Dans cet article, je vous expliquerai d’où viennent vos doutes et vos peurs d’avoir fait quelque chose de grave sans vous en apercevoir ni vous en souvenir.
Il s’agit de peurs d’avoir perdu le contrôle (dans le passé) souvent présentes chez les personnes qui souffrent de phobie d’impulsion.
La phobie d’impulsion est un type de trouble obsessionnel-compulsif qui implique le plus souvent la peur d’avoir fait du mal aux autres, souvent aux personnes qu’on aime le plus, sur le coup de l’impulsion.
Les personnes qui souffrent de telles peurs vivent un haut niveau d’anxiété et se posent de nombreuses questions.
Si vous êtes dans cette situation, c’est pour vous aider que j’ai créé la série d’articles sur la phobie d’impulsion dont celui-ci fait partie.
J’ai aussi créé un module Web vidéo sur le traitement de la phobie d’impulsion qui explique comment utiliser les meilleures méthodes et exercices pour vous en libérer.
Mais lisez d’abord cet article jusqu’à la fin: il vous aidera à comprendre ce que vous vivez et il vous référera aux meilleures méthodes pour vous libérer une fois pour toutes à cette peur d’avoir fait quelque chose de grave.

Si vous souffrez de phobie d’impulsion, il y a de fortes chances que votre angoisse provienne de doutes à propos de ce que vous pourriez faire.
Mais dans cet article, je vais me concentrer sur la peur de ce que vous auriez pu faire, au passé, sans vous en apercevoir.
Ces doutes portent notamment sur vous-même et sur votre capacité à vous contrôler.
En effet, dans la phobie d’impulsion, la peur d’avoir agi sur le coup de l’impulsion est très présente.
Mais si vous souffrez surtout de ce que l’on nomme couramment «la peur d’avoir fait», vos doutes portent spécifiquement sur la possibilité d’avoir fait quelque chose de grave sans vous en apercevoir ni vous en souvenir.
D’où vient la peur d’avoir fait quelque chose de grave dans la phobie d’impulsion
Si ce type de doutes vous touche, vous les percevez peut-être presque comme des souvenirs.
Pourtant, ces doutes, comme les pensées et les images horribles qui s’introduisent dans votre esprit, ne sont que des obsessions qui, avec les compulsions, constituent les deux symptômes principaux du trouble obsessionnel-compulsif.
Votre haut niveau d’anxiété et vos obsessions vous portent à commettre une erreur de perception très fréquente dans la phobie d’impulsion: celle de confondre vos doutes avec des actions réelles.
Comme je l’explique en détail dans mon programme vidéo self-help de traitement du TOC et son module complémentaire sur la phobie d’impulsion, le piège du TOC consiste à croire que vos pensées et vos doutes sont dangereux et à y réagir fortement en essayant de les éliminer.
C’est ce qui porte vos pensées et vos doutes à revenir de plus en plus souvent dans votre esprit et à les rendre obsessionnels.
Ce sont donc vos réactions à vos propres pensées qui les font revenir encore et encore.
Mais vos pensées intrusives sont ni plus ni moins que le contraire de ce que vous voulez vraiment.
Par exemple, une personne qui s’imagine poignarder ses enfants désire, au contraire, que ses enfants aillent bien et soient en sécurité.
C’est donc aussi parce que vous ne voudriez jamais blesser, tuer ou abuser sexuellement les autres, que vous avez ces pensées.
Que sont les doutes qui vous font craindre d’avoir fait?
Les pensées et les images horribles qui s’introduisent dans votre esprit ne sont donc pas des fantasmes agréables.
Vous n’éprouveriez pas une telle détresse ni une telle angoisse si c’était le cas.
Vos obsessions ne sont pas non plus des désirs inconscients ou des pulsions refoulées.
Elles n’indiquent aucune vérité profonde à propos de vous-même à laquelle vous devriez donner du crédit et qui mériterait d’être explorée.
Malgré cela, si vous continuez à donner de l’importance à vos doutes, c’est probablement parce que vous les confondez avec des actions réelles.
Dans ce cas, vous passez sûrement beaucoup de temps à vous demander pourquoi vous avez de telles pensées et, surtout, si elles ont pu vous faire passer à l’acte.
C’est ce qui nourrit la peur d’avoir fait quelque chose de grave sans vous en apercevoir.
Ce qui vous fait croire que vous auriez pu commettre l’irréparable
Puisque vous tombez dans le piège du TOC, vous donnez du crédit à vos pensées et vos doutes.
Vous craignez qu’ils signifient que vous êtes une personne immorale et potentiellement criminelle et que vous auriez pu commettre de tels actes.
Mais croire cela est une erreur que font habituellement les personnes qui souffrent de TOC en général et de phobie d’impulsion en particulier.
En psychologie, cette erreur se nomme «fusion cognitive» et elle est causée par le niveau d’anxiété élevé que vous vivez au quotidien.
Habituellement, les différences entre les pensées et les actions sont très claires et nettes.
On sait que les pensées sont un moyen sûr de s’imaginer des actions sans que ces dernières n’aient de conséquences ni de pendant dans la réalité.
Par exemple, si j’imagine que ma maison prend feu, aucun incendie ne se déclarera dans la maison à cause de mes pensées.
Cela semble évident pour tout le monde.
Mais lorsque vous avez peur d’avoir fait, vos doutes ne vous quittent pas et vous avez quand même peur que vos pensées aient eu des répercussions dans la réalité.
Vous craignez par exemple que vos pensées vous aient fait agir sans même vous en apercevoir.
Le haut niveau d’angoisse que vous vivez à travers votre phobie d’impulsion brouille votre perception de la différence entre vos pensées et vos actions.
Et j’insiste sur le mot perception.
C’est votre perception entre vos pensées et vos actions qui est brouillée et non vos pensées qui vous ont fait agir sans que vous ne vous en aperceviez.
Comme je l'explique dans mon livre sur les pensées intrusives, lorsque vous combattez vos pensées, votre niveau d’anxiété augmente beaucoup et vous porte à confondre vos pensées et vos actions dans le monde réel.
Vous n’avez donc commis aucun acte: c’est votre anxiété qui vous donne l’impression que vous auriez pu faire quelque chose de grave.
Mais ce n’est qu’une impression, fausse de surcroît, rien de plus.
Alors même si votre perception a été brouillée par votre anxiété, cela ne signifie pas que vos pensées vous ont obligé à réaliser des actes sur le coup de l’impulsion.
Les pensées n’ont pas le pouvoir de contrôler les gens ni de les faire agir contre leur gré.
C’est votre anxiété et votre imagination qui vous font confondre vos pensées et vos actions et qui nourrissent votre peur d’avoir fait quelque chose de grave.
La bonne manière de vous libérer des peurs et des doutes inhérents à la phobie d’impulsion
Si vous désirez vous libérer de vos peurs, vous devez adopter une vision des choses radicalement différente de celle que vous avez adoptée jusqu’à présent et qui n’a fait qu’entretenir et aggraver le problème.
Par exemple, vous êtes probablement tombé sur cet article en faisant une recherche sur Internet dans le but de vous rassurer.
Vous aimeriez savoir une fois pour toutes si vous pourriez vraiment être passé à l’acte et avoir perdu le contrôle sans vous en apercevoir.
Cette analyse et ces tentatives de vous rassurer sont des compulsions très fréquentes dans la phobie d’impulsion.
Les compulsions tendent à réduire un peu votre anxiété pendant un court moment mais, au final, elles ne font qu’entretenir et empirer la souffrance que le TOC occasionne.
Continuer de cette manière ne vous permettra jamais d’améliorer les choses et de regagner votre qualité de vie.
Le TOC comme la phobie d’impulsion ne disparaît pas de lui-même si aucun traitement n’est réalisé mais il se traite très bien avec les méthodes les plus efficaces que constitue la thérapie cognitivo-comportementale d’exposition avec prévention de la réponse.
Le traitement vous permet de sortir des mauvaises habitudes que vous avez prises et qui vous maintiennent dans la souffrance.
Mon programme Web vidéo autodirigé «Libérez-vous du TOC et des obsessions» vous explique comment adapter et appliquer ce traitement à votre situation.
J'ai aussi créé un module complémentaire plus spécialisé qui vous aide à guérir de ce TOC de la phobie d'impulsion.
Il est aussi recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui a de l'expérience dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, car il est le plus efficace pour arrêter les TOCS.
Voici une page qui vous aidera à trouver un(e) psychologue.
Et voici la page qui réunit mes ressources en ligne sur le TOC.
J’espère de tout cœur que cet article et les nombreuses ressources de mon site vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec la peur d’avoir fait.
Si vous avez d'autres interrogations, vous trouverez la liste des articles à travers lesquels je fournis des réponses à la fin de mon article de référence sur la phobie d'impulsion.
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