Est-ce que des pensées reviennent sans cesse dans votre esprit à l’effet que vous seriez homosexuel(le) alors que vous ne croyez pas l’être?
Ces pensées sont-elles obsessionnelles au point de vous déranger dans votre quotidien et de vous questionner au sujet de votre orientation sexuelle?
Vous souffrez peut-être d’un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) qui consiste à craindre d’être gay ou lesbienne.
Dans cet article, non seulement vous comprendrez d’où viennent ces pensées, mais vous découvrirez également les meilleures solutions pour vous en libérer.
Depuis que j’aborde le sujet des pensées intrusives qui accompagnent le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sur mon blogue, j’ai pu aider de nombreuses personnes avec ce problème.
J’ai aussi reçu des commentaires qui mettent en lumière les différents types de pensées obsessionnelles.
L’un des thèmes importants qui touchent ces pensées sources de détresse porte sur la peur d’être homosexuel(le), gay ou lesbienne.
C’est le fameux « TOC homo », comme on le nomme aussi parfois.
Cet article vous fera découvrir en détail ce type particulier de TOC.
Deux témoignages pour aider à comprendre
Avant de poursuivre, voici des extraits anonymes de deux commentaires que j’ai reçus et qui décrivent bien la détresse qu’une personne qui souffre de ce toc homo peut ressentir.
Témoignage 1
J’ai commencé à développer la peur d’être homosexuelle. J’y pense tous les jours sans arrêt tout en sachant que je ne le suis pas (je n’ai rien contre eux).
Le problème est que je me sens toujours étrange et pas comme avant, je m’analyse à chaque situation en me disant «qu’est ce que tu aurais pensé là», «comment tu te serais sentie là».
J’ai cru devenir folle. J’ai beaucoup stressé et paniqué. C’était un vrai enfer.
C’est la première fois que j’en parle vraiment car je suis assez timide et je manque un peu de confiance en moi.
Quand je me sens dans cet état «étrange» je me dis que les autres ne se sentent pas comme ça et je me dis que je ne suis pas normale d’avoir ces pensées.
Je suis fatiguée de me sentir comme ça sans vraiment savoir ce que j’ai, je ne me reconnais plus, j’ai besoin d’être éclairée.
Témoignage 2
Je souffre depuis environ un mois de pensées intrusives et d’anxiété.
J’ai peur d’être homosexuelle et j’y pense tout le temps, ça me gâche la vie, alors que je sais que je ne le suis pas.
Mais petit à petit, j’ai commencé à douter de moi parce que je me suis dit «mais si j’y pense tout le temps c’est que je le suis» et ça me faisait encore plus paniquer et je doutais de moi-même jusqu’à avoir l’impression de ne plus être la même personne qu’il y a un mois.
Le contexte à la base de ce TOC de la peur d’être homosexuel
Tout d’abord, j’aimerais insister sur le fait qu’il n’y a aucun problème ni aucun mal à être homosexuel.
Cet article porte simplement sur un type de pensées intrusives dans le trouble obsessionnel-compulsif qui impliquent la crainte d’être gay ou lesbienne.
En fait, si ce TOC porte la plupart du temps sur la crainte d’être homosexuel pour une personne hétéro (puisque les hétérosexuels sont plus nombreux), l’inverse est aussi possible.
Autrement dit, des personnes gays et lesbiennes peuvent aussi être touchées par la peur obsessionnelle d’être hétéro.
Il ne s’agit donc pas tant d’un TOC spécifique au fait d’être homosexuel que de celui de ne pas avoir la «bonne» orientation sexuelle alors que l’on se sent bien dans celle dans laquelle nous sommes (que l’on soit hétéro ou homo).
Cette précision faite, je parlerai surtout du TOC sur l’homosexualité parce qu’il est beaucoup plus fréquent.
Comme je l’explique dans mon livre pour guérir et se libérer des pensées obsessionnelles, de même que dans mon programme Web pour arrêter les TOCS, les obsessions se développent à partir de certains thèmes qui nous dérangent à propos de ce que nous considérons comme «mauvais», «inapproprié», «dangereux», etc.
Dans le trouble obsessionnel-compulsif, puisque les pensées intrusives se développent en relation à quelque chose que l’on craint, les thèmes sur lesquels peuvent porter ces pensées sont pratiquement infinis.
On peut avoir peur:
- De mourir, de souffrir (ou que des personnes aimées souffrent et/ou meurent);
- De faire du mal aux autres sur le coup de l’impulsion (TOC aussi nommé phobie d’impulsion);
- D’abuser des autres, de les trahir, notamment sans le vouloir;
- De contracter des pathogènes et des maladies (hypocondrie et TOC de contamination);
- Que notre partenaire amoureux nous soit infidèle (avec la jalousie maladive);
- D’agir de manière immorale ou de mal vivre sa religion;
- Etc.
Tout ce qui est négatif et qui peut nous nuire d’une manière ou d’une autre est potentiellement concerné.
Alors puisque la sexualité occupe une part importante de nos vies et contribue à nous définir, le «toc homo», ou la peur de ne pas avoir la «bonne» orientation sexuelle en fait partie.
Ce TOC touche d'ailleurs beaucoup les adolescents.
Comment définir la peur d’être gay ou lesbienne?
Comme l’explique le psychologue états-unien Jonathan Grayson, Ph.D., grand spécialiste du sujet, ce «toc homo» fait partie du groupe plus large des obsessions à thématiques sexuelles.
Il existe plusieurs obsessions qui portent sur des peurs à caractère sexuel, notamment celle d’agir (ou d’avoir agi) de manière immorale et illégale sans l’avoir voulu ou sans s’en souvenir, comme avec la peur de la pédophilie ou de l’inceste.
Ces thèmes des pensées obsessionnelles sexuelles ne seront pas ceux sur lesquels je me concentrerai ici.
La peur de l’homosexualité implique, pour la personne qui souffre de ce TOC, des pensées qu’elle considère inacceptables pour elle-même.
Encore une fois, il n’y a rien de mal à être homosexuel et l’orientation sexuelle n’est pas l’objet de cet article.
Le fait d’inclure ce type d’obsessions dans la catégorie des «TOCS à thèmes sexuels» ne signifie pas qu’il y a quoi que ce soit de problématique avec l’homosexualité.
Je parle bien du TOC associé à la crainte de l’être et qui provient entre autres, malheureusement, du rejet, du mépris et de la violence desquels sont encore trop souvent victimes les homosexuels.
Cela peut expliquer en partie pourquoi une personne hétérosexuelle pourrait craindre d’être homosexuelle.
Les symptômes du «TOC homo»: comment il s’exprime et se vit
Comme nous l’avons vu notamment dans les extraits de témoignages au début de l’article, l’obsession principale de ce trouble obsessionnel-compulsif porte sur la peur d’être gay ou lesbienne.
Ces pensées impliquent aussi parfois des images ou des «scènes» avec certaines personnes du même sexe, comme des ami.e.s.
Ces peurs, comme toutes les obsessions, sont imaginées.
Elles ne reflètent donc pas la réalité.
Une personne ne peut d'ailleurs pas changer tout à coup d'orientation sexuelle même si des pensées à caractère homosexuel s'imposent à son esprit.
Mais le problème des personnes qui en souffrent est justement de croire que ces peurs sont vraies et fondées et que leurs pensées reflètent la réalité.
Jonathan Grayson explique qu’il a déjà travaillé avec une jeune femme lesbienne qui avait des pensées obsessionnelles à l’effet qu’elle était hétéro et ces pensées l’inquiétaient et ruinaient sa vie.
Les obsessions de cette jeune femme appartenaient donc à cette même catégorie puisque, pour elle, c’est le fait d’être hétérosexuelle qu’elle redoutait, qu’elle considérait inacceptable et qui suscitait son anxiété.
Liste détaillée des obsessions spécifiques au TOC homo
Voici une liste des obsessions qui se manifestent dans le TOC homo.
Ces obsessions vous portent à avoir peur de ne pas avoir la bonne orientation sexuelle, à vous juger et à douter constamment.
Pourtant, vos pensées (obsessions) n’ont aucun impact sur votre orientation sexuelle puisqu’elles ne sont qu’un symptôme du trouble obsessionnel-compulsif et elles ne signifient absolument rien à propos des personnes qui en souffrent.
Voici cette liste détaillée:
Pensées (obsessions) plus générales et par rapport à vous-même:
- Vous vous demandez sans cesse si vous êtes homosexuel(le) (gay ou lesbienne);
- Vous vous demandez sans cesse si le fait d’avoir remarqué telle ou telle personne du même sexe que vous signifie que vous êtes homosexuel(le);
- Vous avez l’impression que des «voix» dans votre tête veulent vous convaincre que vous êtes homosexuel(le), par exemple, elles vous demandent si vous êtes sûr(e) de vouloir être hétérosexuel(le);
- Vous vous demandez sans cesse si votre intérêt dans votre enfance pour certaines activités signifie que vous étiez homosexuel(le) sans vous en apercevoir;
- Vous vous inquiétez à propos d’actes ou d’événements qui auraient pu se dérouler dans le passé et qui constituerait des «preuves» de votre homosexualité;
- Vous imaginez des scénarios à travers lesquels vous vous voyez agir de manière homosexuelle;
- Vous vous demandez à quel point vous appréciez vraiment ou suffisamment les comportements, les activités, les habitudes, etc. typiquement hétérosexuels;
- Vous ressentez le besoin urgent de décider ou de savoir si vous êtes hétérosexuel(le) ou homosexuel(le);
- Vous craignez de vivre dans le déni ou le refoulement de votre homosexualité;
- Vous craignez que vous vous «mentez à vous-même» en vous disant que vous êtes hétérosexuel(le);
- Vous craignez que l’homosexualité puisse arriver soudainement et inexplicablement dans votre vie;
- Vous craignez que si votre orientation sexuelle ne correspond pas à ce que vous considérez qu’elle devrait être, vous perdrez le sentiment profond de qui vous êtes (identité) et que vous passerez le reste de votre vie à avoir une sexualité insatisfaisante et étrangère à vous-même.
Pensées (obsessions) par rapport aux autres:
- Vous avez des pensées homosexuelles à propos de personnes de votre entourage;
- Vous avez des pensées homosexuelles à propos de personnes que vous ne connaissez pas, comme des passants sur la rue;
- Vous craignez que les contacts avec des personnes homosexuelles modifient ou aient pu modifier votre orientation sexuelle;
- Vous craignez que les contacts avec des personnes homosexuelles activent des tendances homosexuelles latentes en vous;
- Vous vous inquiétez à l’effet que vous pourriez vous comporter d’une manière qui ferait penser aux autres que vous êtes homosexuel(le);
- Vous vous demandez sans arrêt si vos amis croient que vous êtes homosexuel(le) et, si tel est le cas, vous vous demandez s’ils ont raison;
- Si vous êtes en couple, vous vous demandez s’il est honnête de poursuivre votre relation au cas où vous seriez homosexuel(le), même si vous aimez votre partenaire et que vous avez envie de poursuivre votre relation hétérosexuelle;
- Si vous êtes en couple hétérosexuel, vous craignez que vous n’aimez pas vraiment votre partenaire ou que, si vous êtes moins attiré(e) par lui/elle, c’est un signe de votre homosexualité;
- Vous cherchez dans vos souvenirs pour savoir si des relations amoureuses insatisfaisantes passées pourraient être des «preuves» de votre homosexualité;
- Vous avez constamment peur que le fait de trouver belles des personnes du même sexe que vous signifie que vous êtes homosexuel(le);
- Vous «remarquez» sans cesse les personnes du même sexe que vous et vous avez l'impression et peur qu'il s'agisse d'un attirance;
- Vous êtes inconfortable avec l’idée de trouver belles des personnes du même sexe que vous (en général): vedettes de cinéma, photos de magazines, collègues de travail, parfaits inconnus que vous croisez sur la rue, etc.
- Vous craignez que si vous êtes homosexuel(le), cela aura pour conséquence de vous faire vivre du rejet de la part des personnes qui sont importantes pour vous;
- Vous craignez que si votre orientation sexuelle n’est pas celle que vous voudriez qu’elle soit, vous ne serez jamais en mesure de vivre en couple et d’avoir une relation amoureuse satisfaisante.
Pensées (obsessions) par rapport à votre corps:
- Vous vous préoccupez constamment de votre degré d’attirance physique pour les personnes du même sexe que vous et vous vous «surveillez» pour savoir ce que vous ressentez;
- Vous vous inquiétez que, si vous ne parvenez pas à être excité(e) sexuellement avec une personne de l’autre sexe (dont avoir une érection si vous êtes un homme), cela signifie que vous êtes homosexuel(le);
- Au contraire, vous vous inquiétez que, si vous parvenez à être excité(e) sexuellement avec une personne du même sexe que vous (dont avoir une érection si vous êtes un homme), cela signifie que vous êtes homosexuel(le);
- Vous craignez que des sensations physiques, peu importe lesquelles, pourraient signifier que votre orientation sexuelle a changé;
- Vous éprouvez à l’occasion des sensations non désirées à vos parties génitales (ou près de vos parties génitales) dans des situations inattendues qui impliquent des personnes du même sexe que vous (sur la rue, à la télévision, etc.) et vous craignez que cela signifie que vous êtes homosexuel(le).
Pensées (obsessions) par rapport aux pensées elles-mêmes:
- Vous craignez que vos pensées à thématiques homosexuelles (obsessions) signifient que vous êtes homosexuel(le);
- Vous craignez que vos pensées intrusives ne vous quittent plus jamais;
- Vous anticipez de manière anxieuse la survenue de vos pensées intrusives à thématiques homosexuelles;
- Vous avez du dégoût, de la déception, etc., au sujet de vos pensées et vous craignez qu’elles deviennent la réalité;
- Vous craignez que vos pensées et vos doutes au sujet de votre orientation sexuelle se manifestent toujours et ruinent votre vie entière.
Vous êtes torturé(e) par des questions comme:
- Comment puis-je avoir la certitude que je suis hétéro et non homo?
- Peut-être que je ne sais pas vraiment qui je suis finalement?
- Puis-je devenir soudainement homosexuel(le) si je n’ai jamais senti auparavant que je l’étais ou je pouvais l’être?
- Comment puis-je m’assurer d’avoir telle ou telle orientation sexuelle?
- Que se produira-t-il si mes pensées signifient que je n’ai pas l’orientation sexuelle qui correspond vraiment à qui je suis?
- Comment puis-je savoir si je suis vraiment hétérosexuel(le)?
- Y a-t-il un moment dans la vie où nous sommes certains de notre orientation sexuelle?
La peur d’agir ou d’avoir agi de manière homosexuelle sur le coup de l’impulsion:
- Notez que les obsessions peuvent impliquer des actes homosexuels qui se déroulent dans l’avenir: c’est la peur de faire.
- Mais il existe aussi une catégorie d’obsessions où l’action des pensées intrusives et des peurs prend la forme de doutes d’avoir commis des actes dans le passé: c’est la peur d’avoir fait.
Évidemment, cette liste ne résume pas tous les types d’obsessions qu’il est possible d’avoir dans le TOC homo ni toutes leurs conséquences.
Les pensées sont probablement infinies, alors il en va tout autant de vos obsessions qui prennent beaucoup de place dans votre vie.
Ne vous inquiétez donc pas si les sujets des pensées (images, mots, impressions, etc.) qui vous tourmentent ne correspondent pas exactement à celles présentées dans cette liste. Cela ne signifie pas que vos pensées ne sont pas des obsessions du TOC.
Utilisez plutôt cette liste comme une référence dont les exemples vous permettront de mieux identifier vos propres obsessions et concentrez-vous sur la liste des caractéristiques que je vous ai fournie précédemment pour savoir si vos pensées sont bien des obsessions issues du TOC.
Ainsi, peu importe sur quoi porte le TOC à thématique sexuelle, il faut retenir que le contenu des pensées intrusives est considéré par la personne qui en souffre comme inacceptable, répréhensible, et que le fait d’avoir ces pensées est anormal et éventuellement dangereux» (au sens large).
Et à force de vivre un haut niveau d'anxiété et de subir l'assaut répété de vos obsessions (pensées, doutes, images, etc.), il est fréquent que vous ayez l'impression d'être moins attiré (ou plus attiré du tout) par les personnes du sexe opposé que vous auriez auparavant trouvé attrayantes.
Et cela vous inquiétera davantage.
Mais cela ne signifie absolument pas que vous êtes homosexuel(le).
Cette impression n'est qu'une conséquence tout à fait normale de l'anxiété élevée et du fait que vous donnez un crédit démesuré (et inutile) à vos obsessions.
Et n’oubliez pas que le trouble obsessionnel-compulsif comporte deux composantes: les obsessions ET les compulsions.
Je viens de vous expliquer la nature des obsessions (pensées intrusives) caractéristiques du TOC relatif à la peur d’être homosexuel.
Nous allons maintenant nous attarder aux compulsions, qui risquent d’empirer le problème et d'augmenter le niveau de détresse.
Les compulsions et leur rôle dans le TOC sur l’homosexualité
Si vous souffrez de pensées obsessionnelles, une raison importante de votre détresse provient de vos réactions à ces pensées.
Vous inquiétez-vous beaucoup de vos pensées en vous disant, par exemple:
- C’est terrible d’avoir de telles pensées et je veux qu’elles cessent au plus vite.
- Est-ce que le fait d’avoir ces pensées dit des choses que je ne sais pas à mon sujet?
- Est-ce que je risque d’agir de manière impulsive sur la base de ces pensées?
- Seulement une personne homosexuelle peut avoir de telles pensées.
- Etc.
Par exemple, une personne qui souffre du TOC homo cherchera des certitudes au sujet de son orientation sexuelle et se demandera compulsivement «Comment savoir si je suis gay (ou lesbienne)?»
La spécificité souvent «mentale» des compulsions du «TOC homo» le font entrer dans la catégorie des TOCS de la pensées (TOCS mentaux).
Pourtant, comme je l’explique en détail dans mon livre et dans mon programme Web de traitement du TOC, ces réactions de rejet des pensées obsessionnelles sont ce qui les fait revenir et «coller» à l’esprit.
Et à mesure que vos pensées obsessionnelles reviennent, vos réactions de rejet se répètent elles aussi.
Ce cercle vicieux empire le problème, génère du stress et davantage de détresse.
C’est ainsi qu’à force d’être répétées, ces réactions deviennent des compulsions.
En effet, on associe habituellement aux compulsions du trouble obsessionnel-compulsif des actes comme se laver les mains sans cesse.
Pourtant, il existe aussi des compulsions mentales, donc des «actes» que nous réalisons dans nos pensées et non pas physiquement.
Tout le monde peut avoir des pensées intrusives, incluant celles à thèmes homosexuels.
Mais ce qui rend ces pensées obsessionnelles réside dans les tentatives compulsives de s’en débarrasser.
Voici plusieurs exemples de compulsions mentales que vous avez pu développer en réaction à ces pensées:
- Analyser les raisons pour lesquelles vous avez ces pensées;
- Tenter de vous prouver que ces pensées sont fausses et ne veulent rien dire à votre sujet (ex.: chercher à réaliser un test d'orientation sexuelle);
- Tenter de vous rassurer en minimisant ces pensées ou en cherchant à être rassuré auprès des autres, en faisant des recherches sur Internet ou ailleurs;
- Tenter de vous distraire pour ne pas avoir ces pensées;
- Essayer de vous rassurer en «testant» si vous aviez des réactions physiologiques d’excitation homosexuelle (compulsion de vérification);
- Adopter des moyens pour éviter de penser à ce sujet (exercice, relaxation, etc.)
Ce ne sont que des exemples et cette liste peut aussi être presque illimitée car elle dépend de chaque personne.
Je vous invite donc à retenir que le principal objectif des compulsions dans le «toc homo» est d’obtenir l’assurance (la certitude complète) que vous ne correspondez pas à ce que vous font craindre vos pensées obsessionnelles.
Malheureusement, obtenir cette certitude absolue est impossible.
La rechercher ne fait qu’empirer le problème et porte à faire revenir davantage les pensées obsessionnelles dont vous aimeriez, justement, vous débarrasser.
Mais il existe des solutions véritablement efficaces pour vous libérer des pensées qui vous persécutent!
Le bon traitement pour guérir du trouble obsessionnel-compulsif de la peur d’être homosexuel
Comme nous venons de le voir, la majorité des solutions que vous avez appliquées à votre TOC n’ont pas fonctionné jusqu’à présent.
La raison est que ces «solutions» sont en fait des compulsions qui contribuent à aggraver l’intensité des symptômes et de votre détresse.
Pour guérir réellement de ce TOC, vous devez d’abord garder en tête que:
- Vous ne pouvez pas contrôler vos pensées et vous ne pouvez pas les stopper (et vous n’avez pas à le faire);
- Vos pensées intrusives ne signifient rien de particulier à votre sujet;
- Tout le monde peut avoir ce genre de pensées, mais seules les personnes qui y réagissent fortement contribuent à développer le TOC qui y est associé.
C’est donc l’habitude que vous avez prise de rejeter vos pensées et de vous en inquiéter qui les a renforcées.
Sans le savoir, sans le vouloir, vous avez «entraîné» votre cerveau à craindre ce type de pensées, et c’est ce qui suscite l’anxiété et les réactions négatives fortes (détresse) que vous ressentez maintenant lorsqu’elles se manifestent.
Continuer d’adopter les fausses solutions que représentent les compulsions, c’est choisir de continuer à souffrir de ce TOC.
Pire encore, tout ce temps que vous consacrez à réaliser les compulsions ne vous permet d’obtenir aucun soulagement durable, aucune certitude, aucune protection à l’effet que vos craintes pourraient vraiment se réaliser.
La véritable solution à ce problème est contre-intuitive, elle ne va pas de soi, et c’est la raison pour laquelle on ne l’adopte pas spontanément.
Cette solution est la suivante:
Au lieu de combattre vos pensées, l’objectif, pour en guérir, est de les tolérer et d’arrêter de vous en préoccuper, d’y réagir et de les rejeter.
En psychothérapie, cette méthode se nomme l’exposition avec prévention de la réponse.
Elle a été développée avec succès à travers les recherches et la pratique de la thérapie cognitivo-comportementale et elle a fait ses preuves depuis de nombreuses années.
Le traitement par exposition avec prévention de la réponse consiste à tolérer progressivement vos pensées, aussi désagréables qu’elles soient, et à les laisser occuper votre esprit sans les combattre, sans vous remettre en question du fait de les avoir.
Cette stratégie permet de réentraîner le cerveau pour diminuer progressivement la réaction intense de rejet qui est la source principale du problème.
Évidemment, l’exposition ainsi appliquée au TOC de la peur de l’homosexualité, malgré son efficacité, nécessite des méthodes précises qui débordent les limites de cet article.
C’est la raison pour laquelle j’ai écrit un livre et conçu un programme Web complet et un module complémentaire pour vous aider à vous en libérer.
Voici d'ailleurs un article à lire si vous vous demandez s'il est possible de guérir du TOC seul, par soi-même.
Ces ressources vous expliquent de manière simple, progressive et vulgarisée les étapes à suivre pour obtenir des résultats efficacement.
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De nombreux personnes m’ont d’ailleurs écrit personnellement pour me remercier de leur avoir permis enfin de se libérer des pensées qui les persécutaient.
Voici d'ailleurs le mot que j'ai eu le bonheur de recevoir de la part d'Emmanuel Leblanc:
Ce message est simplement pour vous dire un grand merci pour l’aide que vous m’apportez...
Ça fait maintenant presque 30 ans que j’ai des pensées intrusives. J’ai fait des crises d’angoisse et me suis souvent senti mal en groupe, ou même seul avec une autre personne (selon la pensée négative que je m’inflige).
Je me suis beaucoup amélioré par moi-même mais, avec votre coup de pouce, ça ira beaucoup mieux.
Jamais on ne m’avait fait voir mes pensées sous cet angle en psychothérapie. Et c’est tellement plus logique.
Le problème fait partie de notre esprit et je suis maintenant prêt à me réconcilier avec mes pensées!
Merci merci et encore merci.
J'espère donc de tout cœur que mes ressources sauront vous être aussi utiles:
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
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Ai-je un TOC? (ebook)
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Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Quelques précisions en terminant
Cet article porte spécifiquement sur le trouble obsessionnel-compulsif relatif à la peur d’être gay ou lesbienne (ou hétéro).
Ce type de trouble obsessionnel-compulsif est très courant, au point où les spécialistes y réfèrent en anglais en parlant de H-OCD (pour Homosexual Obsessive Compulsive Disorder)
Mais toute personne peut avoir des questionnements légitimes au sujet de son orientation sexuelle qui ne s’inscrivent pas nécessairement dans ce TOC.
Ces questionnements se produisent fréquemment lorsqu'on est jeune et qu'on se découvre soi-même en même temps qu'on découvre les relations de couple et la sexualité.
Mais si le simple fait de lire ce que je viens d'écrire vous fait peur, c'est très probablement parce que vous souffrez d'un TOC.
Une personne qui se pose des questions légitimes sur une éventuelle orientation homosexuelle le fait parce qu'elle a une attirance réelle envers les personnes du même sexe.
Elle ne se questionne pas parce qu'elle a des pensées qui lui font peur!
Alors encore une fois, si vos pensées et vos doutes à ce sujet sont source d'anxiété et de craintes, c'est très probablement parce que vous souffrez de TOC et que vous devez réaliser un traitement pour aller mieux.
Des pensées, tout le monde peut en avoir, et ces dernières ne dictent ni nos choix, ni nos comportements et encore moins notre orientation sexuelle.
Alors si vous avez des questionnements légitimes et apaisés au sujet de votre orientation sexuelle, le fait de consulter un(e) psychologue peut vous être bénéfique.
Je vous recommande de choisir un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui est spécialisé dans le traitement du TOC.
Puisqu’il n’est pas toujours facile de trouver ce type de psychologues dans votre région, je vous réfère à un excellent service de consultation en ligne.
Cette page de mon site vous donnera plus de détails sur ce service qui vous permettra de consulter un(e) psychologue facilement, rapidement, à distance, et à un tarif très abordable.
Et voici un article qui recueille des témoignages de guérison du TOC qui vous montrent qu'aller mieux est véritablement possible.
Enfin, cette page regroupe l'ensemble de ce que je vous offre comme ressources en ligne au sujet du TOC. Profitez-en!
J’espère que cet article vous aura aidé à mieux comprendre le fonctionnement du «toc homo» et que mon ebook vous aidera à vous en libérer!
Les commentaires sont fermés sur cet article car ils sont suffisamment nombreux.
Si vous avez besoin d'aide, vous pouvez utiliser les ressources que je mets à votre disposition et que je présente à la fin de cet article, notamment mon programme Web sur le TOC et son module complémentaire sur le TOC homo.
Références
- Clark, D. A. et Christine Prudon, Overcoming Obsessive Thoughts: How to Gain Control of Your OCD, 2005, New Harbinger, 176 p.
- Granta, Jon E. et al., «Sexual obsessions and clinical correlates in adults with obsessive-compulsive disorder», dans Comprehensive Psychiatry, 2006, vol. 47, no 5, p. 325-329.
- Grayson, Jonathan, Freedom from Obsessive Compulsive Disorder: A Personalized Recovery Program for Living with Uncertainty, 2014, Berkley Trade, 384 p.
- Williams, Monnica T., M. Crozier et M. Powers, «Treatment of Sexual-Orientation Obsessions in Obsessive-Compulsive Disorder Using Exposure and Ritual Prevention», dans Clinical Case Studies, 2011, vol. 10, no 1, p. 53-66.
- Williams, Monnica T. et Samantha G. Farris, «Sexual orientation obsessions in obsessive–compulsive disorder: Prevalence and correlates», dans Psychiatry Research, 2011, vol. 187, no 1-2, p. 156-159.
Antoine a écrit
Bonjour Monsieur Sarrasin,
Je suis pris d’un trouble d’anxiété généralisé suite à un énorme burn-out dû a un échec professionnel, à l’arrivée de ma petite fille (du bonheur, mais aussi une pression de PAPA de malade) et la construction d’une maison. Tout ceci en même temps.
À une date voulue, j’ai “pété” un câble et sont apparues des pensées obsessionnelles sur le thème de l’homosexualité (la peur d’être homosexuel). j’ai déjà eu ces peurs à l’âge de 19 ans lorsque j’ai rencontré ma conjointe et que j’avais eu des pannes sexuelles au départ (à cause d’un énorme manque de confiance en moi).
Ces pensées que j’avais eues il y a 15 ans sont revenues puissance 10. Je suis suivi par un psychiatre. Sous anti-dépresseur et anxiolytiques.
Ces pensées contrôlent ma vie, elles génèrent une anxiété majeure et mon sommeil et ma vie sont complètement bouleversés suite à ces pensées qui, pour finir, me font croire en une homosexualité refoulée.
Je suis dans la peur constamment, peur des hommes, peur des homosexuels, peur de regarder un homme sous peine d’avoir une attirance, etc.
Le suivi psychiatrique conforte l’idée de TOC dû a une anxiété majeure.
Je cherche maintenant des clés pour réduire l’anxiété et accepter ses pensées, car j’essai de les combattre mais ça renforce leur force.
Avez-vous déjà rencontré des gens avec cette peur de l’homosexualité? Quels conseils pourriez vous me donner?
Merci pour votre aide
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
À votre question si j’ai déjà rencontré des gens avec la peur de l’homosexualité, la réponse est non puisque je ne fais pas de consultation. Je suis un auteur, un communicateur et un vulgarisateur du contenu des meilleurs spécialistes à propos du TOC et j’explique le fonctionnement de ce problème et les manières de s’en libérer.
Je connais donc bien la peur de l’homosexualité en tant que TOC, comme en fait foi le présent article sur le sujet.
Il faut d’abord savoir que la piste d’explication que ces pensées sont de «l’homosexualité refoulée» est non seulement fausse mais y croire risque d’empirer le problème. Le processus de refoulement tel que décrit en psychanalyse n’a aucun fondement scientifique. Nous ne disposons donc d’aucune preuve concrète pour croire que le «refoulement» existe.
Par contre, le fonctionnement du TOC, celui dont vous semblez souffrir (quoique je ne puisse pas faire de diagnostic) comme les autres, est bien connu. Comme vous le décrivez, c’est bien le combat des pensées intrusives (reliées à la peur d’être homosexuel) qui les portent à revenir avec plus d’intensité.
Mon livre explique bien ce processus et mon programme principal complété du module Web sur le “TOC homo” présentent les solutions à appliquer pour se libérer progressivement de ce TOC et regagner sa qualité de vie. C’est à force de pratiquer ces exercices que l’on nomme «exposition avec prévention de la réponse» que vous pourrez vous libérer de ces pensées et les aider à vous visiter de moins en moins souvent.
Le suivi psychiatrique pourra vous aider à diminuer votre niveau d’anxiété et, en complément, et en plus de mon programme et de mon module sur le sujet, je vous suggère fortement de suivre une psychothérapie cognitivo-comportementale. Il s’agit de l’approche la plus efficace pour vous aider avec ce type de problème. Assurez-vous de choisir un(e) psychologue certifié(e) qui a de l’expérience dans le traitement des TOCS.
Cet article pourra vous aider à trouver.
Il existe des solutions concrètes. Je vous invite donc à lire mon livre pour vous assurer de bien comprendre le fonctionnement de ces pensées et d’appliquer les solutions qu’il présente. Il s’agit de la meilleure ressource dont je dispose pour le moment pour vous aider, et mon livre a déjà aidé un grand nombre de personnes.
Je vous souhaite le meilleur.
Erwan a écrit
Bonjour Antoine,
Ton histoire résonne avec la mienne en de nombreux points. Ça m’a fait du bien de lire ton témoignage. Je me dis que ça peut te faire du bien de lire le mien. Et Merci aussi à Nicolas pour ton article + réf. scientifiques. Il est l’un des article qui décrit le mieux le phénomène.
Les points de ressemblance :
– Son apparition premièrement. Moi aussi j’ai eu des prémices lorsque j’étais au début de la relation avec ma femme. Au cours d’une période de fort stress au travail j’avais traversé quelques semaines d’impuissances qui avait soulevé ce questionnement chez moi mais qui n’ont pas entraîné d’angoisse majeure car tout avait disparu assez rapidement par la reprise de la confiance en soi et la reprise de rapports sexuels avec ma compagne et une certaine distance prise avec le travail.
Tout à resurgi puissance 5 en 2016 pendant la 1ère grossesse de ma femme. Couvade psychologique, perte de repère, pression d’être papa, distance physique avec ma compagne (absence de rapport sexuel) plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi c’est revenu plus fort !
J’ai suivi une thérapie avec un psychologue qui m’a demandé de me faire confiance et j’ai pris des antidépresseurs pendant 6 mois. La gestion d’un nouveau-né a fait que mon esprit était focalisé sur mon enfant et non sur ses pensées anxieuses. L’anxiété est tombée mais je dirai que la peur sous-jacente est restée et tout a réexplosé x10 début octobre de cette année. J’étais en voyage pour le travail et je suis allé manger dans un quartier qui était en fait un quartier gay de la ville. Je me suis senti persécuté et j’ai fait une crise de panique dans ma chambre d’hôtel avec des pensées noires et inarrêtables !
– Les mêmes idées qui me traversent l’esprit et les mêmes peurs que toi: peurs des hommes que je croise dans la rue, peur de voir des gays dans la rue, à la télé… ou d’apprendre des histoires de coming out spontané. C’est extrêmement déstabilisant et les projections de vie surtout quand on est papa sont encore plus anxiogène.
Je suis suivi par psychiatre et psychologue (en ligne, la présence physique manque un peu mais il y a une souplesse d’organisation qui est appréciable) et sous antidépresseur depuis 1 semaine. Mais c’est très dur à vivre, on se sent seul, incompris, différent et on ne se reconnait plus.
Comme conseils…
Difficile à dire car je suis au même point que toi mais ma psy m’a dit une phrase qui m’a donné un peu d’air la voici: « il faut accepter les idées sans les cautionner ». Les idées peuvent te traverser l’esprit, il faut les accepter quand elles viennent mais ne pas les considérer comme réelle ni les interpréter ni les combattre. C’est le lâcher prise, la confiance en soi.
L’autre conseil est de travailler sur ta situation et pas que sur ton anxiété. Par exemple moi, je ne me suis toujours pas retrouvé avec ma compagne, nous avons eu un deuxième enfant nous avons déménagé et nous traversons actuellement un « burn-out parental ». Notre relation de couple est sérieusement affectée: Aucun acte sexuel depuis 2 ans. Je me sens isolé et seul: je suis dans une phase de perte de repères sans réel moyen de me rassurer. J’essaye de me reconnecter avec elle. Elle sait que j’ai des angoisses mais elle n’en connait pas la nature précise. Je lui ai dit que j’avais des phobies sociales.
Puis-je te demander ou ça en est de ton coté? Ta compagne est-elle au courant?
Courage
Fred a écrit
Bonjour Nicolas,
Je vous écris pour vous remercier sincèrement. Je suis un jeune homme et je souffre du TOC homo depuis maintenant 1 an.
J’ai déjà eu d’autres obsessions avant d’avoir des pensées intrusives «homosexuelles» auxquelles j’ai donné beaucoup d’importance car elles m’inquiétaient. Elles sont alors devenues plus intenses et presque constantes. Elles me gâchent la vie que je trouvais pourtant si agréable auparavant. Je suis très anxieux, très perfectionniste et j’ai de la difficulté à lâcher prise.
Je n’arrivais plus à vivre le moment présent, je ne cessais d’en parler à mon entourage, d’aller me rassurer sur internet et je doutais en imaginant des scénarios qui me semblaient réalisables mais qui étaient pourtant loin de la réalité. Mais le doute l’emportait toujours et mon anxiété devenait incessante.
Après avoir consulté un psychiatre qui m’a seulement conseillé d’avoir confiance en moi, j’ai été ravi de lire votre ebook et votre article sur le TOC homo. Je me suis entièrement retrouvé dans vos propos.
Je n’avais jusqu’alors jamais eu de doutes sur mon orientation sexuelle, j’ai une copine depuis deux ans que j’aime vraiment. Je ne rêvais donc que d’une chose, que ces pensées cessent pour me laisser vivre tranquillement.
Je n’ai absolument rien contre les gays et les lesbiennes et nous sommes libres de vivre comme nous le voulons. Ce n’est simplement pas ce que je souhaitais pour moi.
Grâce à votre livre, j’ai déjà des résultats positifs et je viens de me procurer votre programme sur le traitement du TOC. Je l’ai déjà commencé et il est très bien fait.
Je vais continuer à réaliser les exercices car les choses s’améliorent enfin!
Votre travail est source d’une grande aide et de beaucoup de réconfort.
Merci encore!
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Fred,
Je vous remercie infiniment d’avoir pris le temps de partager votre témoignage dans les commentaires de mon article. Je suis sûr qu’il sera inspirant pour d’autres personnes aux prises avec le TOC de la peur d’être homosexuel.
Je suis également heureux que mon ebook et mon programme vous aident à avancer de plus en plus rapidement. C’était mon objectif en les concevant, et je suis ravi que les résultats soient au rendez-vous! Si vous avez la patience de poursuivre les exercices, vous verrez les choses continuer à s’améliorer jusqu’à vivre éventuellement une vie comme vous l’espérez: une vie heureuse exempte de ces pensées.
Je vous souhaite le meilleur.
Ness a écrit
Bonjour !
J’ai découvert votre site et votre article qui parle du TOC « homo » et je trouve que cela me ressemble énormément. Je me reconnais totalement dans vos propos.
En effet, je suis une jeune fille de bientôt 17 ans et depuis plus d’un mois je souffre d’un problème qui me gâche la vie.
Je fais des crises d’angoisses, rien que d’y penser.
Mon problème (je n’ai rien contre ces personnes là) mais c’est que j’ai la peur profonde d’être lesbienne ! Voilà mon problème. Je le redoute très profondément pour plusieurs raisons (religieux et personnel). Je trouve que ce n’est pas adapté pour moi, et ça me fait peur ! Car en effet, je ne souhaite vraiment pas l’être.
Malheureusement, ces idées me hantent la vie. Je m’imagine sans cesse à essayer d’imaginer mes réactions, mon comportement, mes émotions et sensations, voire potentielle excitation, dans certaines situations avec les femmes. C’est horrible, cela me mange la vie au quotidien. J’imagine même ça avec des personnes que je connais, ma propre mère, ma psychanalyste et même, des amies…
je finis par désespérer et croire en mes pensées, je ne sais plus distinguer le vrai du faux, et je finis par croire en une homosexualité refoulée ou bisexualité.
Il est évident que je ne veux vraiment pas l’être et rien que d’y penser, je suis apeurée.
J’ai toujours été attirée par les hommes, et en ce moment je parle même avec un homme que j’apprécie (malgré mes difficultés à aimer à cause de ruptures douloureuses).
Mais les filles sont très jolies. Et j’ai toujours été proche des filles, sans arrières pensées ou quoi. Je suis très proche de mes amies et très câline. Mais depuis ces pensées obsessionnelles, je me remets en question sur tout jusqu’à finir par croire que si je suis si proche de mes amies, c’est que je le suis.
Si vous saviez dans quel état je suis. Je l’imagine tout le temps et je finis vraiment par ne plus savoir quoi penser. C’est comme si mon cerveau se brouillait et que je ne savais plus vers qui j’étais attirée, ce que je sentais et pensais réellement. Mon stress me fait croire que oui, que j’aimerai faire ci, ça… et rien que penser à une éventuelle possibilité, je suis abattue.
Je ne sais plus vraiment quoi faire, ma psychanalyste me parle d’homosexualité refoulée, que tout le monde est BI… l’horreur. Je ne veux pas, et ça m’angoisse.
Je ne sais pas quoi faire pour chasser ces idées de ma tête qui me dérangent au point de baisser le regard et de m’éloigner des femmes, que ce soit dans les transports ou même sur les réseaux sociaux !! Le simple fait de voir une femme me fait poser la question et imaginer des tas de choses jusqu’à en paniquer, TOUT LE TEMPS.
Je répète bien évidemment que je n’ai jamais été attirée, je n’ai jamais souhaité faire ma vie avec une femme, jusqu’à mes pensées obsessionnelles qui me font douter en remettre tout en cause !! Et surtout croire que oui, et penser que ça m’attire et me perdre!
C’est horrible. J’ai toujours voulu avoir des relations avec des hommes, et finir ma vie avec les hommes. C’est ce que je veux, et ce qui est « normal » pour moi.
Je ne souhaite donc vraiment pas être « lesbienne », je le refuse. Mais mes pensées obsessionnelles me mélangent tout dans la tête. Pourtant, je n’ai jamais douté. Il y a quelques mois ou années, je n’y pensais même pas car pour moi tout semblait évident.
Je ne sais donc plus quoi penser et je voudrais savoir comment faire et, si il s’agit bien d’un TOC.. ou d’un refoulement (je le redoute et c’est une phobie.)
Je précise aussi que je suis très prise de tête et anxieuse au quotidien et que j’imagine toujours des choses avec d’autres sujets. (avant c’était la peur d’être folle, la peur d’être pas aimée, la peur d’être une mauvaise personne…) mais je m’en suis toujours sortie. Mais ce sujet est encore plus douloureux, c’est le sujet le plus compliqué à gérer et le plus long. J’ai donc l’impression que si c’est si horrible, c’est que c’est vrai…
Et lorsque je me dis « sûrement que oui », je stresse et je m’effondre car je me dégoûte. Je finis par me perdre et lorsque je me convaincs que non, je remets quelques temps après tout en question, c’est un processus infini (« Et si c’était vrai… Ce jour-là lorsque tu as fait ça.. ou ce jour-ci quand tu trouvais cette fille super jolie, ça voulait dire que tu étais attirée par elle? »
C’est vraiment horrible, ça me répugne…
je ne sais plus quoi penser…
Mes émotions se perdent et je finis par même me dire «mais regarde, si là ça te dérange pas, c’est peut être que tu découvres que tu l’es» puis l’idée me dégoûte, et après je ne sais pas si elle me plaît, puis une autre fois je me dis «j’ai été bête de penser ça» .
J’ai vraiment l’impression des fois que je me voile la face et que finalement si je réagis comme ça et que si je suis autant troublée c’est que je le suis. Si des fois à force de me poser des questions je stresse ou je réponds que ça me dérange pas, c’est que je le suis… l’horreur. Je me dis que mes émotions et mes sensations se cachent et que peut-être je suis attirée, donc je fais tout pour voir si je suis attirée, et à chaque fois que j’ai un signal qui me montre que c’est possible, j’angoisse. Et lorsque je me dis non c’est pas possible, un autre côté de moi me dit, mais si, c’est sûr… car tu sais pas ce que tu ressens. Et à ce moment là… t’étais excitée ? Attirée ? C’était quoi ce sentiment ?
Enfin, ces sentiments de perte de contrôle arrivent quand j’imagine des situations et lorsque je suis perdue et stressée. Mais lorsque tout vas bien, je me dis « c’est totalement débile, je ne suis absolument pas attirée. »
Mes pensées se mélangent, mes émotions se perdent, je sais plus ce qui est vrai ou faux, et les questions se rajoutent, c’est affreux… j’en souffre vraiment.
J’en parle à mes amies, qui ne comprennent pas que mes pensées m’obsèdent autant.
Enfin voilà.
Bonne journée.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Ness,
À partir du moment où tu sais que tu t’intéresse aux hommes et non aux femmes, le fait d’avoir des pensées obsessionnelles qui disent le contraire ne signifie pas pour autant que ces pensées sont vraies ou signifient quoi que ce soit.
Comme je l’explique dans d’autres articles sur le sujet du trouble obsessionnel-compulsif, il existe de nombreux types de pensées obsessionnelles très dérangeantes et c’est justement le fait de s’en inquiéter, de les combattre, de les analyser, de tenter de se rassurer, qui les fait coller davantage à l’esprit et qui augmente l’anxiété.
Je t’invite donc à profiter des différentes ressources qu’offre mon site pour t’aider à bien comprendre comment fonctionne le TOC et pour le traiter car mieux tu le comprendras et plus il te sera facile de ne pas succomber aux pièges que te tend ton cerveau (obsessions, compulsions, le fait de se juger d’avoir ces pensées, etc.) et qui nourrissent le problème.
Je te souhaite le meilleur.
Anonyme a écrit
Je suis un jeune homme de 16 ans et j’ai exactement le même problème que toi à la différence que moi j’ai une petite amie que j’aime beaucoup et avec qui je suis très bien sexuellement parlant mais j’ai ces petites pensées qui m’obsèdent tellement que des fois je me dis « en fait t’es gay et puis voilà » ou « les hommes t’attirent en gros », des trucs comme ça. J’arrive plus à savoir ce qui m’attire ou pas à part quand je suis avec ma copine et là est le problème et que on n’a tous les deux des problèmes parentaux (je suis peu proche de mes parents et mon père est violent et elle n’est pas proche du tout de ses parents, voire les détestes) donc on ne peut pas se voir souvent et quand je me retrouve seul je doute j’hésite et j’ai peur de lui briser le cœur à cause de ça (dans ma tête je suis hétérosexuel mais une petite voix me convainc de l’inverse).
Éric a écrit
Salut Ness ! Tu ne ne peux pas savoir à quel point cela m’a fait du bien de tomber sur le site de Nic et de lire tous ces commentaires, surtout le tien. Tu as su expliquer exactement ce que je ressentais et avec les mots les plus appropriés.
Je sais dorénavant que peu importe ce dont je souffre et sa raison, je suis dans le même cas que toi. Et je crois bien que l’on est tout les deux face à un “TOC homo”.
Juste en écoutant ce qu’il y a dans cette vidéo et en lisant l’article j’ai réussi à faire de légers progrès et je vis déjà plus tranquillement.
Il faut absolument que je prenne le e-book pour avancer car j’ai pris espoir en ce moment. Malgré cela, je crains perdre une partie de moi en me débarrassant de toutes ces pensées même si je veux ne plus jamais en entendre parler lorsque je les ressens.
Comment va-tu maintenant ? Arrives-tu à avancer dans ta quête du bien-être ? Avec ça j’espère au moins t’avoir appris que tu n’était pas seule.
Quelqu’un a écrit
Coucou Ness, je suis une jeune fille de 16 ans et je me reconnais à 3000% dans ton témoignage. Tu as réussi à poser des mots exacts et d’expliquer la situation de manière claire sur quelque chose dont j’avais conscience mais qui était encore flou. J’avais déjà pensé au TOC il n’y a pas longtemps, parce que j’avais développé un autre TOC qui m’est passé. Mais j’avoue que celui là prend beaucoup d’ampleur et je me sens mal de m’être mise dans cette situation alors que juste avant le confinement (parce que ça a commencé quelques semaines après le début du confinement), je me sentais parfaitement bien dans ma vie et tout me paraissait claire encore plus par rapport au sujet de mon orientation. J’ai toujours été attirée par les hommes (forte attirance ) et je me suis toujours sentie bien dans mon orientation. C’est comme ça que du jour au lendemain je me mets à faire une obsession sur la possibilité d’être lesbienne. Je souffre de forte anxiété et cette situation me déplaît fortement ! Je me reconnais donc dans tout ce que tu traverses ou a traversé (tout ce qui semblait évident et naturel pour moi est maintenant flou et je ne cesse de me questionner). Je me reconnais totalement dans le fait que j’essaye de comprendre/me rassurer et que tout est dans ma tête. Mais comme toi j’ai eu ce malaise face à des femmes et cette obligation d’essayer de voir si j’étais attiré, si je pouvais être excitée… Je voulais savoir si tu t’en est sortie, si depuis tu as trouvé un équilibre…
En espérant une réponse.
Ps: Merci beaucoup Nicolas de m’avoir éclairé sur ce sujet.
Nicolas Sarrasin a écrit
Je m’adresse à celles et ceux qui commentent le commentaire de Ness. Vous devez d’abord savoir que personne ne reçoit de notification quand on commente. Ce n’est pas comme sur les médias sociaux.
Ensuite, le fait de vouloir savoir si Ness en est sorti est beaucoup pour vous rassurer. Alors puisque Ness ne vous répondra probablement pas, à moins qu’elle retombe sur cet article, relise les commentaires, voit vos commentaires et décide de vous répondre, je vais vous répondre ceci:
Vous souffrez fort probablement du trouble obsessionnel-compulsif et ce dernier ne disparaît pas de lui-même. Les pensées et les doutes peuvent vous laisser tranquille un certain temps, mais ils reviendront tôt ou tard avec leur lot de souffrance et d’angoisse.
Alors malgré vos espérances que le TOC disparaisse tout seul, si vous ne traitez pas votre TOC, il ne vous laissera pas tranquille. Et puisque vous êtes jeunes, vous risquez d’en souffrir inutilement pendant des années jusqu’à ce que vous décidiez de suivre un traitement. C’est la raison pour laquelle, puisque au moins deux d’entre vous avez 16 ans et n’êtes pas majeurs, vous devez en parler à vos parents et suivre une thérapie avec un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC de la peur d’être homosexuel. Mon programme Web de traitement et mon module sur le “TOC homo” pourront aussi vous aider.
Le fait de commenter sur Internet dans des forums, sur des sites et dans les médias sociaux ne changera rien à votre situation.
Je vous encourage donc fortement à faire ce qu’il faut car vous ne méritez pas de souffrir du TOC inutilement pendant des années et des solutions concrètes et efficaces existent.
J’espère donc ne pas lire de nouveaux commentaires de jeunes qui sont aux prises avec la même situation et que vous suivrez mon conseil et que vous irez voir vos parents et demanderez à suivre un traitement qui est la véritable solution pour vous aider.
Simon a écrit
Bonsoir,
J’ai lu et relu votre article une dizaine de fois et j’ai aussi acheté votre e-book ainsi que votre programme Web de traitement du TOC.
J’ai aujourd’hui 23 ans, bientôt 24, et je suis totalement perdu. En effet depuis mes 20 ans, j’ai un questionnement optionnel sur le fait que je suis peut-être homo. Avant cela, j’ai eu quelques expériences avec les filles et je ne m’étais jamais posé la question et je n’avais aucune attirance pour les hommes.
Mais voilà, depuis je suis dans un doute incessant et ma plus grande peur et d’être homo et notamment de le refouler et de ne pas l’accepter.
Plus rien n’est clair aujourd’hui. Je doute de tout. En début d’année, j’ai fait une fixette sur un garçon de ma fac, comme une impression de déjà-vu, et depuis son visage me hante et je n’arrive pas à savoir si c’est de l’attirance ou pas. Parfois j’ai envie de lui dire pour en avoir le cœur net, mais lui dire quoi ? Qu’il m’attire alors que j’en suis même pas sûr ?! Que je suis homo alors que je n’ai jamais eu d’homoérotisme. J’essaye d’ignorer cette pensée et de la laisser couler mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que si je le fais je vais refouler une part de moi. Si j’ignore ce questionnement, j’ai peur de refouler une potentielle homosexualité. Je suis dans une impasse. J’ai lu votre livre mais des fois les doutes reviennent. Je me dit que j’arrive juste pas à accepter mes attirances…
Les seules certitudes qu’il me reste aujourd’hui c’est qu’auparavant j’ai eu de réel attirances envers les femmes, j’ai été amoureux, j’ai ressenti du désir pour les femmes. Jamais pour un homme. Mais là, cette situation, je n’en peux plus ce garçon me trouble au plus haut point. J’évite de le croiser par peur d’être angoissé, de me sentir attiré…
Je me sens à la fois révulsé par l’homosexualité mais j’ai l’impression de ne pas pouvoir m’en défaire.
J’ai besoin d’aide.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Simon,
Je compatis avec votre situation, qui est compréhensible. Je vois que vous vous êtes procuré mon livre et mon programme il y a moins de 24 heures. Dans ce laps de temps, il est évident que vous n’avez pas pu débuter quelle que forme de traitement que ce soit par vous-même en utilisant mes ressources.
Je ne fais pas de consultation individuelle, ni dans les commentaires, mais je peux vous faire des suggestions générales en regard de votre impression d’impasse.
La raison principale à la source de bien des expressions du TOC réside dans le crédit que les personnes qui en souffrent donnent à leurs pensées (ces pensées prennent souvent la forme de doutes reliés à des peurs).
Tant que la personne qui souffre de TOC continue de donner du crédit à ses obsessions (doutes, etc.), elle nourrit son TOC, son anxiété et sa souffrance.
Les doutes constituent d’ailleurs la forme des obsessions au cœur de nombreuses expressions du TOC, dont celui de la peur d’être homosexuel. Mais les obsessions peuvent prendre de nombreuses formes, incluant le visage d’un jeune homme.
Or, dans le “TOC homo”, si une personne donne du crédit à ses doutes, elle s’empêche elle-même de sortir du piège que son cerveau lui tend, comme je l’explique dans mon livre et dans mon programme.
Si vous désirez avancer dans le traitement, je vous suggère donc de considérer les raisons pour lesquelles vous donnez du crédit à vos doutes.
Vous parlez beaucoup de «refoulement». Vous écrivez notamment: «mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que si je le fais je vais refouler une part de moi. Si j’ignore ce questionnement, j’ai peur de refouler une potentielle homosexualité.»
Il faut savoir que le concept de refoulement est une théorie inventée par Freud en psychanalyse. À ce jour, il n’existe absolument aucune preuve scientifique que le refoulement existe. Je le répète: le «refoulement» est une théorie dont l’existence n’a jamais été prouvée et aucune donnée scientifique moderne en psychologie ne valide l’existence de cette théorie. Par contre, j’ai lu de nombreux témoignages de personnes souffrant du TOC dont la croyance dans le refoulement faisait empirer les symptômes car elles croyaient que leurs pensées signifiaient quelque chose d’important sur elles-mêmes. Or, encore une fois, rien ne prouve l’existence réelle d’un tel refoulement. Dans ce contexte, je suggère donc aux personnes qui souffrent de TOC et dont la croyance dans le refoulement fait empirer leurs symptômes de réviser cette croyance et de suivre une thérapie cognitivo-comportementale.
Il peut donc ne pas être constructif de donner du crédit à ses peurs pour éviter d’ignorer quelque chose dont l’existence n’est en aucun cas prouvé (le refoulement).
Et quand une personne n’a simplement aucune attirance pour le même sexe et qu’elle a de l’attirance pour le sexe opposé, sans être un spécialiste de l’orientation sexuelle, il me semble que les faits sont là. Vous dites d’ailleurs: «Les seules certitudes qu’il me reste aujourd’hui c’est qu’auparavant j’avais eu de réelles attirances envers les femmes, j’ai été amoureux, j’ai ressenti du désir pour les femmes. Jamais pour un homme.» Cela semble assez clair et je ne vois dans votre discours aucun doute puisque vous parlez même de «certitudes». Vous gagneriez donc à donner davantage de crédit à vos certitudes.
L’attirance est un sentiment assez simple et assez clair, et il ne faut pas le confondre avec des obsessions (doutes, etc.)
En effet, les obsessions générées par le TOC sont lancinantes et constantes mais, comme je l’explique dans mon livre, mon programme et différents articles sur le TOC, ces pensées obsessionnelles ne correspondent pas à la réalité et ne méritent pas notre attention, puisque c’est justement cette attention qui les nourrit et leur donne le pouvoir de nuire à notre qualité de vie.
Le contenu des obsessions ne constitue donc pas des faits. Dans ce contexte, les écouter consiste encore une fois à continuer à nourrir le TOC.
Alors si une personne qui souffre de TOC désire avancer, elle doit commencer par voir ses obsessions pour ce qu’elles sont: de simples pensées qui ne sont pas importantes, ni dangereuses, ni ne signifiant quoi que ce soit sur elles-mêmes.
Ainsi, en révisant sa manière de percevoir ses propres pensées, cette personne se donne l’occasion de s’en libérer en appliquant rigoureusement les stratégies développées en psychothérapie cognitivo-comportementale conçues spécifiquement pour traiter le TOC.
En terminant, un traitement autodirigé n’est pas adapté à tout le monde. Mon programme et mon module sur le TOC homo présentent des stratégies éprouvées qui sont parmi les plus efficaces contre le TOC (et fondées sur des preuves scientifiques).
Mais si vous ne vous sentez pas capable de les appliquer par vous-même, il est toujours recommandé de consulter pour vous accompagner dans le processus du traitement, même si ce traitement doit être celui par «exposition avec prévention de la réponse», celui que présente mon programme. Et si vous consultez, assurez-vous de choisir un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC. Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème.
Alors que vous désiriez continuer ou non à donner du crédit à vos doutes, une option constructive serait d’essayer de faire le traitement contre le TOC de toute manière: vous ne risquez rien à le faire et vous pourrez avoir la belle surprise de voir votre situation s’améliorer pour peu que vous appliquiez les exercices chaque jour pendant le temps nécessaire pour obtenir des résultats, ce qui peut prendre plusieurs semaines car changer des habitudes de penser qui durent depuis des années ne se fait pas en un jour.
Je vous souhaite le meilleur.
Ryan a écrit
Bonjour,
Je n’ai pas très bien compris. Pour régler le problème il faut tout simplement ne pas essayer de le régler car il se réglera de lui-même?
J’ai lu dans d’autres forums qu’il fallait arrêter la masturbation, la porno, etc. jusqu’à qce ue le TOC s’enlève. Je ne comprends pas trop. Je suis perdu, j’ai cru comprendre qu’il fallait tout simplement reprendre sa vie d’avant et faire comme si ça n’existe pas. Pouvez-vous m’aider et me dire ce qu’il faut faire et ne pas faire pour que sa s’arrête svp.
Merci
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Ryan,
Mon site contient déjà toutes les explications et les ressources pour vous expliquer en détail comment procéder. Je ne peux donc répéter cela dans les commentaires. Je vous invite à consulter mes ressources sur le TOC.
Cordialement.
Frerejean a écrit
Bonjour,
Ce problème qui est la peur d’être homo (gay pour moi) est arrivée il y a un peu plus d’un an. J’en ai beaucoup souffert. J’ai toujours aimé les femmes et ça m’a fais douter. J’ai eu les mêmes réactions et questionnements et je ne savais pas comment y faire face, puis j’ai consulté un psy et j’ai fait un travail sur moi en tolérant cette idée. Toutefois, lorsque je vois un homme plutôt séduisant, ces idées intrusives reviennent et je me remets à cogiter (je le trouve séduisant: est-ce que je veux avoir un rapport avec lui?) et ça me pose un autre problème, c’est que ça me bloque encore aujourd’hui sur les relations avec les femmes, ce qui me perturbe énormément. J’arrive plus aussi à distinguer entre l’envie/excitation et juste la beauté d’une personne et même de me rapprocher sans arrière-pensée. Ces arrière-pensées que j’ai lorsque je vois des hommes dans la rue, je me dis est–ce qu’ils sont gays? Est-ce que je leur plais (pas dans le sens où moi j’aimerais plaire aux hommes mais dans le sens de savoir si je les attire)? Et là je me dis “tu penses à ça donc tu es gay” Et ça me met mal à l’aise…
Nicolas Sarrasin a écrit
Selon votre commentaire, vous ne semblez pas avoir traité votre TOC à la source puisque vous semblez continuer à donner du crédit aux pensées obsessionnelles et à réaliser des compulsions (comme vous tester, analyser vos pensées et vos réactions, vous poser des questions en relation à vos obsessions, etc.)
Si vous désirez vous libérer du TOC à long terme, il faut suivre un traitement complet d’exposition avec prévention de la réponse. Ce traitement est le plus efficace et il implique notamment de comprendre le fonctionnement du TOC et ses pièges pour savoir comment éviter de retomber dedans encore et encore.
Dans ce contexte, mon programme Web “Libérez-vous du TOC et des obsessions” vous aidera à aller beaucoup plus loin pour apprendre à sortir des pièges du TOC et à ne pas y retomber.
Frerejean a écrit
Re-bonjour,
Je viens de lire votre commentaire sur ma question précédente… Le fait est que lorsque j’y pense, je me sens mal à l’aise j’ai mal au ventre, des frissons dans le dos (chair de poule) et du dégoût.
Mais je réalise qu’en essayant de m’imaginer ce type de visions (me voir avec un homme ou autres) me met dans ces états. Comme je l’ai dit, je suis attiré par les femmes et justement lorsque j’y pense ça me fait douter sur les femmes.
Enfin, je pense comme vous l’avez dit de les tolérer et de ne pas y réagir, et c’est vrai! Ça marche… Mais vu que je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup trop, je me dis “Mais est-ce que je me voile la face? Le suis-je mais je ne le sais pas encore?”
Et c’est reparti, je recogite et comme vous l’avez dit ça nourrit beaucoup ces pensées qui sont nuisibles.
Enfin, mon cerveau m’envoie ces visions, mon corps réagit mal mais au niveau du sexe soit ça lui fais des frissons (excitation ou peur je ne sais pas) soit il ne réagit pas (ce qui me rassure).
Nicolas Sarrasin a écrit
En effet, quand on souffre de TOC, même si on apprend qu’on ne doit pas réagir à nos pensées obsessionnelles, le simple fait de savoir cela n’est pas suffisant pour changer en profondeur nos habitudes. C’est la raison pour laquelle je vous recommandais de réaliser un traitement complet et de bien comprendre le fonctionnement des pièges du TOC pour éviter d’y retomber.
Comme vous le décrivez, vous semblez continuer de rester pris dans le cycle incessant du TOC obsessions / compulsions. Tant que vous continuerez de la sorte, vous subirez les symptômes et les souffrances qui les accompagnent (dont l’anxiété). Je renouvelle donc ma recommandation de suivre un traitement comme permet de le réaliser mon programme de manière autodirigée. Je vous recommande également de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC et qui sait comment appliquer le traitement par exposition avec prévention de la réponse.
Andrea a écrit
Bonjour,
Je suis une jeune fille de 19 ans. Je ne sais pas si c’est le confinement qui m’a portée à penser comme ça mais je me reconnais dans ce TOC. Il y a plus d’un mois, j’ai commencé à avoir peur d’être lesbienne. Tout a commencé en regardant une série sur Netflix où il y avait des lesbiennes. D’habitude cela ne me faisait rien mais je sais pas ce jour là ça m’a angoissée et j’ai commencé à développé ce TOC.
Mon imagination se faisait des films et ça m’angoissait, c’était horrible. Je suis en couple depuis 5 mois et j’ai peur que ça gâche ma relation sachant qu’au fond de moi je sais que je ne le suis pas.
J’ai tendance à rejeter ces pensées car je ne veux pas l’être, j’ai du mal à les accepter car j’ai peur qu’en les acceptant je le devienne.
Je ne sais pas si c’est dû à ça mais 2 jours avant l’apparition de ces angoisses j’ai fait ma première fois avec mon copain et la première fois je trouvais ça très important sachant que je suis aussi dans la religion.
J’aimerais avoir un peu d’aide svp.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Andrea,
Je ne fournis pas d’aide individuelle dans les commentaires ni ailleurs car je ne fais pas de consultation. Toute l’aide que je rends accessible se trouve sur mon site dans la section des ressources en ligne sur le TOC, et notamment avec mon programme Web qui explique comment se libérer du TOC. Tu dois donc faire l’effort de profiter de ces ressources et les lire, notamment pour apprendre le fonctionnement du TOC et le piège dans lequel du tombe et qui rend tes pensées obsessionnelles et angoissantes, de même que quoi faire pour t’en libérer.
Je te souhaite le meilleur.
Loïc a écrit
Bonjour Nicolas, bonjour à tous,
Ce message n’est pas directement pour Nicolas mais plutôt pour tous les autres qui lisent et écrivent des commentaires: la méthode de Nicolas fonctionne. J’ai ce TOC depuis 1 an. J’ai 30 ans et j’ai tenté toutes les compulsions classiques (et bien détaillées par Nicolas) depuis 1 an sans jamais réussir à m’en sortir. En avril dernier, j’ai lu le livre de Nicolas et commencé son programme en ligne. J’ai mis un mois à comprendre le sens profond de la méthode: l’objectif de cette méthode n’est pas d’enlever ces pensées de notre esprit! Le but premier est d’apprendre à vivre avec, comprendre qu’elles n’ont absolument aucune importance, qu’elles ne sont pas la réalité ni la vérité même si cette petite voix vous dit «tout ceci n’est que tu baratin, tu es gay et tu te caches derrière des méthodes qui ne tiendront pas»! Pour comprendre cela, j’ai fait une comparaison avec d’autres pensées intrusives que j’ai ou ai eu comme «envie de tourner le volant sur l’autoroute» ou «envie de pousser quelqu’un lorsqu’on est au bord d’une falaise» et la solution et la raison de mon TOC homo est devenue très claire: c’est la répétition et la fixation que j’ai fait sur cette pensée qui lui a donné de l’importance et a fait que cette pensée s’est collée à mon esprit plus qu’une autre! (car je ne suis pas suicidaire ou meurtrier!)
Donc mon conseil est simplement d’appliquer la méthode de Nicolas et de vous convaincre que c’est la répétition de cette pensée qui vous fait souffrir et non pas la pensée elle-même. 😉
Aujourd’hui je vais beaucoup mieux. Je continue à avoir cette pensée tous les jours mais vous voulez la vérité? Je m’en fous! Quand ma petite voix me dit «tu es gay» ou «ce mec te plaît», je la «regarde», je l’observe et je la laisse partir. Ça me fait même rire au final… Je sais qu’un jour elle partira car elle se «décolle» de plus en plus, ça prendra 6 mois ou 2 ans ça n’a plus d’importance car j’ai compris son fonctionnement!
Je fais toujours les exercices d’exposition 3 fois par semaine environ. Ça m’aide bien à continuer ce détachement. Mais vraiment, pour résumer, n’essayez pas de faire «partir» cette pensée. Essayez juste de «vivre avec, avec détachement et bienveillance» car croyez-moi, aucune force obscure en vous ne va vous forcer à aller embrasser une personne du même sexe! C’est la répétition obsessionnelle de cette pensée qui nous a pourri la vie. Rappelez-vous que vous avez d’autres pensées négatives et bizarres et que vous vivez très bien avec elles!
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Loic,
Je te remercie beaucoup d’avoir pris le temps de nous partager ton expérience dans les commentaires. Tu as très bien résumé la base du traitement, qui consiste à sortir du piège que nous tend notre cerveau et qui consiste à donner du crédit à ces pensées et à les combattre pour les faire disparaître, ce qui ne fonctionne pas et ne fait d’empirer l’angoisse et la souffrance.
Évidemment, cela peut avoir l’air “facile” résumé de cette manière, mais comme tu le dis, cela prend des efforts, de la patience et une méthode concrète pour procéder, comme ce que j’explique dans mon programme accompagné de mon livre. C’est ce qui permet de réussir comme tu l’a fait admirablement et je t’en félicite! Car tu as constaté que, malgré les efforts à consacrer pour réaliser le traitement, cela est infiniment préférable à la souffrance que le TOC impose inutilement à la vie des personnes qui en souffrent dans la longue durée.
Merci encore et bonne continuation, car tu as compris comment faire pour que le TOC ne te fasse plus souffrir, et ce, à long terme!
Lisa a écrit
Bonjour Nicolas,
Ça fait maintenant 2 semaines que je suis tombée sur votre site et notamment sur l’article qui parle de la peur d’être «homosexuelle».
J’ai 20 ans et il y a encore 3 mois je vivais et croquait ma vie à pleines dents. Il y a un an, j’ai souffert d’une rupture amoureuse. Depuis, je ne fais plus confiance et ne suis plus prête à tomber amoureuse. Cependant, depuis toute petite, l’idée d’être homosexuelle a toujours été quelque chose qui m’effrayait. J’ai toujours été attirée par les garçons (ce qui, indirectement, me réconfortait). Depuis un peu plus d’un mois, je me suis posée mille et une questions à propos de ce sujet et donc de ma sexualité.
Je rumine sans cesse à l’idée d’être homosexuelle. Ça a toujours été une peur et une crainte pour moi. Je suis donc allée consulter une psychologue, ce qui m’a fait plus de mal que de bien. Je suis actuellement en dépression, à cause de cette idée qui me hante et me ronge au plus profond de moi-même. Dès que je vais voir une fille, je vais y penser, me questionner et avoir des idées très crues (que ce soit ma meilleure amie, ou quelqu’un que je ne connais même pas). J’ai déjà rêvé d’être avec une fille, je ne trouve pas ça normal et je me dis donc que si je rêve de ça c’est parce que je suis sûrement lesbienne. Ce qui m’inquiète d’autant plus, c’est que je n’ai pas envie pour le moment de rencontrer un garçon (à cause de mon état de déprime, je ne veux plus rien faire). Je me pose alors cette fameuse question «si tu veux pas rencontrer un garçon c’est parce que tu es lesbienne?» ou bien «si tu n’es plus attirée par qui que se soit, c’est parce que tu es lesbienne?».
Même si être lesbienne ne serait en aucun cas un problème pour mes parents ou ma famille, je ne veux pas l’être. Je ne m’accepterais pas comme ça. Mais à force dans discuter autour de moi et qu’on me dise «il faut t’accepter comme tu es, on ne peut pas tout contrôler», ça me remet encore plus en question.
J’aimerais me rassurer en me disant que c’est bien un TOC sur la peur d’être homosexuel et non pas le fait d’être bi ou lesbienne refoulée.
Je ne sais même plus qui je suis, je suis complètement perdue. Je suis clairement dans une impasse qui me bouffe la vie. Après avoir consulté une psychologue, une somatopathe, une hypnothérapeute, acheté votre ebook avec votre programme complet, je suis maintenant sous antidépresseur.
Même si le fait de se rassurer est l’une des pires idées, je ne cesse de le faire, c’est plus fort que moi. Je suis dans une situation invivable.
À bientôt,
Lisa
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Lisa,
Selon ce que vous décrivez, vous semblez prise profondément dans ce que j’appelle le “piège du TOC)”: vous donnez du crédit à vos pensées intrusives et à vos doutes (obsessions), l’anxiété monte, et vous y répondez par des compulsions pour vous soulager (vous remettre en question, vous rassurer, etc.).
La base du piège du TOC consiste ainsi à donner de l’importance à vos pensées, images, doutes, peurs, et même vos rêves. Pourtant, des pensées ne sont que des pensées, elles ne signifient rien et ne sont pas dangereuses.
Nos pensées ne peuvent pas nous faire agir contre nos goûts ni notre volonté et elles ne dictent certainement pas notre orientation sexuelle. Ce ne sont que des obsessions générées par le trouble obsessionnel-compulsif.
Les homosexuels ne s’inquiètent pas de leur orientation sexuelle et ont une réelle attirance pour les personnes du même sexe. Ils/elles ont des fantasmes associés aux personnes du même sexe et cela leur plaît et ils/elles le recherchent.
Au contraire, une personne qui souffre du TOC de la peur d’être homosexuel n’a pas de désir pour les personnes du même sexe, elle s’inquiète de ses pensées, etc.
Cela n’a donc rien à voir avec l’orientation sexuelle mais tout à voir avec le trouble obsessionnel-compulsif.
Votre priorité devrait donc de prendre le temps de comprendre le fonctionnement de ce trouble et de commencer dès que possible à appliquer le traitement le plus reconnu et le plus efficace: l’exposition avec prévention de la réponse.
Sortir du piège du TOC prend de réels efforts et ces efforts doivent être fournis dans la bonne direction, sinon ils sont inutiles.
Parmi les ressources consultées que vous avez mentionnées, la “somatopathie” et l’hypnothérapie ne permettent pas de traiter le TOC. Vous semblez aussi avoir eu la malchance de tomber sur une psychologue qui ne s’y connaissait pas en trouble obsessionnel-compulsif, ce qui est malheureusement fréquent.
Pour vous aider vraiment, il ne reste que mon programme et mon livre que je vois que vous vous êtes procurés le 21 juin dernier, soit il y a seulement quelques jours. Vous n’avez donc pas eu le temps de commencer le seul traitement efficace contre le TOC dont vous disposez et que je présente dans mes ressources.
Si vous désirez un accompagnement psychothérapeutique, ce que je vous recommande, il faut absolument consulter un(e) psychologue certifié(e) d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC et qui peut réaliser avec vous le traitement par exposition avec prévention de la réponse (il faut valider tout cela avant de débuter les séances sinon vous risquez de perdre votre temps et votre argent).
Il ne faut donc pas perdre espoir. Le TOC se traite très bien lorsque les bonnes méthodes sont utilisées, mais il faut avoir de la patience, faire les efforts de sortir de sa perspective (comme comprendre pourquoi il ne faut pas donner d’importance aux pensées même si elles sont inquiétantes) et prendre le temps de comprendre comment fonctionne ce problème pour appliquer les solutions.
Je vous conseille donc de vous consacrer dès maintenant au contenu de mon livre et de mon programme de traitement autodirigé et de rechercher à consulter le type de psy que je viens de vous préciser pour vous aider.
Je vous souhaite le meilleur.
Anonyme a écrit
Bonjour, je suis une fille de 19 ans et le fait de lire votre article m’a à la fois quelque peu rassurée et me laisse encore avec plein de questions. Il faut savoir que j’éprouve beaucoup de soutien envers la communauté LGBT. Une bonne partie de mes amis l’est et je suis une grande défenderesse de leurs droits. J’ai toujours été attirée par les hommes, aussi longtemps que je puisse me souvenir.
Cependant, mon ouverture d’esprit m’a toujours fait plus au moins dire que “avec la vie, on sait jamais, tout peut arriver”, donc je me suis jamais vraiment définie même si ça m’a toujours mis quelque peu mal à l’aise. Je n’ai jamais prêté attention à la question avec d’autres objectifs en vue, ma réussite scolaire par exemple qui a toujours été ma priorité, la raison d’être fière de moi. Mais là, avec le confinement, etc., ce “questionnement”, est revenu d’un coup de manière intrusive dans ma tête, au point de faire de ma vie un enfer, mes pensées lancées dans un cercle vicieux dont je n’arrive pas à me sortir.
Je ne peux pas m’empêcher de regarder chaque personne que je croise et de me demander si c’est seulement de la beauté objective que je perçois ou de l’attirance. Ça en devient complètement obsessionnel. Je regarde chaque femme sur mon passage et me pose la question, le cœur serré. Je viens même à le faire pour des personnes qui sont complètement inappropriées pour une telle sorte de jugement comme ma propre tante, voire ma sœur quand je la trouve belle.
Ça me dégoûte tout simplement vu que je sais pertinemment que ce n’est pas possible puisque je n’ai jamais ressenti ça auparavant. Mais je ne peux pas m’en empêcher. J’imagine avec chaque femme tous les scénarios possibles. Je viens à les comparer avec des scénarios impliquant des hommes et je ne parviens même plus à trouver des réponses claires.
J’ai l’impression de tomber dans mes propres pièges et de me convaincre que je ne suis pas attirée par les hommes, que je ne les trouve pas beaux lorsque je les regarde. Mon état s’est très clairement empiré lorsque je suis tombée par hasard sur un article qui parlait que l’hétérosexualité forcée chez les femmes était courante. Que si on avait des standards assez élevés, du mal à s’engager, c’était sûrement parce qu’on était lesbienne.
Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer cela à ma propre expérience, au fait que j’ai toujours été attirée par les hommes mais que l’idée de me mettre en couple m’angoissait. Je me demande si c’est aussi lié au fait que j’ai beaucoup de mal à me détacher de l’amour que j’ai pour ma famille, pour mes parents. Même si j’apprécie l’autonomie que j’ai pu acquérir avec l’âge, j’ai toujours angoissé à l’idée de grandir, de voir ma vie changer alors qu’elle est très bien comme ça avec mes parents et le reste de ma famille.
Du coup, lire cet article n’a fait qu’empirer mes pensées intrusives et je n’arrive plus à vivre tellement cette pensée m’obsède, je n’arrive même plus à dormir correctement et des scénarios viennent même s’immiscer dans mes rêves. J’éprouve une réelle peur à l’idée de me dire que je me suis menti à moi-même pendant des années et que je suis peut-être lesbienne. Je pense déjà avoir eu des TOC notamment en lien avec ma scolarité que je considère l’un des principaux objectifs de ma vie.
Je suis perfectionniste, je suis angoissée à l’idée de l’échec et cette peur s’est décuplée lors de mes examens l’année dernière au point d’en avoir eu des vomissements. Là encore, l’angoisse est telle que je ressens cette envie de vomir tout au long de la journée. J’éprouve une véritable peur et ne fait que ressasser chaque étape de ma vie en me demandant ce qui ne va pas, pourquoi j’ai peur d’avoir de l’expérience.
J’en ai déjà parlé beaucoup autour de moi parce qu’à force de la contenir, je me sens imploser. D’ailleurs, mes crises de panique sont telles que je viens à me blesser. Il y a quelques jours, lors d’une crise de panique, je me suis mise à me griffer si violemment que j’en ai encore les marques sur mes bras et mes jambes. On me dit aussi que ça viendra tout seul, que je verrai avec de l’expérience, que ça me tombera dessus. Mais pour le moment, même l’idée de l’expérience me terrifie voire me dégoûte. Je ressasse les expériences de ma vie et je me dis que j’ai toujours été attirée par les garçons, mis à part peut-être une fois où j’ai éprouvé de l’intérêt pour une fille, mais je ne sais pas si c’était vraiment de l’attirance ou non. J’ai beau voir dans mon passé que j’ai été attirée par des garçons, que je les ai regardés, que j’ai cherché leur regard, je suis tellement obsédée dans mes pensées que je tombe dans mon propre piège en venant à me dire que je ne les trouve finalement peut-être pas si beaux. Or, ça ne fait pas sens, vu que j’ai ressenti cette attirance au moment précis.
Je me demande si je me voile la face depuis tant d’années, si je me mens à moi même. J’aimerais beaucoup les faire partir ces pensées, mais elles sont obsessionnelles et j’ai vraiment l’impression de les confronter à chaque fois. Donc je ne comprends pas vraiment encore le processus de l’exposition vu que ces pensées sont déjà présentes en moi constamment, qu’elles me bousillent l’esprit au point que ma famille ne me reconnaisse plus, je me détache des réseaux sociaux, que je ne parle plus à mes amis avec l’angoisse de réaliser que je suis attirée par l’une de mes amies.
En tout cas, mes émotions se mélangent, j’ai l’impression de tomber dans mes propres pièges et de me convaincre que je ne suis pas attirée par les hommes. Lorsque j’aurai posté ce commentaire, je vais consulter le site web dont vous parlez lorsque vous répondez aux autres. Mais ce que je ne comprends pas, c’est ce concept d’exposition. Parce que pour moi, les pensées sont là, toujours présentes dans mon esprit et je ne sais pas si vraiment je les rejette ou non vu que je sais que je les sur analyse.
En plus, comme beaucoup de commentaires, j’ai cette forte impression qu’en acceptant ces pensées dans mon esprit sans constamment les analyser, je vais finir par les accepter, les intérioriser et être vraiment lesbienne. Et d’un autre côté, si je me dis que non, je pense aimer les hommes, je n’accepte pas une partie de moi et je contribue à refouler mon homosexualité. Bien que j’ai lu dans les commentaires qu’aucune preuve scientifique a confirmé qu’il existe un “refoulement”, je ne peux pas m’empêcher de le penser. En tout cas, j’ai beau en avoir parlé à mes parents et je sais qu’ils me soutiennent, j’ai l’impression que c’est moi-même qui ne pourrait pas m’accepter dans cette éventualité. Plus rien ne fait sens et je ne semble trouver aucune réponse à mes questions.
En tout cas, merci pour cet article car je ne savais pas qu’un TOC de ce type pouvait exister. J’espère pouvoir m’en sortir, de vivre en harmonie avec moi même et me débarrasser de ce questionnement qui me gâche la vie.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Anonyme,
Bien que cela ne soit en rien un diagnostic, ce que tu décris est typique des symptômes du trouble obsessionnel-compulsif, comme les autres commentaires dans cet article. Je ne répéterai donc pas tout ce qui y est déjà mentionné car ce serait redondant.
Mon article seul n’a cependant pas la prétention d’expliquer tous les tenants et les aboutissants du TOC. Alors puisque tu te poses de nombreuses questions et qu’il existe des solutions et un traitement très efficace, je ne peux que te suggérer de lire les nombreux autres articles sur le sujet disponibles sur mon site qui te permettront de comprendre ce que tu vis et quelles sont les ressources pour appliquer le traitement par exposition avec prévention de la réponse pour te libérer de ces pensées et de ton anxiété.
Je te suggère aussi de lire mon article sur les attaques de panique.
Je te souhaite le meilleur.