Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est encore peu connu et mal compris.
Conséquemment, lorsqu’une personne qui en souffre cherche un traitement, elle ne sait habituellement pas quoi choisir.
C’est justement pour aider les personnes qui souffrent de TOC que j’ai écrit cet article.
J’y présente le traitement cognitivo-comportemental d’exposition et prévention de la réponse, qui est à ce jour le plus efficace pour soigner le trouble obsessionnel-compulsif, quelle que soit son expression.
Cet article vous aidera à comprendre en quoi ce traitement consiste, quel est son fonctionnement, et vous aidera à tirer profit des meilleures ressources pour l’utiliser.
Quelle que soit sa manière de s’exprimer, le trouble obsessionnel-compulsif implique des obsessions et des compulsions.
Je ne vous expliquerai pas toutes ses facettes ici, car je les présente déjà dans de nombreux autres articles et vidéos (cette page de référence sur le TOC fédère d’ailleurs toutes mes ressources sur ce sujet).
Dans cet article, je me concentrerai à vous présenter son traitement le plus efficace.
Alors si vous en souffrez, lisez-le bien jusqu’au bout car il risque de beaucoup vous aider.
La base du traitement d'exposition avec prévention de la réponse
Le domaine qui, à travers la recherche scientifique et la pratique thérapeutique, a vu se développer la meilleure compréhension du TOC est sans conteste la psychologie cognitivo-comportementale.
Déjà très efficace pour traiter des troubles importants comme la dépression et les troubles anxieux, elle était bien outillée pour aider efficacement à traiter le TOC, qui est lui aussi un trouble anxieux.
C’est de cette branche de la psychologie qu’est issu le traitement d’exposition avec prévention de la réponse.
Mais pour comprendre en quoi consiste ce traitement et pourquoi il est aussi efficace, je dois d’abord résumer les facettes du TOC sur lesquelles il agit.
Le piège du TOC: la fusion mentale
Les pensées intrusives qui constituent les obsessions du trouble obsessionnel-compulsif sont habituellement reliées à des peurs.
C’est-ce que l’on appelle en psychologie les «conséquences redoutées».
La personne qui en souffre réagit donc à ses peurs, et parfois très fortement.
Voici plusieurs exemples de conséquences redoutées dans différentes expressions du TOC:
- La personne qui a des pensées meurtrières ou suicidaires (TOC aussi appelé «phobie d’impulsion») a peur de perdre le contrôle et de passer à l’acte;
- La personne qui souffre du TOC de la peur d’être homosexuel a peur… d’être homosexuelle;
- La personne qui souffre de jalousie obsessionnelle a peur que son/sa partenaire lui soit infidèle;
- La personne qui est hypocondriaque a peur d’être atteinte par différentes maladies;
- La personne qui souffre du TOC du couple a peur de ne pas/ne plus aimer son/sa partenaire et se dit souvent sans cesse «Je ne l'aime plus»;
- La personne qui souffre de dysmorphophobie a peur d’être laide à travers différents «défauts» qu’elle a identifiés sur elle-même;
- La personne qui souffre du «TOC du lavage de mains» a peur d’être contaminée;
- Etc.
Même les personnes qui souffrent d’obsessions dites «neutres» (chansons, mots, etc. qui reviennent sans arrêt en tête) ont des peurs reliées à leurs pensées.
Dans ce cas, au lieu d’avoir peur de ce que la pensée représente (peur du meurtre, de la maladie, de l’infidélité, etc.), elle aura simplement peur que la pensée se manifeste et la dérange, par exemple.
C’est ce qui porte une personne sensible à l’anxiété à tomber dans le piège du TOC, piège qui consiste à donner du crédit à ses pensées et à ses peurs, et à y réagir fortement.
Cette réaction se nomme la «fusion mentale» (ou «fusion cognitive»).
Elle consiste à considérer le contenu de ses pensées de manière littérale, comme s’il était le reflet fidèle de la réalité.
Pourtant, dans le TOC, ce à quoi vous voulez arrêter de penser et les peurs sont le produit de l’imagination.
Ces pensées ne sont pas dangereuses, elles ne sont pas importantes et elles ne signifient rien en général ni sur la personne qui les a (à part signifier qu’elle souffre de TOC).
Mais si ces pensées font autant souffrir et angoisser, c’est que les personnes qui souffrent du TOC les confondent avec la réalité, avec un danger réel ou qu’elles croient avoir de grands risques de se produire.
Cela les porte à rechercher des certitudes: celles que leurs peurs (les «conséquences redoutées») ne se produiront jamais.
C’est cette recherche de certitude qui vise à ce que les conséquences redoutées ne se produisent jamais.
Et c’est ce qui est à la base du second symptôme principal du TOC avec les obsessions: les compulsions.
Les compulsions sont des tentatives de se protéger (ou de protéger les autres) des dangers imaginés en relation aux obsessions.
Mon article sur le sujet vous présente une liste détaillée des compulsions dans le TOC.
Par exemple, le fait de chercher à se rassurer en vérifiant de différentes manières est l’une des compulsions les plus fréquentes de plusieurs expressions du TOC.
Les personnes qui en souffrent sont souvent très confuses car elles ne comprennent pas d’où viennent leurs peurs et elles ne savent pas comment sortir de cette impasse.
Pour traiter le TOC, il est important de comprendre son fonctionnement que je viens de résumer en quelques mots.
Mais il faut davantage que quelques mots pour comprendre tous ce que le trouble obsessionnel-compulsif implique, et c’est pourquoi je le présente en détail dans mon programme Web vidéo de traitement self-help du TOC.
La compréhension du TOC fait donc partie intégrante de son traitement, car on ne peut pas agir sur ce que l’on ne comprend pas.
Et puisqu’une grande part de la thérapie s’effectue à travers des exercices qui sont réalisés chaque jour, la personne qui traite son TOC doit d’abord prendre le temps de bien comprendre son fonctionnement, la définition des obsessions et des compulsions, d’identifier les siennes, et de comprendre également le fonctionnement du traitement.
Il s’agit de la base pour arrêter les TOCS de manière efficace et durable.
La partie dite «cognitive» du traitement
La partie cognitive du traitement est préalable à l’application de l’exposition avec prévention de la réponse proprement dite.
Le terme «cognitif» réfère aux «croyances», car il s’agit bien d’un travail thérapeutique au niveau de vos croyances, plus précisément de celles à propos de vos propres pensées.
Rappelez-vous le piège du TOC: vous souffrez de pensées intrusives parce que vous combattez vos pensées, parce que vous vous jugez de les avoir, etc.
Bref, vous cherchez par tous les moyens à vous en libérer à travers des compulsions.
Cet état qui vous porte à combattre vos pensées et dont je vous ai parlé plus haut s’appelle la «fusion mentale», et c’est ce qui entretient le cercle vicieux du TOC.
Mais pourquoi combattez-vous autant vos pensées?
À cause de vos croyances à leur sujet, croyances qui sont habituellement reliées à des peurs.
Si vous reprenez la liste des exemples de conséquences redoutées que je vous ai donnée plus haut, vous verrez que chaque peur découle d’une croyance.
Voici quelques exemples:
- La personne qui a des pensées meurtrières croit vraiment que ses pensées pourraient lui faire commettre l’irréparable.
- La personne qui craint de tomber malade croit vraiment que ses risques de maladie sont très élevés et que le moindre signe est à coup sûr une maladie.
- La personne qui a des pensées obsessionnelles homosexuelles croit vraiment que ses pensées signifient quelque chose sur son orientation sexuelle.
- La personne qui doute de son amour pour son/sa partenaire croit vraiment que ses doutes signifient quelque chose alors qu’elle sait qu’elle apprécie son/sa partenaire et ne veut pas le/la quitter.
- Etc.
Et cela fonctionne de la même manière peu importe le type d’obsession du TOC.
Vous voyez donc le rôle que vos croyances jouent dans la genèse et le maintien du problème.
La majorité de la population sait que le simple fait de vivre implique certains risques réels (potentiels):
- Nous pouvons attraper des maladies et être contaminés;
- Nous pouvons subir un accident (de voiture, etc.);
- Notre partenaire peut nous être infidèle;
- Etc.
Les personnes qui souffrent de TOC peuvent aussi croire en des risques absolument inexistants et imaginaires:
- Croire que des pensées peuvent modifier l’orientation sexuelle;
- Croire que des pensées peuvent porter à commettre un meurtre, un suicide, etc. contre sa propre volonté;
- Etc.
Mais dans le TOC, que les risques reliés aux peurs soient réellement possibles ou complètement imaginaires, ce n’est pas le risque en soit qui cause problème.
C’est un ensemble de croyances fausses au sujet de vos pensées que vous entretenez fort probablement en tout ou en partie:
- Vous croyez que les risques ou les dangers associés à vos pensées sont réels et fondés et vous croyez que vous pouvez obtenir la certitude complète que ce que vous craignez ne se produira pas (car vous cherchez cette certitude absolue).
- Vous croyez que vous pouvez contrôler vos pensées (en les combattant, en les rejetant, en les analysant, en essayant de vous distraire, etc.: mais toutes ces actions sont des compulsions).
- Vous croyez que vous pouvez vraiment prévenir les «risques» en contrôlant ce qui vous entoure (vous rassurer, vous laver, vérifier, etc.: mais toutes ces actions sont des compulsions).
Et voici des exemples de fausses croyances chez les personnes qui souffrent de phobie d’impulsion (TOC à thématiques agressives et violentes):
- Vous croyez que vos pensées signifient quelque chose de grave, de dangereux, de négatif à votre sujet (simplement parce que vous avez ces pensées).
- Vous croyez que vos pensées sont importantes, dangereuses, qu’elles signifient quelque chose d’inquiétant, qu’elles vous disent la vérité, etc.
Ces deux petites listes ci-dessus ne sont que des exemples et il existe une foule d’autres croyances fausses du même type.
Retenez surtout que ce sont ces croyances qui vous portent à combattre vos pensées, et c’est ce combat de vos pensées (piège du TOC = fusion mentale) qui les fait revenir (les rend obsessionnelles), qui vous angoisse et qui vous fait faire des compulsions.
Mais la majorité de la population qui a aussi, comme vous, des pensées intrusives, croit plutôt:
- Que ces pensées ne sont pas importantes, qu’elles ne signifient rien, que tout le monde peut en avoir;
- Que ces pensées ne signifient rien de négatif sur soi-même;
- Qu’il est impossible de contrôler ses pensées et on n’a pas de temps à perdre à essayer de le faire;
- Que ces pensées ne peuvent pas faire agir contre son propre gré;
- Qu’il ne sera jamais possible d’obtenir la certitude absolue qu’un événement négatif ne se produira pas.
Ces croyances saines reflètent la réalité.
Mais ce qui est le plus notable, c’est qu’elles ne portent pas les personnes qui ont des pensées intrusives à les combattre ni à leur donner du crédit, ce qui ne suscite donc pas d'anxiété.
Ces croyances saines empêchent donc les personnes qui ont des pensées intrusives de tomber dans le piège du TOC.
C’est la raison pour laquelle mon programme Web vidéo de traitement self-help du TOC et les modules complémentaires sur lesquels je travaille, comme celui sur la phobie d’impulsion, consacrent une partie de leur contenu à aider à changer ses croyances au sujet de ses pensées, pour éviter de tomber dans le piège du TOC.
Ainsi, le fait de modifier vos croyances au sujet de vos pensées et de vos peurs vous permet de sortir de l’état de fusion mentale, un état très anxieux qui accompagne le TOC.
Changer vos croyances vous permet de clarifier la distinction entre ce que vous imaginez (les risques, les peurs, etc.) et la réalité.
Cela vous permet de prendre conscience que la recherche de certitude absolue dans laquelle vous vous êtes lancé à travers vos compulsions (vérifier, vous rassurer, analyser, éviter, etc.) est vouée à l’échec et ne fait qu’entretenir vos souffrances, comme je l’explique dans cet article qui présente la base du traitement du TOC.
Ainsi, tant que vous entretenez les croyances fausses comme celles dont je vous ai fourni une petite liste d’exemples ci-dessus, vous restez pris dans le piège du TOC.
La partie cognitive du traitement vise donc à modifier votre regard sur vos propres pensées pour adopter des croyances plus saines à leur égard, moins anxiogènes et plus propres à vous aider à vous libérer de l’emprise du TOC.
Le principe actif qui permet au traitement d’exposition avec prévention de la réponse d’être efficace
La partie cognitive du traitement que je viens de vous présenter est très importante, et elle peut être réalisée en parallèle à l’exposition avec prévention de la réponse proprement dite.
Si vous souffrez du TOC, cela vient du fait que vous combattez vos pensées et réagissez à ce qui vous fait peur (obsessions) et que vous essayez de réduire votre anxiété de différentes manières en essayant d’avoir la certitude que ce que vous craignez ne se produira pas (compulsions).
Cela constitue le cycle sans fin du trouble obsessionnel-compulsif, qui porte bien son nom puisqu’aux obsessions succèdent sans cesse les compulsions.
Pour sortir de cette impasse, vous devez comprendre ce piège dans lequel vous tombez à répétition et vous devez changer radicalement d’approche.
Si vos peurs reviennent, c’est justement parce que vous ne les tolérez jamais et que vous succombez rapidement à vos compulsions.
Cela maintient votre niveau d’anxiété élevé et empêche votre cerveau de se désensibiliser aux peurs que vous avez.
Mais si vous ne recourez pas à vos compulsions lorsque vos pensées intrusives se présentent, si vous sentez l’anxiété monter et que vous la tolérez et l’acceptez au lieu de la combattre, vous commencez à «reprogrammer» votre cerveau pour qu’il cesse de réagir aussi fortement et de susciter de l’angoisse.
Il s’agit du principe actif du traitement par exposition avec prévention de la réponse qui vous permet de changer en profondeur les mauvaises habitudes que vous avez prises face à vos pensées intrusives.
Le fonctionnement du traitement par exposition avec prévention de la réponse
Le traitement par exposition avec prévention de la réponse comporte deux parties bien distinctes qui, chacune, traite l’un des deux symptômes du TOC.
L’exposition se concentre sur les obsessions.
La prévention de la réponse se concentre sur les compulsions.
Plus précisément, l’exposition consiste à vous exposer progressivement à vos peurs, en débutant par celles qui suscitent le moins d’anxiété et en montant les échelons tout doucement.
Cette partie du traitement s’attaque aux obsessions puisque ce sont elles qui sont source de peur.
Par exemple, une personne qui a peur de la contamination dans les lieux publics s’exposera progressivement à certains d’entre eux (ce que l’on appelle l’exposition «physique»).
De son côté, une personne qui a des pensées intrusives violentes qui lui font peur d’agir sur le coup de l’impulsion s’exposera progressivement à ses pensées (ce que l’on appelle l’exposition «mentale»).
Ce second type d'exposition est adapté aux TOC de la pensée (TOC mentaux).
Et plus globalement, cette partie du traitement (l'exposition) s’effectue à travers différents exercices et la création de ce que l’on appelle une «échelle d’exposition».
Cette échelle constitue la référence à partir de laquelle vous savez à quoi vous exposer progressivement.
Mais attention, le but du traitement n’est pas de vous traumatiser. C’est la raison pour laquelle vous avancez doucement et conquerrez une à une vos peurs.
Cette partie du traitement ressemble à celui qui est utilisé avec les personnes souffrant de différentes phobies.
Mais réaliser l’exposition tout en continuant à succomber à vos compulsions ne vous permettra pas d’avancer.
C’est la raison pour laquelle la seconde partie du traitement, la prévention de la réponse, est tout aussi importante.
La «prévention de la réponse» consiste globalement à ne pas réaliser vos compulsions lorsque vos obsessions se manifestent.
Le terme «réponse» désigne la réaction habituelle que vous avez face à vos peurs: ce sont vos compulsions.
On aurait donc aussi bien pu appeler ce traitement l’«exposition avec arrêt des compulsions» au lieu de «prévention de la réponse» et cela aurait été plus clair…
Mais pour réussir cette partie du traitement, vous devez savoir clairement en quoi consiste une compulsion ainsi qu’avoir identifié celles auxquelles vous recourez habituellement.
Sinon, vous ne saurez jamais quoi ne pas faire au moment où vous réalisez les exercices d’exposition à vos obsessions.
Le traitement implique aussi des stratégies spécifiques pour faciliter l’arrêt des compulsions.
Une fois combinées, ces deux composantes, l’exposition ET la prévention de la réponse, permettent de réaliser le processus actif du traitement qui consiste à vous désensibiliser progressivement de vos peurs et d’arrêter d’y réagir fortement et de vivre de l’anxiété comme c’est le cas actuellement.
Et vous pouvez appliquer le traitement du TOC par vous-même.
Mais, vous l’aurez deviné, appliquer ce traitement ne s’improvise pas et plusieurs exercices ont été développés en thérapie cognitivo-comportementale pour garantir son efficacité.
C’est pourquoi, même si je vous en explique ici les grandes lignes, il n’est pas recommandé d’en improviser l’application sans le faire dans un cadre complet et bien structuré, idéalement en consultation avec un(e) psychologue spécialisé(e) dans ce type de traitement.
Mais puisque ce traitement est encore peu connu et peu utilisé même s’il est le plus efficace et le plus validé scientifiquement, j’ai longuement travaillé pour aider les personnes qui souffrent de TOC et qui aimeraient comprendre comment l’utiliser.
Mes meilleures ressources pour vous aider à appliquer le traitement d’exposition avec prévention de la réponse dès aujourd’hui
Depuis que j’ai constaté combien le TOC était peu connu, mal compris, souvent mal diagnostiqué et, en conséquence, traité de manière peu ou pas efficace, j’ai décidé de travailler à vulgariser ce que recommandent les meilleurs spécialistes du sujet.
Mais je ne suis pas psychologue et je ne fais pas de consultation psychologique moi-même.
Je suis un auteur et un communicateur d’expérience. Je n’invente donc pas ce que je présente à travers mon travail.
Je vulgarise le fruit des recherches et des travaux des plus grands spécialistes internationaux du trouble obsessionnel-compulsif, la plupart de langue anglaise et travaillant aux États-Unis.
Je rends accessibles en français leurs meilleures méthodes de manière simple, concrète et pratique.
Mon travail de vulgarisation a donné naissance aux différentes ressources dont profitent maintenant un nombre croissant de personnes à travers mon site Internet:
Il y a d’abord mon programme Web vidéo self-help intitulé Libérez-vous du TOC et des obsessions.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Ce programme principal inclut mon livre sur les pensées intrusives et obsessionnelles qui en constitue l’introduction.
Et pour les personnes qui souffrent du TOC qui implique des pensées à thématiques violentes, j’ai conçu le module complémentaire pour aider à se débarrasser des phobies d'impulsion.
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion et complémentaire à mon programme principal.
Mon module le plus récent, celui pour aider à traiter le TOC de la peur d'être homosexuel:
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Mini-ebooks sur le TOC
Série de mini-ebooks introductifs pour vous aider à comprendre les différentes dimensions du TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Réaliser le traitement par exposition avec prévention de la réponse implique plusieurs étapes que je vous recommande fortement d’aborder avec votre psychologue si vous suivez une psychothérapie.
Vous devez:
- Comprendre la définition des obsessions et des compulsions et leur fonctionnement;
- Identifier vos obsessions et vos compulsions;
- Comprendre clairement le fonctionnement du TOC et du piège qu’il vous tend sans cesse;
- Identifier les manières dont vous tombez dans ce piège;
- Comprendre le fonctionnement du traitement par exposition avec prévention de la réponse;
- Créer l’échelle d’exposition adaptée à votre situation que vous utiliserez lors de votre traitement;
- Savoir quand et comment appliquer le traitement régulièrement;
- Savoir quelles sont les difficultés qui nuisent à la réalisation du traitement et comment les outrepasser;
- Savoir quoi faire en cas de rechutes;
- Etc.
Ce sont tous ces éléments, et bien plus, que mon programme présente de manière détaillée (la fin de sa page de présentation contient toutes les étapes qu’il vous permet de réaliser), et il est important de tous les couvrir avec votre psychologue si vous suivez ce traitement en psychothérapie.
Les étapes de mon programme vous accompagnent dans la réalisation du traitement, répondent à vos questions et vous aident à réussir malgré les difficultés.
Et si c’est votre enfant ou votre adolescent qui souffre du TOC, sans vous substituer au psychologue, mon programme vous aidera à comprendre le fonctionnement de ce trouble et son traitement pour mieux l’accompagner dans le processus de guérison.
Existe-t-il d’autres moyens plus simples et plus rapides de se libérer du TOC et des pensées intrusives?
Bien sûr, vous vous en doutez, réaliser le traitement par exposition avec prévention de la réponse demande des efforts et de la patience.
De plus, vous exposer à ce qui vous fait peur sans recourir à vos habituelles compulsions qui vous soulagent et vous réconfortent semble sans doute éprouvant.
Et vous n’avez pas tort.
Réaliser le traitement nécessite des efforts et implique de tolérer un certain niveau d’inconfort.
Dans ce contexte, vous pourriez être tenté de chercher des raccourcis, de ne rien faire, d’espérer que cela passe ou de vous contenter d’exercices pour réduire votre anxiété (faire du sport, de la relaxation, etc.).
Ce désir de résoudre un problème et d’obtenir des résultats très rapidement et sans faire d’efforts est absolument humain et normal.
Mais il s’agit malheureusement d’un mirage, d’un mensonge à soi-même.
Le TOC provient du fonctionnement de votre cerveau et des mauvaises habitudes que vous avez prises face à vos pensées, et tout cela ne disparaît pas tout seul.
Le trouble obsessionnel-compulsif ne s'efface donc pas de lui-même comme il est venu si vous ne faites aucun traitement.
Bien sûr, il y a des hauts et des bas.
À certains moments, vos pensées sembleront vous laisser tranquille.
Mais si cette accalmie n’est pas le résultat du traitement, vous pouvez être sûr qu’elles reviendront tôt ou tard avec toute la souffrance qui les accompagne.
Attendre, ne rien faire et espérer que vos peurs, votre angoisse et vos pensées intrusives disparaîtront d’elles-mêmes pour de bon n’est donc malheureusement pas une option.
Il n’existe pas de raccourci.
Aussi tentant que cela soit, vous ne pouvez pas leurrer votre propre cerveau.
Le TOC découle de votre sensibilité innée à voir des dangers là où il n’y en a pas, mais il découle aussi, et surtout, de votre manière de percevoir vos pensées, vos peurs, et d’y réagir fortement.
Ces mauvaises habitudes doivent être changées, et on ne change pas nos habitudes sans y consacrer un minimum d’efforts et de temps.
Le traitement par exposition avec prévention de la réponse est le plus efficace et le plus validé scientifiquement pour offrir des résultats conséquents et durables face à ce problème.
Vous endurerez donc beaucoup plus de souffrances si vous ne faites rien et attendez qu’un «miracle» se produise.
Non seulement la réalisation du traitement implique beaucoup moins d’efforts et de souffrances que ce que le TOC impose à votre vie, mais le traitement a une durée limitée.
Au contraire, ne rien faire vous condamne à continuer à souffrir du TOC pendant de longues et nombreuses années.
Il est donc préférable de faire le nécessaire pour commencer dès maintenant à vous libérer du TOC de la bonne manière, car chaque jour qui passe le laisse vous priver d’une qualité de vie que vous méritez.
L’importance de consulter des psychologues compétents pour appliquer ce type de traitement
Si vous souffrez du trouble obsessionnel-compulsif, il est très utile d’obtenir de l’aide psychologique.
Si vous consultez, assurez-vous que votre thérapeute connaît bien le traitement d’exposition avec prévention de la réponse et peut l’appliquer avec vous.
Car je ne compte plus les témoignages des personnes souffrant de TOC qui ont perdu énormément de temps et d’argent à consulter des thérapeutes de toutes sortes qui ne savaient pas comment le traiter.
Et dans certains cas, ces thérapeutes empiraient les symptômes en donnant du crédit aux peurs de leurs obsessions, ce qui augmentait leur anxiété et empirait leurs symptômes.
Ce faisant, plusieurs personnes ont perdu, à tort, l’espoir de guérir non pas parce que leur guérison était impossible mais parce qu’elles ne consultaient pas les thérapeutes correctement outillés pour les aider.
C’est la raison pour laquelle, si vous consultez, recherchez les caractéristiques suivantes avant de débuter les séances:
- La personne que vous consultez doit être un(e) psychologue certifié(e);
- Sa pratique est spécifiquement d’orientation cognitivo-comportementale (pas d’orientation psychanalytique ou autres);
- Mais être d’orientation cognitivo-comportementale ne suffit pas car ce ne sont pas tous ces psychologues qui sont outillés pour traiter le TOC: assurez-vous donc qu’il/elle a aussi de l’expérience dans le traitement du trouble obsessionnel-compulsif et qu’il/elle connaît le traitement d'exposition avec prévention de la réponse et peut l’appliquer avec vous.
Rechercher ces caractéristiques augmentera significativement vos chances d’obtenir un suivi efficace qui vous aidera vraiment à vous libérer durablement du trouble obsessionnel-compulsif grâce au traitement d'exposition avec prévention de la réponse.
Et voici un article qui recueille des témoignages de guérison du TOC qui vous montrent qu'aller mieux est véritablement possible.
J’espère que mon article détaillé vous aura aidé à découvrir les meilleures manières de traiter votre TOC.
Références
- Abramowitz, Jonathan S., «Variants of exposure and response prevention in the treatment of obsessive-compulsive disorder: A meta-analysis», dans Behavior Therapy, 1996, vol. 27, no 4, p. 583-600.
- Glazier, Kimberly et al., «Half of Obsessive-Compulsive Disorder Cases Misdiagnosed: Vignette-Based Survey of Primary Care Physicians», dans The Journal of Clinical Psychiatry, 2015, vol. 76, no 6, p. e761-e767.
- Merran, Lindsay, Crino Rocco et Andrews Gavin, «Controlled trial of exposure response prevention in obsessive-compulsive disorder», dans The British Journal of Psychiatry, 1997, vol. 171, p. 135-139.
- Solem, Stian, et al., «Change in metacognitions predicts outcome in obsessive–compulsive disorder patients undergoing treatment with exposure and response prevention», dans Behaviour Research and Therapy, 2009, vol. 47, no 4, p. 301-307.
- Twohig, Michael P., et al., «Adding acceptance and commitment therapy to exposure and response prevention for obsessive-compulsive disorder: A randomized controlled trial», dans Behaviour Research and Therapy, 2018, vol. 108, p. 1-9.
- Whittal, M. L. et al., «Group and individual treatment of obsessive-compulsive disorder using cognitive therapy and exposure plus response prevention: A 2-year follow-up of two randomized trials», dans Journal of Consulting and Clinical Psychology, 2008, vol. 76, no 6, p. 1003-1014.
Agathe a écrit
Bonjour,
Je souffre de tocs sévères et je n’arrive toujours pas à m’en sortir depuis 15 ans. Je ne pratique aucune exposition ni prévention de la réponse, je n’y arrive toujours pas. Je me sens obligée de faire mes tocs dans un épuisement sans fin. Je suis complètement tendue quotidiennement et je n’arrive pas à profiter des moindres plaisirs de la vie. Je suis au dépourvue.
Merci beaucoup.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Agathe,
Je compatis avec ce que vous vivez. Le traitement d’exposition avec prévention de la réponse reste le plus efficace contre le TOC. Si vous avez de la difficulté à l’appliquer, vous pouvez:
1. Consulter un(e) médecin/psychiatre et vous faire prescrire des médicaments pour réduire l’anxiété, ce qui aidera l’application subséquente du traitement.
2. En consultation, les psychologues TCC spécialisés dans le TOC peuvent aussi vous aider à travailler les étapes préalables à l’application du traitement, pour vous aider à vous y rendre et réussir à l’appliquer.
En effet, l’application du traitement de s’improvise pas et on doit disposer d’une structure claire pour y parvenir. Par exemple, plusieurs personnes réalisent mal l’échelle d’exposition essentielle à une bonne application de l’EPR, et le résultat est qu’elles ne réussissent pas à l’appliquer. Il ne faut donc pas lésiner sur les moyens pour s’assurer que tout est bien compris et bien appliqué. Car l’amélioration doit passer par la désensibilisation du cerveau de ses peurs, et l’exposition avec prévention de la réponse est le moyen considéré comme étant le plus efficace pour réussir cela.
Mon programme Web vidéo peut aussi vous beaucoup aider en ce sens.
Je vous souhaite le meilleur.
Maïté a écrit
Bonjour,
S’agissant du “toc du couple” (peur de ne pas aimer ou encore peur – c’est mon cas – d’être avec la mauvaise personne): la notion d’exposition avec prévention de la réponse est-elle adaptée? Comment l’envisageriez-vous?
Pour ma part j’ai le sentiment qu’un travail de deuil et d’acceptation sur ce qui me manque dans ma relation est nécessaire pour résoudre le conflit intérieur créateur de toc. Ce pourrait être une forme d’exposition.
Votre réponse me serait très précieuse.
Nicolas Sarrasin a écrit
Les commentaires ne sont pas adaptés pour répondre à ce genre de questions. Je vous invite à me contacter par messagerie et il me fera plaisir de vous expliquer la thérapie du TOC, peu importe le thème des obsessions (TOC du couple ou autres).