«Je me sens nulle».
C’est en ces mots que trop de femmes perçoivent leurs compétences.
Et ce doute nuit beaucoup à leur épanouissement personnel et à leur carrière.
Ce doute se nomme le syndrome de l’imposteur.
En quoi consiste-t-il?
Quelles sont ses conséquences?
Existe-t-il des solutions?
Cet article vous fera découvrir le syndrome de l’imposteur sous toutes ses coutures!
Alors, en quoi consiste ce fameux syndrome de l’imposteur?
Nous savons qu’un imposteur est une « personne qui trompe par de fausses apparences, qui se fait passer pour quelqu’un d’autre » (Larousse).
Cette définition résume très bien pourquoi le syndrome de l’imposteur s’appelle ainsi.
Dans cet article, je vais essayer de vous fournir l’information la plus complète possible, car lorsque nous essayons d’améliorer une situation qui est mal définie, nous baignons dans la confusion.
Le problème nous glisse entre les doigts, pour ainsi dire…
Et comment pouvez-vous soulager un malaise si vous ne possédez pas de références à propos de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas?
C’est la raison pour laquelle les gens sont habituellement soulagés quand ils arrivent à définir clairement ce qu’ils vivent, d’où viennent leurs peurs, leurs émotions, et surtout lorsqu’ils savent qu’ils ne sont pas seuls.
Ce point de départ joue même parfois le rôle de petite révélation: «Je sais enfin ce qui cloche, je sais que je ne suis pas seule et je me sens confiante de pouvoir améliorer les choses!»
Ainsi, le fait de bien comprendre le syndrome de l’imposteur, de bien connaître les traits anguleux de cet ennemi, vous soulagera, car vous verrez aussi ses limites de même que les manières de l’attaquer et de le terrasser!
Débutons donc ce petit voyage.
Les personnes qui souffrent du syndrome de l'imposteur (les femmes, en majorité) expriment un doute prononcé qui nie la reconnaissance de leurs compétences et de leurs réalisations personnelles.
Ces personnes ont l’impression de ne pas mériter leur place, particulièrement au travail et dans ce qu’elles font.
Elles vont même jusqu’à attribuer les succès qu’elles obtiennent non pas à elles-mêmes mais à des facteurs extérieurs, comme leurs relations, leur quantité de travail et même un contexte particulier comme la chance.
C’est de là que vient «l’imposture» du syndrome de l’imposteur: les personnes qui en souffrent ont l’impression de ne pas mériter leur place.
Par définition, ce sentiment d’imposture varie beaucoup d’une personne à l’autre.
En fait, il existe autant de variations qu’il existe de personnes, car il se manifeste dans des contextes propres à chacun.
Ça, c’est la (petite) mauvaise nouvelle…
Heureusement, la bonne nouvelle, c’est que ce problème partage aussi de nombreux points communs dans la manière dont il se manifeste.
C’est ce qui va nous aider à le comprendre et à le confronter!
Puisque nous ne sommes pas en mesure d’aborder toutes ses infinies variations, nous nous concentrerons sur les éléments sur lesquels nous avons tous la possibilité d’améliorer les choses.
Le syndrome de l’imposteur: ce qu’il est, mais aussi ce qu’il n’est pas…
À la base, le syndrome de l’imposteur nous porte à ressentir un large éventail d’émotions négatives qui touchent à l’incapacité et à l’insuffisance…
Il implique la difficulté à se valoriser et à reconnaître son mérite personnel.
Il porte à croire que nous ne sommes pas assez bien, que tôt ou tard les autres s’apercevront que nous ne méritons pas la place que nous occupons, que nous les dupons…
Une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur peut avoir du succès, et un succès aussi réel qu’authentique, mais elle croira que ce dernier est dû à la chance et qu’elle peut tout perdre à n’importe quel moment.
Puisque le syndrome de l’imposteur peut être confondu avec plusieurs autres difficultés qui partagent avec lui certaines similitudes, je vais bientôt vous présenter ses symptômes les plus communs.
Pour le moment, cependant, notez que nous pouvons le confondre avec:
- Une faible estime de soi;
- Un manque de confiance en soi;
- Le perfectionnisme;
- Le doute de soi;
- L’anxiété;
- La dépression.
Le syndrome de l’imposteur partage des caractéristiques et des symptômes avec ces problèmes avec lesquels il ne faut pas le confondre car pour vous en libérer, vous devez le considérer comme un problème spécifique, avec ses particularités propres.
Même si les causes et les symptômes de ces problèmes peuvent être en grande partie reliés les uns aux autres, il ne faut pas tous les mettre dans le même panier, pour ainsi dire, car ils possèdent tous leurs petites différences.
Par exemple, l’anxiété et la dépression sont souvent reliées parce qu’elles peuvent contribuer au développement l’une de l’autre: une personne anxieuse peut devenir dépressive et une personne dépressive vit de l’anxiété.
De la même manière, une faible estime de soi peut favoriser le perfectionnisme tandis que le manque de confiance implique le doute de soi.
La psychologie humaine est très complexe et il n’est pas toujours facile de séparer une question d’une autre.
Pour aller au cœur de ce que vous ressentez et pour améliorer la situation qui vous fait souffrir, il est très utile d’identifier plus précisément ce dont il est question.
Car la première étape pour vaincre un ennemi est de bien le connaître!
Alors pour résumer de manière générale, le syndrome de l’imposteur:
- Est un sentiment d’incapacité;
- Accompagné du fait de ne pas croire en soi ni dans ce que l’on a accompli (impression d’imposture);
- Donne l’impression d’abuser des autres (de sa famille, de ses ami(e)s, de ses collègues);
- Implique la peur fréquente (ou constante) que les autres finissent pas s’apercevoir qu’on les «dupe»;
- Est relié à une faible estime de soi, au manque de confiance et au doute de soi (sans que cela ne constitue le cœur du problème);
- Implique des manières de penser et d’interpréter les événements qui sont erronées, comme l’autodénigrement (ce type de pensées est appelé «distorsions cognitives» en psychologie).
Il existe bien évidemment des degrés de gravité à ce problème.
Par exemple, il est naturel, et même sain, de douter de soi à l’occasion. Cela indique que notre orgueil ne prend pas toute la place…
Mais ce genre de doute devient problématique lorsqu’il reste relativement constant et prononcé.
À ce moment, il peut devenir très lourd à porter…
Pour terminer cette définition, et pour illustrer les différentes manières dont le syndrome de l’imposteur se manifeste, je vais maintenant vous partager quelques témoignages que des lectrices ont eu la gentillesse de partager.
Je préserve évidemment leur anonymat et je les remercie chaleureusement de nous aider à mieux comprendre comme peut se vivre ce problème:
Témoignage 1
«Je suis tombée par hasard sur votre article que je viens de lire avec attention.
Je viens de commencer un accompagnement qui a mis en avant le fait que je souffrais de ce syndrome.
J’ai été soulagée de savoir pourquoi je souffrais tant parfois.
Là où ce syndrome est le plus pénible à gérer est dans le milieu professionnel.
Dans mes réactions, je fais comme vous le dite: pour me rassurer, je bosse dur afin d’être à la hauteur que je me suis fixée.
Une chose moins positive que je fais aussi, c’est toutes ces stratégies utilisées pour éviter d’être "démasquée"… Je suis devenue la reine de l’évitement.»
Témoignage 2
«Sachant enfin ce qui cloche, je peux prendre les choses en main.
Je suis fatiguée de n’être jamais satisfaite de moi.
Cela fait que finalement je ne suis jamais heureuse et je veux en finir avec ce syndrome de l’imposteur!
J’ai deux enfants et ce n’est pas l’image que je veux leur renvoyer.
La personne qui m’accompagne m’a conseillé de me concentrer sur ce que je fais en me fixant des petits objectifs concrets.
Je dois aussi apprendre à reconnaître et à accepter les compliments et les marques de reconnaissance.»
Témoignage 3
«Souvent décrite et auto-décrite comme une perfectionniste, cette qualification de syndrome de l’imposteur m’est venue à l’esprit et c’est ainsi que je viens de consulter votre article.
Je tiens à vous remercier pour votre analyse qui me permet d’identifier désormais clairement ce que je ressens depuis des années, d’en comprendre le fonctionnement et d’avoir des pistes de progrès pour avancer sereinement ou au moins essayer…
Je suis aujourd’hui à un tournant de ma vie professionnelle.
À un poste de management déjà élevé, j’ai le sentiment d’être épuisée mais ne sais plus si cela est dû à une réelle incompétence de ma part en termes de management ou un manque de soutien de ma direction (le contexte étant contraint en effectif et en moyens et cela va aller encore en diminuant).
Je pourrais très prochainement postuler au poste de mon responsable mais je doute d’avoir les nerfs assez solides pour résister aux pressions des équipes, de la hiérarchie et des services transversaux.
J’envisage d’opter plutôt dès que possible pour un poste de cadre fonctionnel pour ne plus avoir à manager tant je me sens incompétente aujourd’hui après 8 ans de management…
J’ai le sentiment de n’arriver à rien.
Mon autre piste pourrait être de démissionner et de créer une entreprise avec une amie.
Nous en parlons régulièrement, elle est persuadée que nous ferions une équipe performante.
Je suis en plein doute.
Prendre une décision m’est difficile. L’enjeu est important. Je m’accroche au fait que le plus important dans cette vie, c’est ma famille (je suis maman de 2 ados).»
Témoignage 4
«Je viens d’être admise à une formation pour laquelle il y avait 20 places pour presque 400 demandes.
Je devrais me réjouir car j’en ai rêvé de cette formation, mais au lieu de ça, je fais des espèces de crises d’angoisse, des cauchemars…
J’ai l’impression de ne pas mériter ma place et que ça se voit et j’ai peur de ne pas y arriver.
C’est oppressant…»
Témoignage 5
«Le problème pour moi est que je ne me trouve à ma place nulle part, comme si je transportais un poids énorme qui me handicape aussi bien dans mon travail que dans ma vie de famille.
J’ai changé plusieurs fois de travail mais rien ne me satisfait.
Très vite, je n’y vois que les inconvénients.
Je dois préciser que je suis perfectionniste et j’aime que mon travail soit bien fait.
Du coup, je m’épuise et quand je rentre à la maison je n’ai plus l’énergie de tenir ma maison comme je le voudrais.
Le cercle vicieux par excellence.»
Témoignage 6
«Je souffre d’un manque d’estime et de confiance en moi depuis mon enfance.
Je n’en connais pas les raisons précises car j’ai été élevée dans une famille aimante et bienveillante.
Lors de mon parcours scolaire, j’ai toujours travaillé durement pour obtenir mes diplômes et chaque formation a été couronnée de succès.
Dans ma vie professionnelle, j’ai toujours été reconnue par ma hiérarchie comme une professionnelle de qualité.
Mais comme vous le mentionnez avec le syndrome de l’imposteur, j’ai toujours refusé ce succès en affirmant que c’était "les autres" les porteurs de cette réussite.»
À toutes ces lectrices, j’espère que vous avec lu mon livre sur le syndrome de l’imposteur, car je l’ai écrit beaucoup pour vous fournir des solutions.
J’espère de tout cœur qu’il vous aidera à améliorer les choses en profondeur et à vivre la vie professionnelle et personnelle que vous méritez!
Quelle est l’origine du «syndrome de l’imposteur»?
L’expression «syndrome de l’imposteur» a été mentionnée pour la première fois dans une étude des psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes en 1978 sur les femmes au travail (1).
Les termes utilisés à ce moment par les participantes de cette étude n’étaient pas «je me sens nulle» comme tels, mais plutôt «j’ai l’impression d’être incompétente» et «les autres risquent de s’en apercevoir à tout moment».
De nombreuses célébrités, parmi lesquelles Natalie Portman, Kate Winslet, Jodie Foster et Meryl Streep, que j’aime toutes beaucoup, ont aussi raconté avoir l’impression de ne pas mériter leur place, de ne pas avoir ce qu’il faut pour être là où elles sont.
Depuis longtemps, on considère que les femmes, davantage que les hommes, sont touchées par le syndrome de l’imposteur.
Cela ne signifie pas que les hommes y sont immunisés et n’en souffrent pas.
Mais il existe un grand nombre raisons pour expliquer ce déséquilibre entre les femmes et les hommes.
La plus importante d’entre elles vient peut-être de la pression que subissent les femmes au quotidien pour être «parfaites» sur tous les plans.
Cette pression vient d’un grand nombre de sources, comme les médias (émissions de télé, magazines, etc.), de valeurs sociales qui sont véhiculées, des commentaires des autres, etc.
Par exemple, on attend souvent des femmes qu’elles aient des enfants, même celles qui ne ressentent pas le besoin de procréer. Et celles qui en ont doivent être des mères «parfaites».
On s’attend aussi des femmes qu’elles gardent tout propre et ordonné dans la maison, cela en plus d’avoir une carrière florissante…
Sans oublier les différentes sources de pression pour être belles et minces!
La manière populaire de désigner cette pression sociale est le «syndrome de la wonder woman».
Puisque mon blogue aborde une perspective de développement personnel, j’ai tendance à aborder les questions de manière plus individuelle (car nous avons davantage de contrôle sur nous-mêmes que sur la société entière).
Mais cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de nombreuses causes sociales importantes au fait que les femmes beaucoup plus que les hommes souffrent du syndrome de l’imposteur.
À mesure que les années passent, nous intériorisons les discours dominants avec lesquels nous sommes en contact: ce que disent nos parents, nos amis, nos collègues, les articles que nous lisons, la publicité, tout cela finit par devenir des convictions parfois bien lourdes à porter.
Cela prend parfois tellement de place qu’on ne voit plus qu’il ne s’agit que de croyances relatives.
Au contraire, nous les voyons comme des évidences!
Dès que nous ne correspondons pas à ce qui est considéré comme des signes de succès, de ce qui est enviable dans la société, nous nous mettons à douter de nous-même et à culpabiliser…
Il s’agit d’un terreau fertile où aime croître le syndrome de l’imposteur.
Bien sûr, puisque la psychologie humaine est complexe, d’autres éléments peuvent contribuer à son développement.
Et je n’ai pas la prétention de pouvoir expliquer ici l’ensemble des causes du syndrome de l'imposteur!
Évidemment, le degré de ce sentiment d’insuffisance varie d’une personne à l’autre, mais il est néanmoins présent… et persistant.
Le syndrome de l’imposteur est donc un vrai problème qui répand son fiel partout.
Pourtant, ne devrions-nous pas être fiers de nos accomplissements?
Ne méritons-nous pas l’admiration des autres dans les domaines où nous excellons?
Ne devrions-nous pas avoir confiance en nos talents et en nos compétences?
Je suis convaincu que oui, et j’espère vous en convaincre aussi à travers mon livre et les articles sur le sujet dans mon blogue.
Pourquoi est-ce que l’on parle du «syndrome de l’imposteur»?
Le mot « imposteur » désigne une personne qui n’est pas à sa place, qui dupe les autres.
C’est pourquoi une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur a cette étrange impression qu’elle ne doit pas être là où elle est.
Le syndrome de l’imposteur peut nous toucher au présent, quand on sent qu’on ne mérite pas sa place, sa carrière, ses relations ou son salaire, par exemple.
Il peut d’ailleurs toucher presque tout dans notre vie, à condition que ce soit une facette positive et que nous ayons l’impression de ne pas la mériter…
Mais il peut aussi nous faire souffrir par rapport à notre avenir.
C’est ce qui se produit lorsque nous pensons que nous ne méritons pas ce que nous désirons, ce qui nous convainc de ne rien faire pour l’obtenir.
À la vérité, c’est ce que nous faisons pour obtenir quelque chose qui prouve hors de tout doute que nous le méritons.
Lorsque nous travaillons fort pour obtenir quelque chose et que nous l’obtenons, cela indique que nous possédons le talent, que nous avons développé les compétences nécessaires, et que nous sommes dignes ce que nous avons!
Mais une personne qui souffre du syndrome de l’imposteur ne voit pas les choses de cette manière.
Elle a plutôt l’impression lancinante qu’à tout moment quelqu’un viendra lui dire: «Excuse-moi, mais tu n’as pas à être là.»
Cette inquiétude peut aller et venir, mais dans certains cas plus sévères, elle est omniprésente et très dérangeante.
Si vous vous reconnaissez en tout ou en partie dans ce que je décris, poursuivez votre lecture.
Car lorsqu’on laisse le syndrome de l’imposteur prospérer en nous, même sa version plus «légère» peut nous ronger de l’intérieur, empirer, et nous rendre la vie de plus en plus difficile.
L’impact du syndrome de l’imposteur
Alors, est-ce que le syndrome de l’imposteur vous touche?
Un peu? Beaucoup?
Dans tous les cas, même un peu sera évidemment trop.
Mais plus particulièrement, de quelle manière affecte-t-il votre vie?
Fondamentalement, comment pouvons-nous être vraiment heureux lorsque nous ne reconnaissons ni nos réalisations ni nos capacités?
Comment pouvons-nous nous réaliser si nous avons l’impression continuelle de ne pas mériter ce que nous avons?
Ce contexte est propre à faire disparaître toute motivation personnelle, sans compter le sens de faire des choses importantes pour nous-même qui s’amenuise lui aussi!
Bref, le syndrome de l’imposteur ne nous permet pas d’atteindre notre véritable potentiel.
Voici donc plusieurs de ses conséquences possibles sur votre vie:
- S’isoler, ou se sentir isolé(e).
- Vivre de l’anxiété de façon continue, ce qui peut conduire à d’autres problèmes de santé.
- Brûler la chandelle par les deux bouts jusqu’à se rendre au burn-out: se pousser à travailler tellement, à cause du sentiment d’incompétence et par peur d’être jugé(e) et de prouver qu’on est à la hauteur, qu’on s’épuise, littéralement.
- Se sentir continuellement fatigué(e) (en relation à l’épuisement du point précédent).
- Développer des dépendances (alcool, etc.) pour tenter de faire face aux souffrances.
- Perdre le plaisir et le sens à la vie.
- Réduire sa productivité au travail, ce qui porte aussi à diminuer la confiance en soi.
- Avoir des sautes d’humeur: être irrité(e) ou en colère facilement à propos de petites choses du quotidien.
- Avoir des relations interpersonnelles moins fréquentes et moins « nourrissantes » (amour, famille, amis…)
- Développer un doute croissant dans sa valeur personnelle (perte de l’estime de soi).
- La dépression peut même être reliée à cet état constant de doute de soi.
Comme vous voyez, le syndrome de l’imposteur n’est pas un pique-nique…
Si vous vous êtes reconnu(e) jusqu’à présent, il est temps de passer à l’action pour faire machine arrière et sortir de cette souffrance.
Quelle est la suite pour améliorer les choses?
Puisque cet article s’est concentré sur les causes qui sont communes au syndrome de l’imposteur, il est important de garder en tête qu’un seul facteur n’a pas tout provoqué, mais qu’il existe toujours une combinaison de possibilités.
Un élément qui revient souvent est le manque de confiance, mais cela ne signifie pas que vous ne croiserez jamais de personnes confiantes qui, elles aussi, «se sentent nulle»…
Tout est lié à la manière dont vous pensez autant qu’à la manière dont vous vous sentez (émotions).
Si vous aussi «vous vous sentez nulle», si vous cherchez des solutions à ce problème, j’ai écrit mon livre Vaincre le syndrome de l'imposteur (Et cesser de se barrer soi-même la route) pour vous.
Il offre évidemment de la matière pour réfléchir sur le sujet et mieux se comprendre, mais il propose surtout des stratégies et des exercices que vous pourrez facilement adapter à votre situation et qui vous aideront à obtenir des résultats.
N’oubliez pas que se libérer de ces chaînes n’est pas instantané. Mais avec du temps et des efforts, vous pourrez sans aucun doute y parvenir!
Le syndrome de l’imposteur vous touche?
Vous aimeriez partager la manière dont vous le vivez?
Vous avez des questions?
Les commentaires sont là pour vous!
Référence
1. Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, «The imposter phenomenon in high achieving women: Dynamics and therapeutic intervention», Psychotherapy Theory, Research and Practice, vol. 15, no 3, 1978, p. 241-247.
Pascale a écrit
Votre article m’a vraiment parlé.
Je souffre de ce mal-être depuis l’enfance et me voilà à 53 ans complètement tiraillée et anéantie. Trop de souffrance ! Ma vie sentimentale est un échec. Quant à ma vie professionnelle, n’en parlons pas ! J’ai déjà fait 3 burn-out et je suis maintenant femme de ménage.
Mais ce n’est pas seulement moi qui me dénigre, des personnes très proches m’ont véritablement meurtrie par leurs mots blessants tout en me rendant à l’évidence que ce devait être forcément vrai !
Je précise que j’ai été suivie en psy et en traitements médicaux divers, en vain.
Désolée d’avoir été si longue… Merci
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Pascale,
Je vous remercie de votre commentaire et je compatis avec ce que vous vivez. Sachez que la situation dans laquelle vous vous trouvez n’est pas sans issue:
1. Les personnes qui nous envoient un reflet négatif de nous-même nous disent très souvent des choses complètement fausses à notre sujet (par exemple, lorsque cela est dit à travers de l’impatience ou de la simple méchanceté). Il est possible de se dissocier de ce que les autres nous disent pour ne pas les laisser définir qui nous sommes et infléchir négativement notre estime de soi. J’ai beaucoup d’articles qui portent sur le sujet sur mon blogue et je vous invite à commencer par celui-ci.
2. La psychologie humaine est complexe. Pour cette raison, certains traitements et thérapies peuvent ne pas fonctionner. Cela ne signifie pas, cependant, qu’aucune thérapie ne peut vous aider. Je vous invite donc à poursuivre vos démarches en ce sens en choisissant un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui utilise la thérapie cognitive. Cette approche a fait ses preuve et est l’une des plus efficaces.
Je vous souhaite le meilleur.
Camelian a écrit
Bonjour,
J’ai moi même ce syndrome et c’est infernal. J’ai un exemple qui illustre bien comment je réagis face à la réussite. Il y a 10 ans, j’ai participé à un concours de nouvelles. Je n’étais pas dans les 3 premières mais j’ai été publiée dans le recueil. Mon mari était super fier de moi mais moi non. Pourquoi ? Parce que, pour moi, il leur restait de la place dans le recueil et donc ils ont ajouté ma nouvelle parce que c’était la moins mauvaise des mauvaises.
Et c’est comme ça tout le temps. Je trouve toujours des excuses quand je réussis quelque chose. Du coup, j’ai le sentiment de n’avoir jamais rien réussi dans ma vie.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Merci beaucoup de votre partage et je suis désolé de ce que vous vivez. Ce que vous décrivez est en effet très fréquent dans le syndrome de l’imposteur, particulièrement en relation au manque d’estime de soi et de confiance.
Je vous invite à lire cet article sur la confiance en soi et à faire notamment l’exercice qui s’y trouve intitulé “Le journal du succès”. Cela pourra vous aider à développer le sens de la valeur de vos réalisations.
Je vous souhaite le meilleur.
Wilhelm a écrit
Bonjour à tous, je profite de la petite place qui m’est faite pour glisser l’interrogation que voilà:
Ce syndrome peut-il engendrer des manifestations physiques. Je connais par exemple une jeune femme qui tangue comme un balancier en position assise et avec des hauts le cœur jusqu’à la limite des vomissement une fois debout. Toutes les analyses possibles et imaginables ont été réalisées à l’hôpital et ce sont révélées négatives. Le problème est donc d’ordre psychologique.
Merci d’apporter une réponse si vous en avez la possibilité.
Un papa qui s’inquiète.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Wilhelm,
Il est malheureusement impossible de répondre à une telle question dans les commentaires. Le mieux est de consulter un(e) psychologue qui sera en mesure de réaliser un diagnostic et de prodiguer l’aide psychologique nécessaire, au besoin.