Dans cet article, je vous explique en quoi consistent les sensations physiques et les impressions que vous avez peut-être à travers le TOC et la phobie d’impulsion et qui vous inquiètent.
Et surtout, vous découvrirez qu’elles ne sont pas dangereuses et pourquoi elles ne sont que la conséquence de l’anxiété élevée que vous ressentez.
Les personnes qui souffrent de telles peurs vivent un haut niveau d’anxiété et se posent de nombreuses questions.
Si vous êtes dans cette situation, c’est pour vous aider que j’ai créé la série d’articles sur le TOC et sur la phobie d’impulsion dont celui-ci fait partie.
J’ai aussi créé un programmee Web vidéo sur le traitement du TOC qui explique comment utiliser les meilleures méthodes et exercices pour vous en libérer.
Mais lisez d’abord cet article jusqu’à la fin: il vous aidera à comprendre ce que vous vivez et il vous référera aux meilleures méthodes pour vous libérer une fois pour toutes des sensations qui vous effraient.
Dans cet article, je vais vous parler d’un phénomène peu connu et peu compris relatif au trouble obsessionnel-compulsif: il s’agit des différentes sensations physiques que vous ressentez peut-être et qui vous inquiètent probablement beaucoup.
Ces sensations sont reliées aux pensées intrusives qui reviennent sans cesse et qui peuvent être présentes dans différentes expressions du TOC.
À quoi ressemblent ces sensations physiques
Voici quelques exemples des sensations que vous pourriez avoir:
Pour une personne qui a peur d’être contaminée, si elle touche une chose qu’elle considère sale, elle pourra par exemple sentir une douleur dans sa main ou une impression de brûlure.
Pour une personne hypocondriaque, qui a peur d’être malade, elle pourra avoir mal à différentes parties de son corps, comme à la tête, ou ressentir des élancements à la poitrine, par exemple.
Pour une personne qui a peur d’être homosexuelle ou qui a peur d'être pédophile, elle pourra ressentir ce qu’elle interprétera comme de l’excitation sexuelle ou du désir.
Et pour une personne qui souffre de phobie d’impulsion, ces sensations physiques seront reliées elles aussi à ses pensées et à ses peurs.
Par exemple, si elle a peur de commettre un meurtre avec un couteau, elle pourra avoir une sensation dans le bras qu’elle imaginerait tenir le couteau.
Je ne vous ai donné que quatre exemples, et il pourrait y en avoir des centaines d’autres sensations différentes et contextes reliés à bien d’autres peurs qui peuvent être présentes dans le trouble obsessionnel-compulsif.
Mon objectif ici est d’illustrer à quoi peut ressembler ce type de sensations liées au TOC et à la phobie d’impulsion et non d’en faire une liste exhaustive.
Retenez donc surtout leurs points communs:
- Elles sont une conséquence de votre trouble obsessionnel-compulsif et des peurs qu’il implique;
- Vous vivez un haut niveau d’anxiété;
- Des peurs et des pensées vous inquiètent et vous reliez vos sensations physiques et vos impressions à ces dernières.
Ces sensations deviennent elles aussi obsessionnelles et peuvent être source de beaucoup de détresse.
Je vais donc vous expliquer pourquoi vous pouvez vivre ce genre de sensations et, surtout, pourquoi elles ne sont pas plus dangereuses que vos pensées.
Pourquoi avez-vous ces sensations physiques et veulent-elles dire quelque chose?
Les personnes qui souffrent du TOC et de phobie d’impulsion vivent beaucoup d’anxiété.
Et l’anxiété élevée peut générer un grand nombre de sensations physiques, allant des picotements et des bouffées de chaleur au sentiment de lourdeur, des douleurs et autres.
Mais même si l’anxiété est un déterminant important, vous pouvez aussi avoir l’impression de ressentir des choses étranges et des sensations particulières même lorsque ce n’est pas l’anxiété qui les suscite.
La raison vient du fait que vos inquiétudes et votre anxiété rendent votre cerveau extrêmement sensible au moindre petit détail.
On appelle cela de l'hypervigilance.
Autrement dit, votre cerveau interprète un grand nombre de choses, incluant vos sensations, aux peurs qu'il a inventées à travers le TOC et se met à croire, à tort, qu'il s'agit de «preuves» que ce qu'il craint est avéré.
Pourtant, ces sensations ne sont qu'une conséquence normale de votre anxiété et de l'hypervigilance de votre cerveau qui l'interprète de manière totalement fausse.
Vous tenterez alors, par exemple, de vous rassurer de vos peurs en faisant un grand nombre de vérifications pour savoir si quelque chose de négatif pourrait se produire.
Cela vous porte à croire que des sensations mineures et sans importance sont un signe de problème ou de danger réel relié à vos pensées et à vos peurs.
Pour vous donner un autre exemple, une personne qui a peur d’être pédophile ou incestueux peut interpréter une sensation dans la région génitale lorsqu’elle est en présence d’enfants comme une preuve de sa pédophilie, alors qu’il s’agit d’anxiété et non pas d’excitation sexuelle.
Le TOC et l’anxiété élevée peuvent même vous donner l’impression que vous avez changé, que vous n’êtes plus vous-même, que vous ne ressentez plus la même chose face au quotidien, aux gens, etc.
Par exemple, une personne qui souffre du TOC du couple et qui a des pensées obsessionnelles de doute au sujet de son amour pour son ou sa partenaire aura l’impression de s’en détacher, alors qu’elle était certaine de l’aimer avant que les pensées intrusives ne se manifestent.
Cette impression est encore une fois le résultat du haut niveau d’anxiété et de la manière biaisée d’interpréter ces sensations et ces impressions.
Certaines personnes ont même des sensations physiques neutres, c'est-à-dire que ces sensations ne sont pas associées à un danger ou à leurs pensées mais elles les ont simplement parce qu’elles se concentrent sans cesse dessus.
Par exemple, une personne qui porte constamment attention à ses sensations au niveau de la vessie peut avoir l’impression d’avoir envie d’uriner même s’il n’en est rien.
Dans ce cas, c’est l’attention constante sur cette partie de son corps, couplée à l’anxiété, qui génère l’impression d’avoir la sensation d’envie d’uriner.
J’espère que vous voyez combien vos sensations sont bénignes et ne méritent pas l’attention ni l’inquiétude que vous leur accordez.
Elles ne sont qu’une conséquence du trouble obsessionnel-compulsif.
C’est que l’anxiété élevée et votre TOC vous portent à tellement vous concentrer sur vos sensations et à vous en inquiéter que vous pouvez aller jusqu’à développer l’impression que votre corps veut agir, même contre votre gré.
Cette peur est très présente dans le TOC qu’on appelle la «phobie d’impulsion».
Mais encore une fois, puisque vos pensées ne signifient rien et ne sont pas dangereuses, vos sensations ou vos impressions que vous reliez à vos pensées ne sont pas davantage source de danger et ne peuvent pas vous faire agir contre votre volonté.
Ces sensations, tout comme vos pensées intrusives, ne sont que la conséquence de l’anxiété et de l’hypersensibilité à vos peurs que le TOC vous fait vivre.
Le fait de vous concentrer obsessionnellement sur vos sensations est l’équivalent de vous focaliser obsessionnellement sur vos pensées intrusives.
C’est cette attention excessive accompagnée d’inquiétude qui est la source du problème.
D’ailleurs, si vous disposez de mon livre sur les pensées intrusives, je vous invite à relire sa section qui porte sur l’hameçon mental et qui explique très bien ce phénomène.
Les raisons physiologiques derrière ces sensations et ces impressions
Les peurs que vous avez face à vos sensations fonctionnent exactement de la même manière que les peurs que vous avez en relation à vos pensées.
Le fait de vous concentrer sur vos sensations vous donne l’impression qu’elles sont plus fréquentes, plus évidentes.
Vous vous inquiétez alors de ce qu’elles pourraient signifier, et le cercle vicieux du TOC fait le reste.
Et dans la phobie d’impulsion, une raison pour laquelle vos pensées intrusives peuvent être ressenties comme des impulsions, de manière presque physique, vient de la peur que vos pensées provoquent.
Voici comment cela fonctionne au niveau physiologique.
Lorsque vous avez l’impression de faire face à un danger, notamment dans la manière erronée de voir vos pensées ou vos sensations physiques comme étant dangereuses, le système d’alarme de votre cerveau envoie un signal au corps pour se protéger.
Ce signal génère une cascade d’événements physiologiques qui vous aideraient normalement à faire face à un danger s’il était réel.
Votre pression sanguine augmente, votre pouls s’accélère, votre sang quitte l’intérieur de votre corps pour irriguer davantage vos membres, etc.
Bref, tout votre corps se prépare à fuir ou à combattre.
Ainsi, même si aucun danger réel ne vous menace, votre corps modifie son fonctionnement pour faire face à la menace que vous imaginez.
C’est pour cette raison que l’anxiété favorise l’émergence de sensations physiques et d’impressions différentes de celles auxquelles vous êtes habitué(e).
Et toutes ces réactions physiologiques se déroulent automatiquement et très rapidement.
Le système d’alarme de notre cerveau n’est pas très sophistiqué et il n’est pas en mesure de faire la différence entre un danger réel et un danger inexistant qui a seulement été imaginé.
Il ne fait que répondre à une perception de danger et il envoie son alarme dans tout le corps.
Ainsi, le fait de voir vos pensées comme étant inquiétantes ou dangereuses, même si elles ne le sont pas, génère automatiquement cette cascade physiologique d’anxiété.
Et puisque vous êtes déjà extrêmement sensible à vos pensées, les sensations de votre corps qui sont causées par votre anxiété mais qui semblent associées à vos pensées vous font vous inquiéter encore davantage.
Et c’est ainsi que le cercle vicieux du TOC se poursuit sans arrêt...
Non seulement vous voyez à tort vos pensées comme étant dangereuses, mais vous vous mettez à croire que vos sensations physiques sont des preuves du danger que représentent vos pensées, alors qu’il n’en est rien.
La seule manière d'aller mieux est d'apprendre à briser le cycle sans fin des symptômes du TOC.
Les réactions physiologiques qui vous effraient dans le TOC à thématiques sexuelles
Dans le TOC dont les obsessions portent sur des thèmes liés la sexualité (peur d'être homosexuel, peur d'être pédophile, etc.), à travers le haut niveau d'anxiété et le côté envahissant des pensées intrusives, il est possible que le corps déclenche de manière automatique des réactions qui peuvent être reliées à la sexualité.
Par exemple, une femme pourrait sentir une lubrification vaginale et un homme pourrait avoir une érection.
Mais ces réactions ne sont pas causées par le désir, les fantasmes, le «refoulement» (qui n'existe pas) ou quoi que ce soit d'autre qui pourrait vous faire peur.
Il s'agit d'une stimulation sexuelle involontaire, un mécanisme normal et automatique du corps et du cerveau qui activent les organes génitaux même lorsqu'aucun intérêt, désir, fantasme ou quoi que ce soit d'autre (qui pourrait vous inquiéter) ne soit présent.
C'est une réaction physiologique.
Par exemple, quand j'étais jeune, je me souviens que j'avais souvent des érections à différents moments de la journée, souvent incongrus, dans différents contextes qui n'avaient aucun rapport avec la sexualité.
Les hommes vivent cela à l'adolescence à cause du développement de leur corps et des changements hormonaux sans que ces réactions physiologiques soient liés à de l'excitation sexuelle.
Il en va de même pour cette stimulation sexuelle involontaire dans un contexte d'anxiété élevée.
Du point de vue physiologique, il est même possible d'avoir un orgasme en réponse à des obsessions à thématiques sexuelles envahissantes qui créent cette stimulation sexuelle involontaire, notamment si vous l'accompagnez de masturbation.
Ce type d'orgasme porte un autre nom: l'orgaste.
Il s'agit d'une manifestation orgasmique réalisée par réflexe par le corps sans plaisir ni envie.
Mais le cerveau d'une personne qui souffre de TOC interprétera cela comme une «preuve» que ce qu'il craint le plus est vrai alors qu'il ne s'agit que d'une réaction physiologique automatique qui n'a rien à voir avec vous, vos goûts, vos intentions, votre moralité, mais tout à voir avec le seul fait de souffrir de TOC.
Et si vous avez obtenu un diagnostic de TOC mais, en lisant cela, vous doutez quand même, vous vous dites «pour moi, c'est peut-être différent et j'ai peut-être un vrai problème?», ce sera une preuve de plus que vous souffrez de TOC.
Car le doute est une obsession de base du TOC et le fait de douter que vous souffrez bien de TOC et que, pour vous, ce soit «différent» est une obsession aussi très fréquente du TOC.
Pour aller mieux, lisez ce qui suit.
Comment vous libérer de ces sensations et de l’angoisse qui les accompagnent
Une des leçons importantes que vous pouvez tirer de tout cela est que votre imagination peut tromper votre perception en vous faisant interpréter des sensations normales et banales comme autant de dangers ou de problèmes potentiels.
Heureusement, votre cerveau a aussi la capacité de mettre un frein à cette cascade anxieuse.
Mais si vous êtes tombé sur mon article parce que vous cherchiez des informations sur Internet pour vous rassurer, retenez bien ce qui suit.
Chercher à vous rassurer est une compulsion très fréquente dans le TOC, et les compulsions entretiennent et empirent les symptômes et la souffrance.
Ce n’est pas la bonne manière d’améliorer les choses.
À la place, vous pouvez apprendre à considérer vos pensées et vos sensations physiques pour ce qu’elles sont en réalité: bénignes, normales, banales et pas dangereuses du tout.
Vous pouvez apprendre à modifier la perception négative de ce qui se passe à l’intérieur de vous pour vous libérer progressivement du TOC et de l’angoisse qu’il impose à votre vie.
Pour y parvenir, vous devez réaliser la thérapie cognitivo-comportementale la plus efficace qui se nomme l’exposition avec prévention de la réponse.
Mon programme Web vidéo autodirigé «Libérez-vous du TOC et des obsessions» vous explique comment adapter et appliquer ce traitement à vos besoins et à votre situation.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
J'ai aussi créé des modules complémentaires plus spécialisés qui vous aident à vous débarrasser des phobies d'impulsion et du «TOC homo»:
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion complémentaire à mon programme principal.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
En terminant, il est toujours recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui a de l'expérience dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le thérapie d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, car elle est la plus efficace pour guérir le TOC.
Si vous ne savez pas où chercher pour trouver cette aide spécifique ou si vous ne disposez pas de telles ressources à proximité de chez vous, je vous invite à lire cet article qui vous expliquera comment consulter d’excellents psychologues à distance, par Internet.
J’espère de tout cœur que mon article et mes nombreuses ressources sur le TOC en ligne vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Si vous avez d'autres interrogations, vous trouverez à la fin de mon article de référence sur la phobie d'impulsion la liste des articles à travers lesquels je fournis des réponses.
Et voici mon article qui réunit toutes mes ressources pour vous aider avec le trouble obsessionnel-compulsif.
Vous avez des questions ou aimeriez partager votre expérience personnelle?
Les commentaires ci-dessous sont là pour vous.
Estelle a écrit
Bonjour,
Merci pour votre article, je sais qu’il ne sert à rien d’essayer de se rassurer sur la phobie d’impulsion, mais ces sensations physiques me donnent vraiment l’impression d’être un monstre. J’ai très peur d’éprouver de l’attirance sexuelle pour les enfants, et bien que je sache que je ne pourrais jamais rien leur faire physiquement, il est très dur de ne pas croire en ces sensations. Un jour j’ai comme voulu vérifier que je ne ressentais rien au niveau de la zone génitale face à eux, en y exerçant une pression, comme pour l’éteindre. Mais j’ai encore plus ressenti cette sensation qui me donne l’impression d’être une personne monstrueuse, je culpabilise tellement, tout cela me fait atrocement souffrir.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je compatis avec votre souffrance. La seule chose constructive à faire dans cette situation est de concentrer vos efforts à traiter votre TOC en consultant un psychologue TCC spécialisé qui peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, le plus efficace contre le TOC.
Pour ma part, mon programme Web vidéo vous explique comment réaliser ce traitement de manière autodirigée: https://www.nicolassarrasin.com/programme-toc
Je vous souhaite le meilleur.
Sarah a écrit
Bonjour,
Je ressens exactement la même chose. Je suis gênée face à un enfant qui mange une glace alors que je suis une femme mariée Je suis gênée, ça me crispe au niveau intime. Je ne sais pas ce que cela signifie à ce moment-là.
J’ai cette gêne, comme si mon corps voulait parler. Il ne s’agit pas d’excitation.
Aicha a écrit
Bonjour,
Merci pour cet article pertinent dans lequel je me retrouve.
Cependant, j’ai une question. Est-ce que l’angoisse et/ou l’anxiété peuvent faire perdurer la symptomatologie issue de la pensée obsessionnelle ?
Je m’explique :
J’ai eu rendez-vous avec un médecin spécialisé en sexologie médicale, une psychiatre et une psychologue spécialisée en sexologie également. J’ai vu ces trois femmes qu’une seule fois par manque de moyens financiers. Toutes s’accordent sur le fait que mes symptômes sont psychosomatique. C’était il y a trois ans.
Il y a trois ans, j’ai commencé à ressentir une espèce de sensation “orgasmique” et d’excitation sans aucune stimulation extérieure si ce n’est une période d’ovulation et une grande période anxieuse (à cause des examens de fin de semestre).
Je voulais comprendre d’où ça provenait et je suis tombée sur un article parlant d’un syndrome. De là, j’ai commencé à entrer dans un cercle vicieux pas très glorieux et plus j’avais peur d’avoir ce syndrome, plus les symptômes étaient intenses. J’étais dans une déprime immense. Je me persuadais d’avoir ce syndrome car j’ai exactement tout les symptômes jusqu’au non soulagement de ces derniers. Quand je n’y pense pas en revanche, je peux les oublier même l’histoire de quelques secondes.
J’ai eu trois périodes bien espacées allant de quelques jours à 1 mois grand maximum et j’ai remarqué que ça arrivait toujours en fonction de mon cycle et surtout, lorsque que je ressens de l’anxiété en même temps. D’ailleurs, j’ai remarqué que je “n’intellectualise” pas l’anxiété mais que je la ressens seulement à travers le corps et mes inquiétudes excessives sur des parties improbables de mon corps (actuellement la zone génitale).
Aujourd’hui je suis dans cette période et ça fait 6 jours. J’ai d’abord ressenti un sentiment de lassitude et de vide, puis je suis entrée en période d’ovulation et j’ai commencé à ressentir de nouveau les symptômes dans la zone génitale (soit une sensation d’excitation sans stimulus externes bien sûr, une sensation pré-orgasmique sans réels orgasmes) et ça ne passe pas.
La psychiatre m’avait dit il y a trois ans que je n’avais pas de TOC, en revanche, une très grande anxiété centrée sur la santé (ce n’était pas encore au stade du TOC pour elle, car j’arrive toujours à casser le cercle vicieux).
Donc voilà je me questionnais : Est-ce que les pensées obsessionnelles peuvent créer cette forme d’excitation à certaine période ? Comme dans le cadre d’une phobie d’impulsion (pédophile etc.) car je me dis que dans mon cas, c’est constant peut-être parce que j’ai peur d’une maladie donc de cette zone-là ? Est-ce de l’hypocondrie à ce stade ? Lorsque tout va bien, je précise qu’il n’y a plus rien et que ce n’est pas tout le temps que j’ai ça. C’est périodique et ça a été le cas d’une période par an (généralement période d’anxiété + ovulation). Mais pour le peu, c’est déjà beaucoup à supporter. Je suis dans un doute constant et je crois que c’est ça qui me provoque une grande détresse. Parce que je ne comprend pas pourquoi j’ai ces symptômes là, ni comment l’anxiété peut provoquer ce genre de sensations sans pouvoir y remédier.
Merci pour votre réponse et pour vos écrits qui sont tout de même très rassurant.
Bonne journée !
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Mon article répond déjà en détail par la positive à la question «Est-ce que les pensées obsessionnelles peuvent créer cette forme d’excitation». Je vous invite à prendre le temps de le relire si ce n’est pas clair.
Il est possible que vous souffriez de TOC, car vous semblez avoir des obsessions (peurs, doutes), un haut niveau d’anxiété, et des compulsions comme chercher à vous rassurer, notamment à travers votre commentaire.
Les commentaires ne sont pas un endroit qui permettent des analyses et des conseils détaillés comme ce que vous me demandez. Le mieux pour vous est de consulter un(e) psychologue d’orientation TCC qui est spécialisé(e) dans le TOC et qui pourra vous fournir un diagnostic (l’hypocondrie étant un type de TOC). Car à partir d’un diagnostic, vous pourrez vous orienter vers la thérapie la plus adaptée et la plus efficace pour aller mieux, notamment mon programme web vidéo qui explique en détail comment traiter le TOC, le cas échéant.
Je vous souhaite le meilleur.