Croyez-vous souffrir de TOC de la pensée?
Vous souhaitez comprendre en quoi consiste ce problème?
Aimeriez-vous savoir comment en guérir?
Dans cet article, je vous explique la différence entre le TOC général et le TOC qui se manifeste surtout à travers les pensées.
Je vous présente aussi des exemples précis de ces «TOCS mentaux» les plus fréquents.
Et je vous parlerai des solutions qui ont fait leurs preuves pour le traiter.
En quoi consiste le TOC en général, et le TOC de la pensée en particulier
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est un trouble mental chronique qui est source d’une grande anxiété.
Il se compose de deux symptômes principaux qui lui ont valu son nom: les obsessions et les compulsions.
Les obsessions impliquent des pensées, des images, des impulsions, etc., qui sont habituellement reliées à des peurs et qui reviennent de manière répétée et incontrôlable.
Elles sont source d’émotions négatives et nuisent au quotidien de la personne qui en souffre.
Les obsessions sont des symptômes qui sont toujours «mentaux», peu importe le type de TOC dont il s’agit (donc peu importe le sujet sur lequel portent les peurs, les doutes, etc.).
En effet, les obsessions, ou pensées obsessionnelles et intrusives, ne se manifestent que dans l’esprit.
Par contre, dans un grand nombre de TOC, les peurs des obsessions peuvent être reliées à des contextes ou des situations.
Par exemple, la personne qui souffre du TOC de la peur de la contamination voit l’objet de ses craintes reliées à certains lieux.
D’autres personnes ont un TOC qui implique la peur d’avoir heurté et blessé (ou tué) des personnes alors qu’elles étaient au volant de leur voiture.
Il en va ainsi de nombreux types de TOC.
La différence du TOC mental réside dans le fait que l’objet de la crainte est davantage lié au fait d’avoir les pensées (obsessions) elles-mêmes et ce qu’elles représentent, plutôt qu’à un contexte extérieur.
Par exemple, une personne qui souffre de phobie d’impulsion a peur d’agir sous l’impulsion et de commettre l’irréparable.
Une personne qui souffre du TOC de la peur de ne pas avoir la «bonne» orientation sexuelle a peur de ce que ses obsessions pourraient signifier à son sujet.
Et ainsi de suite.
Les TOCS mentaux impliquent donc des obsessions dont les peurs principales sont moins liées à des contextes spécifiques et davantage liées aux pensées (obsessions) elles-mêmes.
Je vous invite à lire mon article détaillé sur les obsessions pour en apprendre davantage sur le sujet.
Le deuxième symptôme principal du TOC est la compulsion.
Les compulsions sont des gestes (actions physiques), tels que des comportements rituels, qui sont exécutés de façon répétée, parfois même sans s’en rendre compte.
Cela peut être, par exemple, se laver sans cesse les mains, comme dans le cas du TOC de propreté (peur de contamination), ou encore s’assurer à plusieurs reprises que l’on ne souffre pas de certaines maladies (hypocondrie).
Les compulsions visent à neutraliser l’anxiété générée par les obsessions (peurs, doutes, etc.).
Mais les compulsions peuvent aussi se faire au niveau mental, comme dans le cas du TOC de la pensée.
Dans ce cas, il ne s’agit plus d’actions physiques, mais d’actions mentales, réalisées dans l’esprit.
C’est la raison pour laquelle certaines personnes croient que ces types de TOC n’impliquent pas de compulsions.
Les compulsions sont pourtant bien présentes mais elles «passent sous le nez», pour ainsi dire.
Puisqu’elles sont mentales et non physiques, les personnes qui en souffrent n’ont pas conscience qu’elles réalisent néanmoins des «rituels», mais dans leur esprit.
Et si vous désirez en apprendre davantage sur le sujet, je vous invite à lire mon article détaillé sur les compulsions.
D’autres éléments qui distinguent les «TOCS mentaux» (TOC de la pensée) du TOC en général
Le TOC de la pensée est aussi parfois appelé «TOCS mentaux» (ou Pure-O en anglais, pour Pure Obsession).
Il se distingue du TOC en général par le fait que les obsessions ET les compulsions ont lieu toutes les deux au niveau mental, dans l’esprit.
C’est donc pour cela que l’on parle, à tort, d’obsession pure.
En effet, bien que, comme les obsessions, les compulsions se déroulent également dans l’esprit, cela ne signifie pas qu’elles fonctionnent comme ces dernières et jouent le même rôle.
Comme nous l’avons vu, les obsessions et les compulsions sont bien distinctes et elles se traitent séparément.
Il est donc important de savoir les distinguer.
C’est la raison pour laquelle je vous recommande fortement de lire les articles détaillés sur ces sujets auxquels je vous réfère plus haut.
Le TOC de la pensée est aussi parfois perçu (erronément) comme une forme moins sévère de TOC, du fait que les compulsions ne sont pas observables par autrui.
Les compulsions consistent en des actions répétées, mais qui sont «cachées» du fait qu’elles se déroulent dans l’esprit, et qui varient.
Comme les compulsions en général, les compulsions mentales ont pour but de faire diminuer l’anxiété mais, en fait, elles ne font que renforcer les obsessions.
Elles ne sont donc pas une solution comme le croient certains: elles font partie intégrante du problème.
Des exemples fréquents de ces compulsions mentales consistent à:
- Analyser vos pensées ou vos souvenirs pour trouver des «preuves» qui vous rassureraient (à savoir que vous aimez bien votre partenaire, que vous n’avez pas fait de mal, que vous avez la «bonne» orientation sexuelle, etc.);
- Combattre vos pensées (chercher à arrêter de penser à quelque chose qui vous dérange, vous effraie, etc.);
- Mémoriser des faits, des informations, des cartes, faire des listes mentales, etc.
Les «TOCS mentaux» (ou TOC de la pensée) impliquent aussi souvent de la rumination mentale.
Celle-ci consiste à répéter sans cesse dans son esprit les obsessions et les compulsions et implique de la souffrance pour la personne qui en souffre et pour ses proches.
Les personnes qui cherchent à guérir leur «TOC de la pensée» ont aussi souvent en commun les caractéristiques suivantes:
- Elles ont un standard élevé de ce que devraient être leurs pensées.
- Elles tentent de contrôler leurs pensées à tout prix.
Comment savoir si vous souffrez d’un TOC de la pensée?
Bien que cela ne soit évidemment par un diagnostic, voici des symptômes fréquents dont souffrent les personnes atteintes de ces TOC mentaux:
- Vous avez des pensées intrusives et obsessionnelles liées à la religion ou à votre foi, à votre orientation sexuelle ou à votre amour avec votre partenaire.
- Vous avez peur de faire du mal aux autres sous le coup de l’impulsion.
- Vous vous posez des questions telles que: «Et si telle ou telle pensée voulait dire quelque chose d’important sur moi?»
- Vous vous dites: «Et si j’étais, sans le savoir, suicidaire, ou un pédophile, ou un meurtrier potentiel?»
- Vous vous sentez coupable d’avoir les pensées intrusives qui vous dérangent et vous font souffrir.
- Vos pensées vous font vous juger, vous vous dites que vous ne devriez pas avoir ces pensées, qu’elles sont mauvaises ou immorales.
Dans la prochaine section, je vous présenterai plusieurs exemples de TOC de la pensée et je vous donnerai des exemples d’obsessions et de compulsions pour chacun.
Vous comprendrez ainsi mieux comment fonctionnent ces TOCS plus spécifiquement «mentaux».
Des exemples des TOC mentaux les plus courants
Les TOCS de la pensée se divisent en plusieurs catégories, selon les thèmes des obsessions et les types de compulsions à travers lesquels ils se manifestent.
Nous allons maintenant voir plusieurs des plus fréquents d’entre eux.
Le TOC à thématiques agressives, comme la peur de devenir fou, de perdre le contrôle et de faire du mal aux autres ou à soi-même
Ce type de TOC, auquel appartient aussi la phobie d’impulsion, se manifeste à travers la peur de blesser les autres ou soi-même, la plupart du temps sous le coup de l’impulsion.
Il est important de savoir que le fait d’avoir ces pensées et/ou images intrusives dérangeantes ne vous prédispose d’aucune façon à passer à l’acte.
Vous pourrez mieux connaître ce TOC en lisant mon article complet sur la phobie d’impulsion.
Voici des exemples d’obsessions de la phobie d’impulsion
- Un homme aperçoit un couteau de cuisine tranchant dont la lame brille, et il s’imagine en train de poignarder ses enfants avec.
- Une nouvelle maman est obsédée par l’idée qu’elle pourrait tuer accidentellement son bébé lorsqu’elle lui donne le sein, qu’il pourrait mourir étouffé.
- Un jeune homme pense constamment à gifler sa conjointe.
- Une jeune femme s’imagine se jeter dans le vide à chaque fois qu’elle passe sur un pont.
Voici maintenant quelques compulsions qui sont fréquentes dans ce TOC
- Croire que vous êtes une mauvaise personne du fait d’avoir de telles pensées.
- Tenter de comprendre vos craintes, leur chercher une signification, une origine dans votre enfance ou ailleurs.
- Vous juger chaque fois qu’une telle pensée revient vous hanter, par exemple par l’autodénigrement («Je suis une personne horrible car je pense à tuer ma mère»).
- Analyser vos souvenirs pour vérifier si vous avez déjà commis des actes violents dans le passé.
Le TOC de la peur de ne pas avoir la «bonne» orientation sexuelle
Les expressions du TOC liées à la sexualité se divisent en plusieurs thématiques, dont la peur d’avoir la mauvaise orientation sexuelle (le plus souvent la peur d’être homosexuel) est la plus fréquente.
La crainte d’avoir une orientation sexuelle autre que celle que l’on a toujours eue ou cru avoir se caractérise par des doutes incessants sur le sujet qui sont source d’anxiété.
Ce TOC se manifeste souvent pour la première fois à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, mais peut aussi se manifester à n’importe quel moment à l’âge adulte.
Vous pouvez en apprendre davantage en lisant mon article sur le «TOC homo» ou la peur d’être homosexuel.
Voici quelques exemples d’obsessions liées à ce TOC
- Une jeune femme a des pensées obsessionnelles liées à son orientation sexuelle telles que: «Et si j’étais lesbienne sans le savoir et que j’étais attirée par les femmes plutôt que par les hommes?»
- Un homme dans la mi-vingtaine se met à se questionner sérieusement par rapport à son orientation sexuelle après avoir remarqué des sensations génitales étranges lorsqu’il regarde un homme attirant physiquement.
- Une étudiante est convaincue d’avoir une homosexualité refoulée, ce qui lui cause beaucoup d’anxiété et un mal de vivre général.
- Un homme se met à développer la crainte que les autres pensent qu’il soit gay.
Exemples de compulsions fréquentes du TOC de la peur d’avoir la mauvaise orientation sexuelle
- Vous questionner constamment par rapport à votre orientation sexuelle, tenter de vous rassurer par tous les moyens.
- Vous observer intérieurement (corps et pensées) afin de déceler le moindre signe d’attirance sexuelle envers une personne de même sexe que vous.
- Tenter de vous convaincre que ces pensées intrusives ne signifient pas que vous êtes homosexuel(le).
- Analyser votre comportement, écouter votre façon de parler ou tout ce qui pourrait trahir un quelconque penchant homosexuel.
D’autres compulsions possibles de ce TOC seraient de lire des articles pour savoir si vous êtes gay ou lesbienne, ou encore chercher à faire un test d’orientation sexuelle dans le but de vous rassurer et de vous débarrasser des doutes.
La peur de la pédophilie ou de l’inceste
Un autre thème fréquent de TOC lié à la sexualité est le TOC de la peur de la pédophilie ou de l’inceste.
Ce TOC se manifeste par des images, des pensées, etc., liées à une attraction sexuelle envers un ou des enfants (souvent les siens).
Contrairement aux véritables pédophiles qui retirent du plaisir à leurs pensées sexuelles envers les enfants, les obsessions des personnes qui souffrent de TOC sont source de beaucoup de souffrance et d’anxiété.
Comme dans les autres expressions du TOC, les obsessions ne reflètent pas de désirs réels ou cachés mais sont les symptômes de ce trouble et ne signifient rien de particulier (à part que l’on souffre de TOC).
Si vous êtes atteint de ce TOC, l’une des questions que vous vous posez souvent, en réaction à vos pensées, est: «Suis-je un(e) pédophile?»
Exemples des obsessions liées à la peur de la pédophilie
- Une femme change la couche de sa fille, un bébé de moins d’un an, et se met à avoir peur qu’elle puisse accorder trop d’attention aux parties génitales de l’enfant.
- Dans le métro, un homme a peur de regarder des jeunes filles prépubères car il s’inquiète que cela puisse signifier qu’il est pédophile.
- Une femme d’une cinquantaine d’années a peur d’avoir abusé sexuellement des enfants dans le passé sans s’en souvenir, ce que l’on appelle la «peur d’avoir fait»;
- Un homme d’âge mûr, à la plage avec sa famille, remarque sa petite-fille de 3 ans en maillot de bain et se demande s’il l’a regardée avec du désir sexuel et si cela ne fait pas de lui un pédophile.
Exemples de compulsions liées à ce TOC
- Analyser vos pensées, vos comportements, tenter de leur trouver une signification pour vous rassurer que vous n’êtes pas pédophile/incestueux.
- Chercher à penser à autre chose, pour ne pas accorder d’attention aux pensées obsessionnelles qui vous dérangent et vous effraient.
- Tenter de contrôler vos pensées dérangeantes par tous les moyens.
- Analyser dans vos souvenirs si certaines situations passées vous ont causé de l’excitation sexuelle (comme voir de jeunes enfants nus ou en maillot de bain).
Vous pouvez en apprendre davantage sur le sujet en lisant mon article sur le TOC de la peur de la pédophilie/inceste.
Les TOC à thématiques liées aux relations amoureuses
Il existe plusieurs expressions du TOC qui sont liées aux relations amoureuses, notamment la jalousie maladive et obsessionnelle.
Je m’attarderai cependant ici au TOC du couple, qui se caractérise par des doutes incessants au sujet de ses sentiments envers son partenaire.
Autant les personnes hétérosexuelles qu’homosexuelles peuvent en souffrir, comme c’est le cas du TOC de la peur d’avoir la mauvaise orientation sexuelle.
Étant donné sa complexité en relation à la possibilité réelle de ne plus aimer, le TOC du couple peut être plus difficile à diagnostiquer.
Il pourrait être perçu à tort comme un réel problème relationnel, ce qui aurait pour effet d’augmenter les obsessions et l’anxiété qui en découlent puisque cette mauvaise identification ne permettrait pas de le traiter efficacement.
Exemples d’obsessions dans le TOC du couple
- Une femme, en couple depuis 10 ans, se met à douter des sentiments qu’elle ressent envers son mari. Elle regarde d’autres hommes de plus en plus souvent et les compare à son mari et cela est source d’anxiété.
- Un homme doute de sa volonté de maintenir son engagement envers sa conjointe, il se demande s’il n’est pas en train de gâcher sa vie avec la mauvaise personne.
- Remettre en question votre relation en ressassant sans cesse des doutes.
- Penser que vous pourriez être plus heureux/se avec quelqu’un d’autre tout en sachant que vous aimez votre partenaire.
Exemples de compulsions liées à ce TOC
- Analyser dans vos pensées et vos souvenirs les éléments qui constitueraient des preuves attestant de l’amour que vous portez à votre partenaire.
- Faire des tests par rapport à vous-même pour vérifier si vous aimez toujours votre partenaire.
Si vous désirez en savoir plus sur le sujet, vous pouvez lire mon article «Guérir le TOC du couple».
Comme nous l’avons vu à travers ces exemples, autant les obsessions que les compulsions de ces différentes expressions du TOC se déroulent majoritairement dans l’esprit.
C’est la raison pour laquelle on parle de «TOC mentaux» ou de «TOC de la pensée».
Comment guérir du TOC de la pensée
Si vous souffrez d’un TOC mental et que vous cherchez à vous en libérer, sachez d’abord que le meilleur traitement contre ce trouble, quelle que soit son expression, se nomme l’exposition avec prévention de la réponse.
Il s’agit de la psychothérapie cognitivo-comportementale la plus adaptée au TOC et celle qui a été le plus validée scientifiquement.
Ce traitement implique deux composantes qui, comme son nom l’indique, sont l’exposition et la prévention de la réponse.
Je ne développerai pas ici ces composantes du traitement car mon article auquel je vous réfère plus haut sur le sujet l’explique déjà en détail.
Mais plusieurs personnes qui souffrent d’un «TOC de la pensée» croient que, parce que les peurs de leurs obsessions, et leurs compulsions, sont surtout mentales, ce traitement n’est pas adapté à leur situation.
Rien n’est plus faux.
Il faut simplement adapter le traitement, qui en deviendra un d’exposition mentale avec prévention de la réponse.
Mais ce traitement, même s’il n’est pas compliqué à comprendre, implique de nombreuses étapes et ne s’improvise pas.
C’est pour vous aider que j’ai conçu un programme Web vidéo autodirigé intitulé «Libérez-vous du TOC et des obsessions» ainsi que des modules complémentaires qui portent sur certains types de TOC en particulier (qui sont des TOC de la pensée):
Toutes mes ressources vous expliquent comment adapter et appliquer de manière autodirigée (self-help) le traitement d’exposition avec prévention de la réponse à votre situation et à vos besoins, quel que soit le type de TOC dont vous souffrez.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion et complémentaire à mon programme principal.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Mais il est aussi recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui est spécialisé(e) dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, car il est le plus efficace pour arrêter les TOCS.
Il ne faut pas perdre espoir car des solutions efficaces et concrètes existent, tout comme plusieurs personnes ont témoigné de leur guérison du TOC.
Il faut cependant prendre le temps de comprendre ce trouble et faire les efforts d’appliquer le traitement en choisissant celui qui est réellement efficace.
J’espère de tout cœur que cet article et les nombreuses ressources en ligne sur le TOC de mon site vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Si vous désirez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Références
- Clark, David A. et Gonzalez, Adriana del Palacio, «Obsessive-Compulsive Disorder», dans The Wiley Handbook of Anxiety Disorders, 2014, John Wiley & Sons, Ltd, p. 497-534.
- Haverkampf, Christian J. «Pure O OCD and psychotherapy», 2017, 2e édition, 20 p. Tiré du site jonathanhaverkampf.com.
- Haverkampf, Christian J. «A Case of Severe OCD», dans Journal of Psychiatry Psychotherapy Communication, 2014, vol. 3, no 4, p. 94-100.
- Williams. Monnica. T. et al., «Myth of the pure obsessional type in obsessive-compulsive disorder», dans Depression and Anxiety, 2011, vol. 28, no 6, p. 495-500.
Sandra a écrit
Bonjour Nicolas, merci tout d’abord pour votre article !
Cela m’aide un peu au quotidien car j’ai effectivement le toc de la pensée.
Je dirais également que ce qui est d’autant plus fort avec ces types de tocs est qu’on a l’impression de vivre ce que l’on redoute sous la forme « d’envie », notamment dans la phobie d’impulsion. C’est ça qui nous plonge…
C’est du travail au quotidien.
À bientôt
Sandra
Nicolas Sarrasin a écrit
En effet, les impressions d’envies sont très dures à vivre dans la phobie d’impulsion, mais ce ne sont que des impressions.
C’est la raison pour laquelle la seule chose véritablement constructive à faire face au TOC est de le traiter avec l’exposition avec prévention de la réponse.
C’est ce qui permet d’éliminer progressivement les pensées intrusives, les peurs et les impressions (d’envies ou autres).
Je vous souhaite le meilleur.
L’occitane a écrit
Je viens de découvrir que j’ai un TOC de la pensée grâce à une série sur Arte, et en lisant votre article, je sais que ça existe et que je ne suis pas seule… c’est déroutant et à la fois passionnant, c’est dingue !
Nicolas Sarrasin a écrit
Je suis heureux que mon article ait pu vous être utile. En effet, vous n’êtes pas seule.
Le mieux pour la suite est de vous concentrer à traiter le TOC et de nombreuses ressources sur mon site sont disponibles pour vous aider en ce sens.
Drakesteely a écrit
J’ai 26 ans et j’ai de nombreux toc mentaux depuis que j’ai eu une sorte de prise de conscience. Je n’arrive absolument pas à faire la différence entre le fait que je sois une bonne personne et le fait que j’ai de mauvaises pensées…
Pourtant j’accepte totalement que les autres n’ont pas aussi tout le temps des pensées parfaites, mais c’est quand même impossible de lâcher prise.
Ça fait des années que je tourne en boucle avec les mêmes schémas, c’est une torture. J’étais une personne spontanée, heureuse et libre de faire ce que je voulais… Maintenant c’est l’inverse.
Je me suis assombrie, suis devenue aliénée à cause d’être cette sorte de manie mentale..
Nicolas Sarrasin a écrit
Le propre du TOC est justement de brouiller la perception de la différence entre les pensées et les peurs que le cerveau invente et la réalité.
Le fait de réagir fortement à ses pensées se trouve également à la base des symptômes du TOC.
Si vous désirez en sortir, vous devez concentrer votre attention et vos efforts à apprendre sur le TOC, son fonctionnement et ses pièges, et surtout à le traiter à l’aide de la TCC d’exposition avec prévention de la réponse qui est reconnue comme étant la plus efficace. Mon programme Web vidéo explique en détail tout cela et je vous invite à en tirer profit.
Sophie a écrit
Bonjour Nicolas, bravo pour votre site… une mine d’informations pour aller mieux/bien !
Je rebondis sur cet article. En effet j’ai été vraiment étonnée de voir que mon vertige (qui est probablement plutôt une phobie d’impulsion… aïe aïe je vais sauter !) évoluait de façon très positive depuis qu’une co-équipière de rando (celle qui passe vraiment partout !) m’a prise en charge, sans jugement, avec juste de la bienveillance… Avec confiance et présence, elle m’a fait “passer par des endroits” qui pour moi étaient inconcevables, en étant juste attentive et respectueuse de mes craintes.
Avec du recul, et à la lecture de votre article, je me dis que peut-être nous avons fait toutes les deux, sans le savoir (en bonne Françaises qui se respectent – cf le bourgeois gentilhomme de Molière) de “l’exposition avec prévention de la réponse” car de mon côté j’adore la rando et je souffrais de cette difficulté. Et elle a été juste attentive, bienveillante et rassurante.
Il n’y a pas d’âge pour faire évoluer dans le bon sens nos peurs. J’ai 64 ans et j’ai cette appréhension du vide depuis toujours.
Sophie/France/Ardèche … qui crapahute de plus en plus et avec un plaisir infini.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Sophie,
Je vous félicite pour votre belle progression face à votre peur et je vous remercie d’avoir pris le temps de partager votre témoignage.
Je vous souhaite le meilleur, et encore beaucoup de randonnée!
Titimeo a écrit
Bonjour,
En France, là où j’habite, il n’existe quasiment aucun article qui parle des TOC mentaux. J’ai donc mis beaucoup de temps à savoir ce que j’avais, sachant qu’ils occupaient ma tête toute la journée pendant des mois et des mois. À cause de cela, j’ai même eu des pensées suicidaires. Heureusement, maintenant ça va mieux. Je suis sous traitement et je suis suivi par un psychiatre.
Vos articles m’aident beaucoup pour m’informer sur les TOC mentaux que j’ai et donc je vous en remercie beaucoup.
Pour ma part, les obsessions et les compulsions ne portent pas sur la sexualité où la violence mais sur l’actualité (guerre en Ukraine, les talibans…): elles prennent pour moi des proportions énormes. Avez-vous une idée pour m’aider à les gérer ?
Nicolas Sarrasin a écrit
Je compatis avec ce que vous vivez et je suis heureux que mes articles vous soient utiles. Je vous remercie d’avoir pris le temps de le partager.
Pour répondre à votre question, si le fait de traiter le TOC avec des médicaments peut être très utile, la manière de s’en libérer de manière durable et à la source demeure la psychothérapie TCC dite d’exposition avec prévention de la réponse.
Vous pouvez consulter un(e) psychologue TCC spécialisé(e) dans le TOC qui pourra réaliser cette thérapie avec vous et mon programme Web vidéo explique également en détail comment la réaliser de manière auto-dirigée.
Je vous souhaite le meilleur.