Vous sentez-vous comme un imposteur dans ce que vous faites ?
Avez-vous peur que les personnes autour de vous s’aperçoivent que, finalement, vous n’êtes vraiment pas à la hauteur ?
Eh bien, vous souffrez peut-être du syndrome de l’imposteur.
Dans cet article, je vais d’abord vous aider à savoir si ce problème vous touche, et je vous proposerai ensuite des pistes pour vous en libérer !
En quoi consiste le syndrome de l’imposteur?
Les personnes qui souffrent du syndrome de l'imposteur expriment un doute prononcé, parfois même obsessionnel, qui les empêche de reconnaître leurs compétences et leurs réalisations personnelles.
Ces personnes ont l’impression de ne pas mériter leur place, particulièrement au travail et dans ce qu’elles font.
Elles vont même jusqu’à attribuer les succès qu’elles obtiennent non pas à elles-mêmes mais à des facteurs extérieurs, comme leurs relations, leur quantité de travail, et même un contexte particulier comme la chance !
C’est de là que vient l’impression d’imposture dans le « syndrome de l’imposteur »: les personnes qui en souffrent ont carrément l’impression de duper les autres et de ne pas mériter leur place.
Elles ont même l’impression d’abuser les autres (leur famille, leurs ami(e)s, leurs collègues) !
C’est la raison pour laquelle elles ont peur de se faire «démasquer» à tout moment…
Il existe bien évidemment des degrés de gravité à ce problème.
Il est naturel, et même sain, de douter de soi à l’occasion.
Ça indique que notre orgueil ne prend pas toute la place et que nous ne souffrons pas de surestime de soi…
Mais ce genre de doute devient problématique lorsqu’il reste relativement constant et prononcé.
À ce moment, il peut devenir très lourd à porter…
Les «symptômes» du syndrome de l’imposteur
Pensez-vous être atteint(e) du syndrome de l’imposteur?
Si vous vous le demandez, voici quelques indices qui vous aideront à le savoir.
Voici ses «symptômes», pour ainsi dire...
- Vous n'attribuez pas vos succès à vous-même.
- Vous avez de la difficulté à accepter les compliments, notamment au sujet de vos compétences et de vos réalisations.
- Vous avez peur de ne pas être à la hauteur, même dans des domaines où vous êtes à l'aise et où vous avez eu des succès dans le passé.
- Vous avez peur de demander de l'aide lorsque vous avez des problèmes (au travail, dans votre vie personnelle) par crainte que les autres ne vous jugent pas «à la hauteur».
- Lorsque vous avez un succès, vous l'attribuez à un ensemble de raisons extérieures à vous-même.
- Lorsqu'on vous fait une critique constructive, vous avez de la difficulté à l'accepter au point que cela vous tourmentera pendant des heures, voire même des jours…
- Avoir l’impression que vous profitez de « temps emprunté » (au travail, par exemple) avant qu’on ne découvre votre « duperie ».
- Être perfectionniste, comme le fait de tout vérifier plusieurs fois ce que vous faites pour éviter toute erreur possible et pour que tout soit parfait.
- Être porté à vous critiquer durement.
- Être porté à vous comparer aux autres, autant physiquement qu’au niveau des réalisations personnelles.
- Éviter les situations où vous devez vous mettre de l’avant.
- Être porté à trop vous préparer, à trop travailler, etc. pour éviter tout imprévu et vous assurer que vous serez à la hauteur.
- Ne jamais considérer que ce que vous avez (ou ce que vous avez accompli) est suffisant.
Ce ne sont que quelques exemples, mais vous voyez en quoi ça consiste.
Si vous vivez la plupart de ces «symptômes», il y a des risques que vous souffriez du «syndrome de l’imposteur». 🙁
Mais poursuivez votre lecture car je vous propose plus loin d’excellentes stratégies pour vous aider à vous en libérer.
Les valeurs de la société et le syndrome de l’imposteur
Une des causes du syndrome de l’imposteur vient de notre société, de son fonctionnement, de ses valeurs.
Comme je le mentionne dans mon blogue et sur certaines vidéos YouTube, les valeurs de notre société sont très individualistes.
Ces valeurs peuvent être bonnes lorsqu’elles nous aident à nous concentrer sur nous-mêmes de manière constructive pour nous réaliser.
Ce site, mes livres et mes vidéos reflètent d’ailleurs ces valeurs: le développement personnel est une conséquence directe (et positive) de cette attention que nous pouvons porter à nous-mêmes.
Et j’ose croire que cette perspective est saine, du moins jusqu’à un certain point.
Par contre, je trouve que la société va trop loin dans l’individualisme lorsqu’elle développe des valeurs de compétition, de comparaison aux autres et de performance à tout prix.
Ce contexte n’est plus celui du respect de soi, à travers la connaissance que nous avons de nous-mêmes et la possibilité de nous réaliser à notre rythme et dans la direction que nous inspirent nos intérêts.
Cet «individualisme négatif» est celui qui prend la forme de normes absolues que la société nous impose: pour exister, pour être heureux, pour être reconnu, nous devons être les meilleurs, les plus intelligents, les plus riches, les plus performants, les plus admirés, etc. (et cela, toujours dans un rapport de comparaison aux autres)
Si l’on suit la logique de ce diktat social, nous devons absolument avoir toutes les bonnes compétences pour prétendre être qui nous sommes et faire ce que nous faisons.
Et depuis que nous sommes jeunes, on nous inculque l’idée que nous ferons un «métier» ou une «profession» quand nous serons grands.
Et l’école, on le comprend entre les lignes dès l'enfance, est là pour nous y préparer.
S’il est vrai que certaines formations conduisent à la compétence et au droit de pratique dans certains domaines (je ne voudrais pas qu’un chirurgien autodidacte pratique sur moi une opération !), cela ne s’applique pas à tous les domaines.
Le monde, la société, les technologies, le marché de l’emploi, tout est devenu très complexe et change de plus en plus rapidement.
Dans ce contexte, l’idée selon laquelle nous devons être des experts pour avoir le «droit» de faire quelque chose est de moins en moins réaliste.
Être expert implique habituellement d’avoir suivi une formation spécifique reconnue ET de posséder de très nombreuses heures d’expérience et de pratique (si le domaine l’exige).
Et avec la complexité et les changements qui accélèrent, ces prérequis sont de moins en moins possibles à réaliser.
La conséquence, c’est que nous devenons des autodidactes dans de plus en plus de domaines, pas nécessairement par choix, mais par obligation.
Par exemple, j’utilise une foule de logiciels sur mon ordinateur pour lesquels je n’ai jamais suivi de formation.
Oui, ma compétence à utiliser ces logiciels est limitée, mais si j’ai besoin d’aller plus loin, je sais où chercher pour trouver des réponses: sur Internet ou en consultant d’autres personnes...
Il existe donc une foule d’activités pour lesquelles nous sommes des imposteurs, au sens où nous n’avons pas toutes les compétences des experts pour les réaliser.
Et ce contexte ira en «empirant». Aussi bien l’accepter…
Le rôle fondamental que jouent l’estime de soi et la confiance
L’estime de soi et la confiance jouent un rôle fondamental dans le fait de ressentir, ou pas, le syndrome de l’imposteur.
Rappelez-vous que l’estime de soi est l’évaluation que nous faisons de tout ce que nous connaissons à notre sujet (notre identité).
Quant à elle, la confiance en soi consiste à évaluer notre capacité à réaliser quelque chose avec succès.
Et quand on manque d’estime de soi et de confiance, on est beaucoup plus sévère envers soi-même et on doute beaucoup plus de notre capacité à réussir de nouvelles activités.
On accorde aussi beaucoup plus d’attention au regard que les autres portent sur nous, car nous présumons qu’ils nous jugeront aussi durement que nous nous jugeons nous-mêmes…
En plus du malaise constant qui accompagne le fait de ne pas se croire à la hauteur et d’avoir peur de se faire «démasquer» par les autres, les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont tendance à trop en faire, pour compenser.
Tout ça rime donc beaucoup avec «perfectionnisme»…
En effet, si nous avons peur d’échouer et de ne pas être à la hauteur, si nous avons peur de nous faire juger et d’échouer, la réaction logique consiste à être parfait(e).
De cette manière, pas de critiques, pas d’échecs.
Mais le perfectionnisme nous fait mettre la barre trop haut et dilapide nos efforts et notre énergie à vouloir réaliser trop parfaitement une foule de choses qui n’ont tout simplement pas à être parfaites!
Ce perfectionniste nous épuise, nous stresse, nous démotive et nous fait perdre de vue nos priorités…
Des outils pour vous libérer du syndrome de l’imposteur
Un premier outil très important pour vous libérer du syndrome de l’imposteur consiste à identifier les pensées absolues (et autres distorsions cognitives) reliées au manque d’estime de soi et qui vous conduisent à vous juger aussi sévèrement.
Voici quelques exemples de ces pensées destructrices et absolues qui entretiennent ce sentiment d’imposture:
- Tout doit toujours être parfait.
- Je dois performer dans tout ce que je fais.
- L’échec n’est pas tolérable.
- Je n’ai pas de valeur si je ne suis pas admiré(e) des autres.
- Si je fais une erreur, les autres vont me critiquer et me rejeter.
Ce genre de pensées créent une pression ÉNORME sur la personne qui les entretient, et l’empêchent de se croire à la hauteur.
Devant de tels impératifs, il est plus facile de ne rien faire et de s’autodénigrer (ou de travailler de très nombreuses heures pour essayer d'atteindre la «perfection») que de simplement accepter que tout n’a pas à être, toujours, aussi parfait.
Pour vous libérer de ces distorsions cognitives, vous pouvez les combattre en utilisant le recadrage.
Recadrer consiste à carrément critiquer ces pensées en vous posant des questions comme:
- Ai-je à être un(e) expert(e) du domaine pour prétendre pouvoir faire cette activité?
- Quel sera le pire qui puisse arriver si j’échoue ? Est-ce que ce sera vraiment aussi terrible que je le crains?
- Les autres ont-ils vraiment les compétences que je m’exige pour faire la même chose?
- Les autres m’ont-ils critiqué(e) et rejeté(e) à ce point les dernières fois que j’ai fait des erreurs?
- La perfection existe-t-elle vraiment? Est-ce réaliste et constructif de toujours vouloir tout faire de manière parfaite sans me tromper?
- Quelles sont les conséquences sur moi (sur ma vie, sur mon stress, ma motivation, mes relations, etc.) d’entretenir ces distorsions cognitives?
Le fait de vous poser ce genre de questions vous aidera à recadrer les distorsions cognitives et à prendre du recul pour diminuer progressivement la pression que ces pensées exercent sur vous.
Vous pouvez aussi vous demander: «Quel est le contexte de ce que j’ai à accomplir?
Existe-t-il une formation spécifique que je pourrais suivre pour avoir les vraies compétences?»
La plupart du temps, vous constaterez que de telles formations n’existent pas ou qu’investir tout le temps exigé pour une telle formation n’est pas un choix réaliste compte tenu du degré auquel vous devez accomplir cette activité.
Par exemple, je dois faire une certaine comptabilité pour mon entreprise. Mais je n’ai jamais suivi de formation spécifique pour faire cette petite comptabilité.
Compte tenu du fait que je délègue le plus important à ma comptable et que celle-ci a répondu à plusieurs de mes questions avec le temps, je peux très bien réaliser ce que je dois faire, même si je suis très très loin de m’approcher des compétences de ma comptable.
Je ne suis pas un imposteur pour autant, puisque le degré de maîtrise de la comptabilité pour ce que j’ai à faire ne demande pas de devenir comptable agréé…
Bien sûr, je valorise le fait de suivre de la formation, mais il faut que les besoins réels de l’activité le justifient.
Le monde est si complexe que les meilleurs outils pour affronter les défis qu’il mettra sur votre route consistent bien davantage à aiguiser votre curiosité et votre capacité à apprendre.
Pour terminer, un dernier outil pour vous soulager du syndrome de l’imposteur consiste à mieux définir votre vision personnelle et vos objectifs à court, moyen et à long terme.
Lorsque vous savez où vous désirez aller dans votre vie, vous êtes motivé(e) à atteindre vos objectifs.
Plus ceux-ci seront clairs et plus saurez que ce sont les résultats qui comptent, même s'ils ne sont pas parfaits, et non pas certaines idées tyranniques, absolues et surtout abstraites comme la « perfection ».
Quand on adopte le point de vue de la personne qui se réalise, le fait d’être parfait ou de posséder la compétence idéale pour faire quelque chose ne compte plus de la même manière.
L’important est d’avancer, pas d’être parfait.
C'est d'ailleurs ce qui permet de développer sa confiance !
Et sur le chemin, on découvre que, puisque l’échec n’existe pas, on n’a pas à le redouter: la réalisation d’un objectif n’est qu’un processus entre le point de départ et le point d’arrivée.
Même si on cafouille en route, même si on se trompe, tant qu’on continue à essayer et qu’on corrige le tir au gré de nos erreurs, on n’échoue pas pour autant !
Les personnes qui ont réussi le plus dans leur domaine se sont souvent concentrées bien davantage à réaliser correctement leurs objectifs et se sont assurées qu’elles avançaient, plutôt que de simplement poursuivre la chimère de la perfection pour pouvoir se donner le droit d'avancer (en se critiquant sans arrêt sur le chemin).
Je ne parle évidemment pas ici de manquer de rigueur ou de faire courir des risques aux autres dans l’exercice de nos fonctions au travail, mais de prioriser, de se concentrer sur ce qui est le plus important.
Et la plupart du temps, il sera plus important de réaliser une activité qui vous fait avancer en direction de vos objectifs que de tergiverser à savoir si vous avez bien toutes les compétences pour la faire…
Autrement dit, le syndrome de l’imposteur n’est, lui-même, qu’une imposture ! Vous pouvez tout faire pour ne pas le laisser vous distraire de tout ce que la vie vous réserve de beau.
En terminant, j'ai écrit un livre sur le syndrome de l'imposteur et le perfectionnisme.
S'ils vous font souffrir et que vous prenez au sérieux le désir de vous en libérer, mon ebook vous présentera des stratégies éprouvées pour comprendre ce que vous vivez et vous aidera à améliorer concrètement la situation:
Voici d'autres articles pour approfondir le sujet:
- L’insatisfaction chronique, l’échec et la critique dans le syndrome de l’imposteur
- «Je me sens nulle»: comprendre le syndrome de l’imposteur tel qu'il touche malheureusement davantage les femmes
Et n'hésitez pas à partager vos expériences, vos conseils et vos idées dans les commentaires ci-dessous!
POUR ALLER PLUS LOIN
- Vaincre le syndrome de l'imposteur (et cesser de se barrer soi-même la route): ebook complet de 301 pages.
- Si vous cherchez de l'aide individuelle, voici une ressource unique qui vous donnera accès rapidement et facilement à un(e) psychologue.
- De manière complémentaire, sur l’estime de soi, vous pouvez lire mon livre Qui suis-je? Comment s'accepter, s'affirmer et ne plus s'auto-saboter, pour s'épanouir!
- Sur la confiance, vous pouvez aussi lire mon guide: Comment avoir confiance en soi?
- Enfin, sur la réalisation de vos objectifs et la définition de votre vision de vie, vous pouvez lire mon livre La croissance (personnelle) illimitée.
Serge Grenier a écrit
Merci.
Ça s’applique à mon cas.
Mais il y a un aspect que vous n’avez pas touché. Quand je regarde le piètre état du monde, je trouve qu’il doit être peuplé d’imposteurs, surtout vers le haut de l’échelle sociale. Et ça ne m’aide pas à trouver la motivation pour y prendre ma place.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Serge,
Je vous remercie de votre commentaire. Mon article, comme les autres de mon blogue, recouvre la dimension personnelle. Il aurait donc été hors propos pour moi d’aborder les questions sociales et politiques, qui sont très vastes et nécessiteraient au moins un blogue distinct à elles seules.
Ceci dit, je partage votre opinion à l’effet que beaucoup d’imposteurs occupent des rangs élevés dans la société. Mais je crois qu’il faut faire une grande distinction avec ces personnes qui, à ce stade, ne sont plus tant des imposteurs que des bandits (on peut aussi les voir comme des “prédateurs”)… Dans ce contexte, s’y comparer devient en effet dépréciatif pour soi-même…
Mais pourquoi se comparer à des bandits ?
Je crois au contraire que nous pouvons combattre notre propre syndrome de l’imposteur en toute intégrité sans justement tenter de s’élever sur l’échelle sociale en exploitant les autres mais bien en collaborant et en aidant les autres.
La grandeur d’une personne se mesure à ses valeurs et à sa vision, et si ces dernières sont bienveillantes et sont tournées vers les autres, elle n’agira pas de manière malhonnête et méritera sa place. S’il existe beaucoup de leaders négatifs, il existe aussi de grands leaders positifs !
Maxime Parisé a écrit
Bonjour M. Sarrasin,
Tout d’abord, laissez-moi vous dire que j’adore votre travail!
J’ai longtemps pensé ne pas être à la hauteur de posséder mon propre blogue sur le développement personnel dû à mon jeune âge, et donc, mon manque d’expérience.
La première vérité est que, au moment où nous lisons quelques livres, lisons quelques articles et suivons quelques formations, nous en connaissons déjà plus que tous les débutants sur le sujet, donc 90% de notre auditoire.
La deuxième vérité est que la possession de son propre blogue sur un sujet donné nous pousse à faire des recherches chaque jour et à collaborer avec d’autres personnes du milieu. Ce qui nous place de plus en plus en position d’expert.
Passez une excellente journée! Continuez votre beau travail, vous faites beaucoup de bien!
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Maxime,
Merci beaucoup pour ton commentaire et de ton appréciation. Ça encourage toujours et ça fait toujours très plaisir à lire. Merci d’avoir pris le temps. 🙂
Je suis allé jeter un œil à ton blogue, et je te félicite pour l’initiative ! Ton côté entrepreneur t’honore et, pour ma part, je ne crois pas qu’il puisse y avoir trop de bonnes réflexions sur les différentes manières d’avancer dans la vie, quel que soit notre âge.
Je te souhaite beaucoup de succès !
Aïda a écrit
Bonjour,
Je suis tombée par hasard sur votre article que je viens de lire avec attention. Je viens de commencer un accompagnement qui a mis en avant le fait que je souffrais de ce syndrome. J’ai été soulagée de savoir pourquoi je souffrais tant parfois. Là où ce syndrome est le plus pénible à gérer c’est dans le milieu professionnel. Dans mes réactions, je fais comme vous le dite; pour me rassurer je bosse dur afin d’être à la hauteur de la barre que je me suis fixée. Une chose moins positive que je fais aussi, c’est toutes ces stratégies utilisées pour éviter d’être “démasquée” … Je suis devenue la reine de l’évitement.
Sachant enfin ce qui cloche, je peux prendre les choses en main. Je suis fatiguée de n’être jamais satisfaite de moi. Cela fait que finalement je ne suis jamais heureuse et je veux en finir avec ça ! J’ai deux enfants et ce n’est pas l’image que je veux leur renvoyer.
La personne qui m’accompagne m’a conseillé de me fixer sur ce que je fais en me fixant des petits objectifs concrets. Je dois aussi apprendre à reconnaître et à accepter les compliments et les marques de reconnaissance.
Je suis aux débuts, je ne sais pas si le chemin sera long, j’ai l’impression d’avoir toujours fonctionné ainsi. Cela sera peut-être ma petite révolution intérieure!
Dans tous les cas, merci pour vos trucs pour se défaire de cet état. Je les garde précieusement dans un coin de ma tête.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Aïda,
Je vous remercie de votre commentaire et je suis très heureux que mon article vous ait plu et vuos soit utile. Le syndrome de l’imposteur étant lié à l’estime de soi, j’aborde aussi beaucoup de ce sujet ailleurs dans mon blogue, alors n’hésitez pas à en profiter !
À bientôt !
Elodie a écrit
Merci pour cet article. Je viens de trouver quelques clefs pour continuer à avancer sur mon chemin. Love and Light.
Elodie
Nicolas Sarrasin a écrit
Merci Élodie ! 🙂
Carole a écrit
Bonjour,
Pensez-vous que la peur d’être démasqué peut amener à la mise en place de stratégies manipulatrices ? À s’y perdre soi-même…
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Carole,
L’être humain est complexe, et parmi la panoplie de réactions possibles, la manipulation peut sans doute en être une. Cela dépend toutefois de ce que l’on entend par manipulation. Par exemple, mentir est une forme de manipulation, et certaines personnes qui ne se sentent pas à la hauteur (à tort ou à raison) peuvent mentir pour ne pas perdre la face, entre autres…
De nombreux cas de figure sont possible.
À bientôt !
Lunatique a écrit
Bravo! C’est un article très inspirant.
Nicolas Sarrasin a écrit
Merci beaucoup !
Armande a écrit
Souvent décrite et auto-décrite comme une perfectionniste, cette qualification de syndrôme de l’imposteur m’est venue à l’esprit et c’est ainsi que je viens de consulter votre article.
Je tiens à vous remercier pour votre analyse qui me permet d’identifier désormais clairement ce que je ressens depuis des années, d’en comprendre le fonctionnement et d’avoir des pistes de progrès pour avancer sereinement ou au moins essayer…
Je suis aujourd’hui à un tournant de ma vie professionnelle. A un poste de management déjà élevé, j’ai le sentiment d’être épuisée mais ne sais plus si cela est dû à une réelle incompétence de ma part en terme de management ou un manque de soutien de ma Direction (le contexte étant contraint en effectif et en moyens (et cela va aller encore en diminuant).
Je pourrais très prochainement postuler au poste de mon responsable. Mais je doute d’avoir les nerfs assez solides pour résister aux pressions des équipes, de la hiérarchie et des services transversaux.
J’envisage d’opter plutôt dès que possible pour un poste de cadre fonctionnel pour ne plus avoir à manager tant je me sens incompétente aujourd’hui après 8 ans de management… J’ai le sentiment de n’arriver à rien.
Mon autre piste pourrait être de démissionner et de créer une entreprise avec une amie. Nous en parlons régulièrement, elle est persuadée que nous ferions une équipe performante.
Je suis en plein doute. Prendre une décision m’est difficile. L’enjeu est important.
Je m’accroche au fait que le plus important dans cette vie, c’est ma famille (je suis maman de 2 ados).
Je vais reprendre votre article et tâcher d’appliquer vos conseils.
Merci pour vos travaux que je continuerai de suivre.
Bonne continuation à vous.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je vous remercie beaucoup d’avoir pris le temps de partager votre commentaire. Merci aussi de vos bons mots au sujet de mon article. Je suis certain que votre commentaire aidera beaucoup les autres personnes qui le liront et qui se sentiront moins seules, car le contexte que vous vivez au travail semble, hélas, se généraliser de plus en plus.
L’idéologie néolibérale à laquelle adhèrent les entreprises autant que de plus en plus de gouvernements les portent à “comprimer” toujours davantage les ressources dans le but d’obtenir toujours plus de rentabilité, notamment pour rétribuer les actionnaires. Le résultat est que la santé physique et psychologique des employés et des cadres est mise à rude épreuve, d’autant plus qu’ils sont souvent présentés comme “remplaçables”. Alors adieu le sens au travail…
N’oubliez donc pas qu’au-delà de votre sentiment d’imposture, intérieur à vous-même, il y a les causes extérieures: le contexte de travail que l’on vous impose et qui peut très bien dépasser les capacités d’une personne normale, même si la direction croit le contraire.
Comme je le mentionne dans mon article, la société de consommation et de performance dans laquelle nous vivons nous fait souvent oublier l’essentiel: notre propre bonheur.
Si vous suivez cet objectif à travers vos décisions, les choses auront de bonnes chances de s’améliorer.
Je vous souhaite le meilleur !
Lola a écrit
Je me reconnais un peu dans votre article. Je viens d’être admise à une formation pour laquelle il y avait 20 places pour presque 400 demandes. Je devrais me réjouir car j’en ai rêvé de cette formation, mais au lieu de ça je fais des espèces de crises d’angoisses, des cauchemars… j’ai l’impression de ne pas mériter ma place et que ça se voit et j’ai peur de ne pas y arriver, c’est oppressant… que me conseillez vous ? Merci
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Lola,
Il est difficile de vous conseiller dans l’espace très limité d’un commentaire et à la lumière des informations limitées du vôtre. Ce que je peux vous dire, cependant, c’est que si vous avez été choisie parmi les 20 places de la formation, qu’il y ait eu 400 ou 4000 demandes, si vous faites partie des 20 personnes choisies, c’est que vous méritez votre place. Vous n’avez pas triché et vous vous êtes soumise au même processus de sélection que tous les autres.
Douter ne peut être que contre-productif: rien ne vous permet probablement d’affirmer que vous méritez moins votre place que les 380 personnes qui n’ont pas été choisies. De plus, ce doute augmente inutilement votre anxiété et nuit à la réalisation de votre rêve de faire cette formation.
Le syndrome de l’imposteur est une vision distordue de la réalité et de nous-mêmes. S’il vous touche, vous pouvez véritablement faire quelque chose pour éviter qu’il ne sabote vos rêves. Mon article contient plusieurs ressources dont vous pouvez tirer profit, notamment le recadrage que vous pouvez utiliser pour vous libérer progressivement de ces doutes. La fin de l’article réfère aussi à plusieurs ressources complémentaires.
Je vous souhaite le meilleur avec cette formation, que vous méritez absolument de suivre et de réussir !
Carmen a écrit
Bonjour,
Votre article et tous les commentaires sont très intéressants. Je voulais ajouter que le problème pour moi est que je ne me trouve à ma place nulle part, comme si je transportais un poids énorme qui me handicape aussi bien dans mon travail que dans ma vie de famille. J’ai changé plusieurs fois de travail mais rien ne me satisfait. Très vite, je n’y vois que les inconvénients. Je dois préciser que je suis perfectionniste et j’aime que mon travail soit bien fait. Du coup, je m’épuise et quand je rentre à la maison je n’ai plus l’énergie de tenir ma maison comme je le voudrais. Le cercle vicieux par excellence.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Carmen,
Je vous remercie de votre commentaire. Oui, le perfectionnisme fait partie du syndrome de l’imposteur et, comme vous le décrivez bien, nous fait entrer dans le cercle vicieux de l’épuisement. J’ajouterais cependant que le monde du travail y est aussi pour quelque chose. Selon certaines études, plus de 80% des employés sont désengagés de leur travail parce qu’on leur en demande trop, qu’on leur impose un travail aliénant, qu’on ne leur donne pas assez d’autonomie, etc. Dans ce contexte, il est aussi normal pour beaucoup de gens de ne pas se retrouver dans le “salariat”. C’était d’ailleurs mon cas, et c’est pourquoi j’ai pris la décision de devenir entrepreneur et de m’intéresser à la question de l’indépendance financière, sujet que j’ai hâte de développer sur mon blogue: https://www.nicolassarrasin.com/sujet/travail-independance-financiere.
À bientôt !
Marie a écrit
Merci Nicolas pour vos explications et réponses au doute des internautes, ils sont riches d’enseignement. Je souffre d’un manque d’estime et de confiance en moi depuis mon enfance. Je n’en connais pas les raisons précises car j’ai été élevée dans une famille aimante et bienveillante. Lors de mon parcours scolaire, j’ai toujours travaillé durement pour obtenir mes diplômes et chaque formation a été couronnée de succès. Dans ma vie professionnelle, j’ai toujours été reconnue par ma hiérarchie comme une professionnelle de qualité.
Mais comme vous le mentionnez dans le syndrome de l’imposteur, j’ai toujours refusé ce succès en affirmant que c’était “les autres” les porteurs de cette réussite. Je ne connaissais pas le syndrome de l’imposteur. Ma fille m’en a parlé récemment, ce qui m’a amenée à lire votre blog.
J’ai un projet depuis plus d’un an de me lancer sur une activité de consultante en free-lance, mais je n’arrive pas à me légitimer, considérant que je n’ai pas “l’expertise” requise, ce qui n’est pas une réalité car, comme vous le mentionnez, je sais faire toute recherche et trouver les ressources nécessaires à l’exercice de cette fonction.
Comment arriver à se débarrasser de cette représentation qui me colle à la peau, qui est un frein permanent à mes projets ? Car à force de douter, ma situation financière se dégrade alors que mon parcours de vie et professionnel est riche d’expérience à exploiter.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Marie,
Une manière de procéder qui m’a beaucoup aidé personnellement à combattre mes doutes, mon manque de confiance et mon syndrome de l’imposteur a été de me mettre au pied du mur, rationnellement, et en m’obligeant à voir les conséquences de mon inaction.
Par exemple, quand je voulais donner devenir conférencier en 2005 et que je procrastinais depuis des mois, je me suis dit:
1. Sois tu fais ce qu’il faut pour réussir maintenant.
2. Sois tu laisse tomber et tu fais autres choses.
Mais fais un choix, sinon tu te condamnes à tergiverser à l’infini…
J’avais pris conscience que mes doutes et mon manque de confiance me portaient à carrément faire du sur place car, d’un côté, je ne pouvais me résoudre à laisser tomber l’idée de devenir conférencier et, de l’autre, cela me terrorisait. Je constatais bien que le paradoxe “Vouloir devenir conférencier + Avoir peur et douter” me faisait perdre un temps fou et une grande productivité pour avancer dans la direction de mes rêves.
Le fait de me mettre au pied du mur m’a obligé à faire mon choix et à affronter mes peurs. J’ai donc cessé de procrastiner et cela m’a conduit à une belle carrière de conférencier et, plus tard, à celle d’entrepreneur en fondant ce qui est devenu l’un des plus grands bureaux de conférenciers du Québec.
Vous pouvez donc faire de même en constatant combien votre désir de vous lancer en freelance est important mais combien la peur et les doutes vous immobilisent, ce qui vous fait faire du sur place.
En vous mettant au pied du mur, comme je l’ai fait pour moi-même il y a quelques années, vous constaterez que:
1. Si vous écoutez votre syndrome de l’imposteur, rien ne se produira par magie, et vous ne ferez qu’augmenter la culpabilité, les déceptions et le manque de confiance.
2. Si vous passez à l’action en choisissant d’arrêter de procrastiner, le pire qui puisse arriver est d’échouer, ce qui revient à apprendre et qui, dans tous les cas, est moins grave que d’échouer parce que vous n’avez rien fait.
Évidemment, il ne s’agit que d’une petite stratégie, et l’espace des commentaires est limité sur mon blogue. Pour vous aider davantage, je vous invite à ajouter votre email à la liste d’attente pour vous procurer mon livre sur le syndrome de l’imposteur qui sera lancé dans les prochaines semaines et qui contiendra une foule de ressources pour vous en libérer.
Vous pouvez aussi tirer profit des stratégies présentées dans mes livres sur la confiance:
https://www.nicolassarrasin.com/ebook-confiance-en-soi
Et sur l’estime de soi:
https://www.nicolassarrasin.com/qui-suis-je-ebook
Je vous souhaite le meilleur !
Isabelle a écrit
Bonjour Nicolas,
Merci à vous pour votre article, je souffre depuis toujours de ce syndrome d’imposture. Il s’était mis en sommeil pendant quelques temps mais maintenant que je veux développer mon activité de relation d’aide avec le cheval comme partenaire, il remonte en flèche. J’ai pourtant suivi une formation et j’ai obtenu le diplôme, mais j’ai peu d’expérience et j’ai peur de ne pas être crédible. Pourtant, plus j’avance dans mon projet et plus l’envie de le faire grandit et plus l’envie de fuir grandit également. J’y pense toujours, j’angoisse et pourtant je sais que je peux réussir. Je ressens exactement les mêmes choses que vous avez décrites dans votre dernier commentaire.
Mais le pire c’est que j’ai eu une dispute avec un proche qui m’a complètement jugé comme étant une imposture ! (je passe les détails mais il m’a vraiment rabaissée) J’avoue que ça m’a fortement blessée mais aussi ça m’a donné beaucoup de force car j’ai su me défendre et donner des arguments qui me valorisent. Cependant, plus les jours passent, plus je me dis qu’il a raison. Pourtant je sens que le projet vibrer en moi et dans mes tripes… Du coup, je procrastine dès que je dois contacter des gens pour mon projet. Je rage de souffrir de ce syndrome car il est vraiment bloquant et peut réellement gâcher la vie.
Merci à vous.
Isabelle
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Isabelle,
Je compatis avec votre situation. Ma réponse au commentaire précédent de Marie s’applique en effet très bien aussi à votre situation. Pour vous aider à réfléchir à la question, je vous invite à lire mon article sur un sujet qui a changé ma vie et qui touche beaucoup au syndrome de l’imposteur: https://www.nicolassarrasin.com/responsabilisation-decouverte-change-vie.
Depuis quelques semaines, j’ai également fait paraître mon dernier ebook qui est un véritable guide pour vous aider à vous débarrasser une fois pour toute de ces fameux doutes qui vous empêchent d’avancer et de réaliser ce qui vous rendrait heureuse. Je vous invite à vous le procurer car je l’ai écrit pour aider des personnes comme vous, car vous méritez pleinement de faire votre projet et de réussir! Voici les détails de mon livre: https://www.nicolassarrasin.com/vaincre-syndrome-imposteur-ebook.
Je vous souhaite le meilleur!
Isabelle a écrit
Merci beaucoup à vous Nicolas pour votre réponse. Je vous souhaite une bonne fin de journée.
Caroline a écrit
Je viens de terminer la lecture de votre ebook “Vaincre le syndrome de l’imposteur”. Moi qui souffre de ce problème depuis si longtemps que je ne me souviens plus quand tout a pu commencer, je peux vous dire que je vois enfin de la lumière au bout du tunnel. Votre livre m’a fait l’effet d’un révélateur. Il a ouvert en moi des portes dont j’ignorais l’existence et je me sens toute ragaillardie et maintenant enfin prête à avancer. Merci.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Caroline,
Je viens de publier mon livre il y a encore peu de temps, alors vous imaginez bien le plaisir que j’ai eu à lire votre commentaire ! Quand j’écris un livre, j’y mets tout mon cœur, mais je ne sais jamais combien il pourra être utile, peu importe les efforts que j’y consacre. Votre commentaire est donc la confirmation qu’il peut être utile, et savoir qu’il vous a aidée est un grand bonheur pour moi. Merci de me l’avoir partagé!
Sophie a écrit
Bonjour,
Je viens de lire votre article qui m’a fait l’effet d’un éclair.
J’ai toujours souffert de ce syndrome de l’imposteur qui me conduit, face à l’action, à du perfectionnisme, à me sentir sous pression et à déclencher des crises d’angoisse.
J’ai toujours eu du mal à me lancer vraiment car j’ai l’impression de ne pas avoir ma place et, en même temps, je me rends compte que je passe à côté de ma vie
Je comprends bien l’origine de ce syndrome: famille peu affectueuse et culpabilisante, mais je ne trouvais pas la clé pour en sortir.
Je lis votre article et tout s’éclaire.
Je tenais à vous remercier!
Je vais acheter votre livre.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Sophie,
Je compatis avec ce que vous vivez et je vous remercie beaucoup de votre commentaire. J’écris mes articles pour aider le plus possible, alors le fait de lire un commentaire comme le vôtre me confirme que mon travail est utile. Cela me fait chaud au coeur!
Mon ebook sur le syndrome de l’imposteur a été écrit dans la même perspective. Il contient beaucoup de contenu et je suis sûr qu’il vous aidera également!
Je vous souhaite le meilleur.
Patricia a écrit
Bonjour, je suis maman d’une ado de 14 ans qui a 90% des symptômes de ce syndrome. Par contre elle n’est pas du tout perfectionniste, au contraire. Elle préfère ne rien faire, plutôt que de faire mal. Comme elle a des facilités, elle s’en sort bien. Elle est sans cesse dans le doute, incapable de pendre seule une décision. Peut-on dire qu’elle souffre de ce syndrome?
Nicolas Sarrasin a écrit
Le syndrome de l’imposteur est complexe et ne se manifeste pas seulement à travers le perfectionnisme, mais aussi, entre autres, à travers le manque de confiance en soi.
Mais puisque ce problème touche plus particulièrement les adultes dans le cadre de leur emploi/profession, je vous invite à creuser davantage le manque de confiance et d’estime de soi avec votre fille, qui contribuent au syndrome de l’imposteur une fois devenu adulte. Cependant, je ne peux répondre à votre question car je ne peux pas faire de “diagnostic” au sujet de votre fille.
Ces deux références pourront vous aider:
– Sur la confiance en soi: https://www.nicolassarrasin.com/ebook-confiance-en-soi
– Sur l’estime de soi: https://www.nicolassarrasin.com/qui-suis-je-ebook
Je vous souhaite le meilleur.
Rodrigues a écrit
Bonsoir,
Je viens de lire votre article. Malheureusement trop tard pour moi car je viens de refuser un poste important pour ma carrière car j’ai eu peur de ne pas y arriver alors que j’ai été sélectionnée parmi plusieurs candidats. Je vais certainement le regretter mais c’est trop tard.
Je réalise que je souffre de ce syndrome et qu’il va falloir que j’y remédie très rapidement.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonsoir,
Je suis désolé de ce qui vous arrive. La bonne nouvelle est que vous pouvez en effet combattre ce syndrome efficacement grâce au guide que j’ai écrit sur le sujet et qui a déjà aidé de nombreuses personnes jusqu’à présent: https://www.nicolassarrasin.com/vaincre-syndrome-imposteur-ebook.
Je vous souhaite le meilleur.
Pascale a écrit
Bonsoir,
Je suis maman d’une jeune femme de 23 ans qui faisait partie des enfants précoces. Elle est en ce moment sur le point de passer son concours d’entrée à l’école de la magistrature mais elle souffre visiblement du syndrome que vous décrivez.
J’aimerais l’aider. Elle est en pleine crise de doute et est persuadée qu’elle n’y arrivera jamais, que depuis toutes ces années d’études elle se ment ainsi qu’à ses professeurs et à moi-même quant à son niveau d’intelligence et de capacité.
J’ai beau lui dire qu’elle n’a pas pu faire 6 ans de hautes études sans qu’elle y soit pour quelque chose, elle finit par déprimer.
Comment puis-je l’aider?
Merci pour votre aide.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonsoir Pascale,
Je suis désolé de ce que vit votre fille. Comme vous le dites avec raison, elle n’aurait jamais pu se rendre là où elle est si elle n’était pas brillante, travaillante et disciplinée.
Cependant, je vous invite à vous assurer que les choix que votre fille a fait, elle les a fait de manière authentique, c’est-à-dire en suivant ses propres valeurs et intérêts à travers qui elle est. À 23 ans, nous nous connaissons encore bien peu. Il est donc difficile de se projeter dans des projets aussi importants que ce genre d’études.
Si elle poursuit ses études par intérêts et convictions réels, par et pour elle-même (et non pour répondre à une idée que les autres se font d’elle, par exemple), il s’agit d’une perspective favorable: elle étudie pour de bonnes raisons, propres à la rendre heureuse dans l’avenir.
Ces deux articles aideront à approfondir ce à quoi je fais référence:
– https://www.nicolassarrasin.com/vivre-authenticite-assurer-identite-equilibree
– https://www.nicolassarrasin.com/se-connaitre-et-rester-authentique
Mon ebook “Qui suis-je?” pourrait également l’aider à clarifier qui elle est par rapport à ce qu’elle fait et à ce qu’elle désire accomplir: https://www.nicolassarrasin.com/qui-suis-je-ebook.
Les doutes sont également typiques du syndrome de l’imposteur, qui est un problème complexe et touche à l’identité (la façon de se percevoir), à l’estime de soi et à la confiance, entre autres.
Si vous désirez des pistes de solutions concrètes et efficaces à ce problème, mon ebook sur le sujet a été écrit dans ce but et il a déjà aidé plusieurs personnes: https://www.nicolassarrasin.com/vaincre-syndrome-imposteur-ebook.
Je vous souhaite le meilleur.
Pascale a écrit
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me répondre. Je vais faire passer le message et croiser les doigts pour qu’elle trouve sa solution.
Nicolas Sarrasin a écrit
De rien Pascale. 🙂
Mael a écrit
Bonjour monsieur,
Votre article est une bouffée d’air frais dont j’avais besoin pour me ressourcer. J’avais bien entendu le nom de ce syndrome une fois, mais sans plus. Et par curiosité, je suis tombé sur votre site qui en parle simplement et efficacement.
Je pense que notre manière de fonctionner est la même pour les autres êtres humains, mais le parcours de vie force certains traits comme ceux détaillés dans votre article, pour ma part.
Résoudre un problème commence d’abord par voir qu’il y en a un. Ensuite, il faut l’identifier. J’avais trouvé tout seul la première étape, et vous m’avez fait trouver la deuxième.
Merci et bonne continuation!
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je suis très heureux que mon article vous ait été utile et je vous remercie beaucoup d’avoir pris le temps de le partager dans votre commentaire. 🙂
Je vous souhaite le meilleur.
Fabrice a écrit
Quel article complet et pertinent !
j’ai pris un grand plaisir à le lire. Ma volonté incontrôlable de tout faire à la perfection m’a coûté de nombreuses années. C’est depuis mi-2019 que j’ai le projet de lancer mon blog.
Il y avait toujours une raison pour ne pas le faire tout de suite. Il fallait que tout soit parfait, que je me rassure d’être digne de le faire et que ce soit le bon moment.
J’aurais souhaité tomber sur cette article à l’époque. Mais rien n’est perdu, puisque je me suis enfin décidé à y aller. J’ai beaucoup évolué par rapport à la vision que j’avais de moi-même.
Merci Nicolas pour ce beau travail.
Nicolas Sarrasin a écrit
Merci Fabrice ! 🙂
Hélène a écrit
Bonjour et merci pour vos articles.
Je pleure de vous lire car je vis exactement tout cela. Cependant il y a une totale absence de recherche de reconnaissance car cela me met mal à l’aise en général et si cela peut parfois commencer à me faire plaisir, je finis très vite par me ressaisir en me disant que l’évaluation qu’on a faite de mon travail est soit condescendante, soit dupée par des signaux que j’ai envoyés et qui ne permettent pas à ceux qui me complimentent d’avoir une vision objective (la mienne fatalement) de ce qu’ils semblent apprécier.
Depuis 1 an et demi je suis à un poste avec des responsabilités particulières qui exigent une certaine rigueur autour du soin. Depuis le début je ne me sens pas à ma place alors que depuis le début la lecture qui est faite de mon travail est “vous avez dépassé nos attentes”. Je ne vois pas en quoi. Je suis perdue, paumée, j’en pleure comme aujourd’hui sur mon poste même de travail.
Je sais que ce que j’attends c’est surtout la fierté de ceux qui m’ont conçue mais que je n’ai à vrai dire, jamais eue.
Je pense sincèrement que c’est un élément important, qui n’est toutefois pas mentionné ici à l’inverse de votre article sur le perfectionnisme.
Bref, c’est une souffrance quotidienne qui fatigue aussi mon entourage. Je serais trop toquée du ménage, du rangement alors que moi je ne vois que ce qui ne va pas et que ce qui est fait n’est plus à faire. Je me sens comme un Sisyphe parfois ou une Danaïde.
Je suis une psychothérapie EMDR pour sortir des trauma de mon enfance qui me poussent à me détester et à ne jamais être satisfaite de ce que je fais. Les compliments rebondissent sur moi mais je suis une éponge à critiques négatives… Et tout ce qui est neutre de toute façon mon cerveau malade va le tourner négativement. J’essaye de me raisonner comme vous le proposez mais c’est plus fort que moi. Je ressens depuis 9 mois que je suis suivie une amélioration toute relative. C’est dur de détricoter le manque d’amour propre qu’on nous a si longtemps encouragé à observer.
Ce sentiment de ne pas être à ma place, de ne pas la mériter en amour comme au travail est quotidien. Ma réussite je la dois aux autres, aucunement en mes facultés.
Je vous remercie de m’avoir lue.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je vous remercie de votre témoignage et je compatis. Par rapport à ce que vous décrivez, je vous recommande cependant de suivre un psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui sera plus efficace, surtout si après 9 mois d’EMDR vous ne voyez pas d’amélioration significative.
Je vous souhaite le meilleur.