«Est-ce que je regarde ma vie de l’extérieur?»
«Pourquoi le monde semble-t-il si distant et étranger?»
Si ce genre de questions tournent dans votre tête, vous avez peut-être fait l’expérience des symptômes du trouble de dépersonnalisation/déréalisation, particulièrement dans des moments de stress ou d’anxiété intense.
Dans cet article, je plonge au cœur de ces symptômes pour vous aider à mieux comprendre ce que vous traversez, tout en vous orientant vers des pistes de solutions.
Imaginez-vous dans un monde où chaque geste, chaque réflexion, semble légèrement détachée, comme si une fine pellicule vous séparait des couleurs vives de la réalité.
Pour certains, ces impressions éphémères ne sont que de rares interludes dans des journées bien remplies.
Mais pour d’autres, elles esquissent un quotidien teinté d’étrangeté, une lutte douce-amère pour retrouver la sensation de se sentir ancré en soi.
Dans cet article, vous allez explorer le fascinant paysage de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Je vais me concentrer sur ses symptômes, pour éclaircir la manière dont ils peuvent influencer votre vie, pour vous permettre de comprendre ce que vous vivez et, surtout, de savoir comment aller mieux.
Mais peut-être doutez-vous d'en souffrir ?
Dans ce cas, ce test de dépersonnalisation/déréalisation vous donnera une bonne idée sur le sujet.
La liste détaillée des symptômes de la dépersonnalisation et de la déréalisation
En premier lieu, vous aimeriez probablement disposer d’une liste complète des symptômes du trouble de dépersonnalisation/déréalisation avec des exemples.
Cette liste exhaustive, je la fournis déjà dans mon article de référence sur le sujet.
Alors voici où vous pouvez trouver:
- La définition et la liste des symptômes de la dépersonnalisation;
- La définition et la liste des symptômes de la déréalisation.
Dans cet article, je vais bien davantage approfondir la question des symptômes, au-delà de simples listes.
Vous apprendrez donc beaucoup plus sur la manière dont ces symptômes s’expriment, les peurs que vous pouvez avoir face à ces derniers, leur implication sur votre vie et vos relations, leur évolution dans le temps et, bien entendu, leurs solutions.
Comment les symptômes peuvent s’exprimer
Comment les symptômes varient d’une personne à l’autre
Il est fascinant, voire déconcertant, de voir comment un même trouble peut se manifester de mille et une façons différentes selon chacun.
Imaginez deux personnes regardant le même tableau: là où l’une y voit des teintes douces, l’autre peut percevoir des couleurs criardes.
La dépersonnalisation, elle, se joue sur cette palette d’émotions et de perceptions.
Là où certains peuvent ressentir la dépersonnalisation comme une sensation légère, presque comparable à une distraction momentanée, d’autres la vivent comme un gouffre, une profonde rupture qui les isole du reste du monde.
Certains la décrivent donc comme s’ils étaient piégés derrière une vitre, toujours présents mais éternellement distants.
Cette dissonance, cette différence dans la perception et l’expérience, peut être d’autant plus bouleversante qu’elle est imprévisible et déconcertante.
Et si nous abordons la déréalisation, les choses se compliquent encore.
C’est comme marcher dans une ville que vous avez toujours connue, mais tout à coup, chaque rue, chaque coin, semble étranger, comme sorti d’un rêve.
La déréalisation peut même parfois être si intense qu’un lieu pourtant familier, comme la maison d’enfance, devient totalement méconnaissable.
Elle suscite un sentiment d’étrangeté troublante, un décalage où le réel et l’irréel se confondent, laissant l’individu dans une perplexité totale.
Ce voyage à travers les perceptions altérées, bien que partagé par beaucoup, reste donc une énigme à déchiffrer pour chaque individu qui en fait l’expérience.
Intensité et durée des symptômes: une mer changeante
Naviguer à travers l’univers des symptômes de la dépersonnalisation et de la déréalisation, c’est un peu comme tenter de cartographier un océan en perpétuel mouvement.
Tout comme une plage peut, en l’espace d’une journée, être caressée par de douces vagues au petit matin, pour être ensuite battue par des tempêtes violentes à la tombée de la nuit, votre manière de vivre ces symptômes n’est jamais statique.
Les symptômes évoluent, parfois avec douceur, parfois avec turbulence.
C’est une réalité difficile à saisir, voire déstabilisante, pour ceux qui n’ont jamais vécu cette instabilité.
Vous pourriez comparer cela à une danse imprévisible: un jour tout semble en harmonie, tandis que le lendemain, la mélodie semble dissonante, rendant chaque pas plus lourd, chaque mouvement plus difficile.
Cet effet provient de la grande sensibilité de votre cerveau face à la perception du danger et aux inquiétudes.
Parfois, votre cerveau est calme et tout va bien et, d’autres fois, il devient hypersensible. Il n’y a pas d’explications particulière à cela à part de que cela est le propre des symptômes de dépersonnalisation/déréalisation.
Et même s’ils n’en sont pas la cause directe, votre contexte de vie et les événements extérieures à vous-même peuvent aussi influencer l’intensité des symptômes.
La fluctuation quotidienne des symptômes: le rythme de la marée
Tout comme la marée a ses moments de flux et de reflux, la vie quotidienne de ceux qui vivent avec la dépersonnalisation et la déréalisation suit un rythme bien à elle.
Il n’est pas rare d’entendre des témoignages de personnes dont la journée est ponctuée de hauts et de bas, chaque moment ayant sa propre teinte émotionnelle.
Imaginez-vous au bord de la mer, le soleil se levant à peine. Pour certains, c’est ce moment du matin, à peine sorti du lit, où tout semble frais et vivant. Le monde leur apparaît avec une clarté renouvelée.
Cependant, à mesure que le soleil monte et que les heures s’écoulent, une lourdeur peut s’installer, semblable à la chaleur accablante du midi, rendant la fin de journée plus éprouvante.
À l’inverse, il y a ceux pour qui le réveil est marqué par une brume de confusion, un voile qui recouvre leur perception.
Pour eux, c’est la fin de la journée qui apporte un soulagement, un moment de clarté comparable au coucher du soleil.
Il est évident que des facteurs tels que le stress, la fatigue, la quantité d’interactions sociales, ou même des éléments aussi simples que la météo, peuvent influencer ces fluctuations quotidiennes.
C’est cette dynamique constante qui rend chaque journée à la fois prévisible dans sa structure et imprévisible dans son vécu.
La durée des symptômes: des instants fugaces aux marathons émotionnels
La dépersonnalisation et la déréalisation sont des phénomènes singuliers, car leur durée peut être aussi imprévisible que leur intensité.
Imaginez marcher dans un brouillard dense pour soudain en émerger quelques instants plus tard, comme si de rien n’était.
C’est ainsi que certains décrivent ces moments brefs et fugaces, des instants où le monde se distord avant de rapidement retrouver sa forme.
Mais pour d’autres, le brouillard ne se dissipe pas aussi rapidement. Il s’étend à perte de vue, créant un paysage interminable de confusion et d’étrangeté.
Ce marathon émotionnel peut sembler interminable, s’étirant sur des heures, voire des jours, engloutissant la personne dans une sensation d’irréalité prolongée.
Ce qui rend ces longues périodes encore plus difficiles à gérer, c’est la solitude qu’elles peuvent engendrer.
Partager cette expérience continue avec quelqu’un qui n’a jamais ressenti ces symptômes peut être un défi, car il est difficile de traduire en mots une réalité si intangiblement déformée.
Néanmoins, il est essentiel de se rappeler que chaque épisode a une fin, et même dans ces marathons émotionnels, l’espoir d’un lendemain plus clair demeure.
Les déclencheurs communs de pic des symptômes: identifier pour mieux anticiper
Il est fascinant de constater à quel point notre esprit et notre corps peuvent réagir à des stimuli externes ou internes.
Comme un musicien sensible à une note discordante dans un orchestre, les personnes souffrant de dépersonnalisation ou de déréalisation peuvent être particulièrement réceptives à certains déclencheurs de leur environnement ou de leurs souvenirs.
Ces déclencheurs peuvent être aussi variés que la vie elle-même.
Un lieu chargé d’émotions, un visage connu, une chanson, ou même un simple parfum peut faire ressurgir ces sensations de déconnexion.
En revanche, des situations quotidiennes, qui pourraient sembler banales pour beaucoup, comme un embouteillage, une foule dense ou une confrontation inattendue, peuvent également agir comme un catalyseur.
Comprendre et identifier ces éléments déclencheurs n’est pas seulement un exercice d’introspection, c’est un moyen de reprendre le contrôle.
En identifiant ces moments, vous pouvez mieux vous réagir émotionnellement, voire éviter certaines situations si nécessaire.
Bien sûr, il n’est pas toujours possible d’éviter ces déclencheurs, mais en les connaissant, vous vous armez d’une connaissance précieuse pour mieux naviguer dans les eaux tumultueuses de la dépersonnalisation/déréalisation.
Les peurs et les préoccupations les plus courantes face à vos symptômes de dépersonnalisation/déréalisation
Les premières réactions à vos symptômes: naviguer entre la surprise et l’adaptation
Lorsque les premiers symptômes de dépersonnalisation/déréalisation font leur apparition, la réaction est souvent marquée par une surprise mêlée d’incompréhension.
Il n’est pas rare de se sentir submergé, tentant désespérément de mettre des mots sur ces sensations inédites.
Cette première phase, comparable à un territoire inexploré, demande du temps pour être apprivoisée.
Avec le temps, l’approche change.
L’inconnu devient un peu plus familier et, même si les symptômes demeurent déstabilisants, une forme d’adaptation s’installe.
Vous apprenez à reconnaître les signaux et à anticiper certaines situations. Mais surtout, vous pouvez apprendre les moyens d’apaiser ces sentiments dérangeants, et les ressources de mon site sont justement là pour vous aider à y parvenir.
La peur de ne jamais revenir à la normale face aux symptômes et le désir ardent de retrouver son ancien soi
Je vous le dis d’emblée, il n’y a pas d’ancien et de nouveau vous. La seule chose qui a changé est que vous êtes touché par les symptômes de dépersonnalisation/déréalisation.
Et ces symptômes ont une cause, et cette cause se traite.
Néanmoins, le sentiment d’étrangeté que provoquent la dépersonnalisation et la déréalisation peut conduire à une profonde nostalgie de qui vous étiez avant l’apparition des symptômes.
Cette anxiété latente, celle de ne jamais retrouver sa «normalité», peut devenir obsédante.
Toutefois, il est important de vous rappeler que, comme toutes les expériences humaines, cette période a aussi ses fluctuations.
Même si certaines journées peuvent sembler interminables, il y a aussi des moments de répit. Et vous devez garder l’espoir de savoir que des solutions durables existent.
L’inquiétude concernant l’impact des symptômes sur votre santé mentale à long terme
Face à la dépersonnalisation/déréalisation, l’inquiétude pour votre propre santé mentale est normale.
Les symptômes, par leur nature même, peuvent donner l’impression d’une fragilité psychologique grandissante.
Et au-delà de la situation actuelle, des questions se posent sur le long terme: est-ce que ces symptômes laisseront des séquelles?
Mais rassurez-vous, il existe des solutions durables pour cesser de souffrir et réduire votre niveau d’anxiété.
Les symptômes par rapport à vous-même
Les réactions courantes face à l’apparition des symptômes
L’apparition soudaine de symptômes de dépersonnalisation/déréalisation peut être déconcertante.
Cette irruption dans votre quotidien peut déclencher une multitude de réactions.
Pour certains, il s’agit d’une curiosité teintée d’inquiétude, cherchant à comprendre la nature et l’origine de ces sensations.
Pour d’autres, les symptômes s’accompagnent d’une volonté presque instinctive de les analyser, les catégoriser ou les mettre en perspective avec d’autres événements de leur vie.
Retenez qu’il est naturel de vivre des émotions et de chercher des réponses et de vouloir mettre un nom sur ce que vous ressentez.
Naviguer entre la peur, la confusion, et le déni
Les premiers moments de dépersonnalisation/déréalisation peuvent être dominés par un trio d’émotions: la peur, la confusion et le déni.
La peur, car ces sensations peuvent donner l’impression de perdre pied, de ne plus se reconnaître.
La confusion, car tout ce qui était familier et acquis peut soudainement paraître étranger, lointain.
Puis vient le déni, cette défense naturelle qui nous pousse à minimiser, à ignorer, ou même à rejeter l’idée que quelque chose de différent se produit.
C’est une manière de se protéger, une tentative de retrouver un semblant de contrôle face à une situation perturbante.
La tentation de la dissimulation: l’effort pour «faire semblant»
Face à la dépersonnalisation/déréalisation, l’une des réactions courantes est de «faire semblant».
Après tout, comment expliquer aux autres une sensation si intime, si abstraite?
Beaucoup se retrouvent à masquer leurs symptômes, à sourire alors que l’intérieur est en tumulte, à participer aux conversations tout en se sentant détachés.
Cet effort constant peut être épuisant, mais il est souvent vu comme une nécessité pour préserver sa vie sociale, professionnelle, et éviter de se retrouver dans des situations d’incompréhension ou de jugement.
Mais n’oubliez pas: il est aussi crucial de trouver des moments pour être authentique avec vous-même et avec les personnes de confiance autour de vous.
Les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation par rapport aux autres et dans vos relations interpersonnelles
Lorsque vous faites face à la dépersonnalisation/déréalisation, vos relations peuvent inévitablement en ressentir les répercussions.
Conversations, soirées entre amis ou événements familiaux peuvent soudainement prendre des teintes différentes, devenant plus complexes ou même angoissantes.
Cette transformation n’est pas seulement due à votre perception altérée de la réalité, mais aussi à la façon dont vous percevez et interagissez avec les autres.
Le sentiment de déconnexion peut vous faire sentir comme un étranger dans des situations pourtant familières, rendant chaque interaction sociale un peu plus délicate.
La difficulté à établir des connexions émotionnelles
L’un des défis les plus difficiles des symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation est cette sensation persistante d’incapacité à établir ou à maintenir des connexions émotionnelles.
Les moments qui devraient être remplis de chaleur, de rires ou de complicité peuvent souvent sembler plats, lointains, comme vus à travers un voile.
Cette absence de résonance émotionnelle peut vous faire sentir isolé même en étant entouré.
Il est important de se rappeler que ces moments ne définissent pas votre capacité à aimer ou à être aimé: ils sont simplement les symptômes de ce trouble et ce dernier peut être traité.
Comment vos proches peuvent percevoir vos symptômes et mal les interpréter
Il est parfois difficile pour votre entourage de comprendre ou de saisir la profondeur de votre expérience de dépersonnalisation/déréalisation.
Certains pourraient interpréter vos symptômes comme de la distance, de l’indifférence ou même de l’irritabilité.
D’autres pourraient s’inquiéter exagérément, craignant que vous ne soyez en proie à une crise existentielle ou à une grave dépression.
Dans ce contexte, si la situation le permet, il peut être utile d’établir une communication ouverte pour éclairer vos proches et pour vous assurer d’obtenir le soutien nécessaire de leur part.
Naviguer dans les relations intimes à travers les symptômes de dépersonnalisation/déréalisation
L’intimité, qu’elle soit émotionnelle ou physique, peut être affectée lorsque vous traversez des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation.
Les moments qui devraient être empreints de proximité et de tendresse peuvent parfois sembler déroutants ou distants.
Il est courant de craindre de ne pas répondre aux besoins de son partenaire ou de ne pas se sentir suffisamment présent lors de ces moments de connexion.
Mais n’oubliez pas: l’authenticité et la communication restent vos alliés les plus précieux. En partageant vos ressentis, vous pouvez trouver ensemble des moyens de naviguer dans ces eaux parfois tumultueuses.
L’impact des symptômes sur vos activités quotidiennes et sur vous-même
Comment la dépersonnalisation/déréalisation peut affecter la concentration, la motivation et la performance au travail ou à l’école
Les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation créent une sensation d’être détaché de soi-même et de son environnement.
Imaginez-vous essayer de vous concentrer sur une tâche alors que vous avez l’impression d’être dans un rêve ou de regarder votre vie à travers une vitre embuée.
Au travail ou à l’école, cela peut se traduire par des oublis fréquents, une incapacité à suivre des discussions complexes ou une difficulté à terminer des tâches en temps voulu.
Les personnes peuvent avoir l’impression de toujours être en retard, de courir après le temps, car la brume de la dépersonnalisation/déréalisation ralentit leur capacité à traiter les informations.
Dans un contexte professionnel ou académique, la concentration, la mémorisation, ou encore la simple interaction peuvent devenir des défis.
Vous vous demandez peut-être si ces symptômes vous rendent moins efficace, moins compétent.
C’est une préoccupation légitime, surtout dans un monde où la performance est souvent mise en avant.
Mais, il est essentiel de vous rappeler que ces symptômes ne définissent pas votre valeur ni vos compétences.
Avec des efforts dans la bonne direction, il sera possible de trouver un équilibre qui respecte votre vécu tout en vous permettant de poursuivre vos ambitions et de réussir vos projets!
Motivation et performance face à la dépersonnalisation/déréalisation
La sensation de décalage provoquée par les symptômes peut également miner la motivation.
Lorsque tout semble irréel ou distant, il est difficile de voir l’importance des tâches quotidiennes.
Pourquoi s’efforcer d’obtenir de bons résultats à un examen, de finir un projet ou de respecter un délai si tout semble dénué de sens ou d’importance réelle?
Cette baisse de motivation peut, à son tour, affecter la performance.
En outre, le sentiment constant d’épuisement émotionnel peut rendre chaque journée de travail ou d’étude semblable à une montagne à gravir.
Malheureusement, dans des situations où la performance est essentielle, comme un environnement de travail compétitif ou un cursus académique exigeant, ces symptômes peuvent conduire à un sentiment d’inadéquation ou d’échec.
La dépersonnalisation/déréalisation ne signifie pas que quelqu’un est moins capable ou moins intelligent. C’est un défi supplémentaire à surmonter.
Reconnaître ces impacts et chercher des stratégies pour les gérer peut aider à retrouver une certaine normalité dans les activités quotidiennes.
L’impact des symptômes sur la perception de soi: naviguer à travers les «fausses questions»
Il est fréquent, lorsque l’on est confronté à des symptômes aussi déstabilisants que ceux de la dépersonnalisation/déréalisation, de se poser mille questions.
«Suis-je en train de devenir fou?» «Y a-t-il quelque chose de fondamentalement erroné en moi?» «Ai-je causé cela moi-même?»
Il s’agit cependant de «fausses questions» dans la mesure où elles ne sont que l’expression de votre inquiétude face à ce que vous vivez, ce qui entretient la peur et la confusion.
Cette réaction de rationalisation vise à vous rassurer.
Il est crucial de comprendre que ces interrogations, bien que compréhensibles, sont habituellement le fruit de distorsions cognitives provoquées par le trouble lui-même.
Elles ne reflètent pas la réalité.
L’esprit, dans son désarroi, cherche des réponses, même si celles-ci peuvent être erronées et ne viser qu’une seule chose: réduire votre inquiétude et votre anxiété.
C’est pourquoi il est préférable de vous concentrer à traiter la source des symptômes plutôt que de laisser tourner en boucle de fausses questions dont les réponses, si vous en trouvez, ne vous aideront jamais à aller mieux.
La dépersonnalisation/déréalisation ne vous définit pas
Il est essentiel de réaliser que la dépersonnalisation/déréalisation, aussi écrasante soit-elle parfois, n’est qu’une petite partie de vous.
Elle ne vous définit pas.
Elle est un trouble, certes, mais tout comme une blessure physique, elle ne dicte pas votre valeur, vos capacités ou votre identité.
Il est courant de se sentir déconnecté de soi-même et de se demander qui on est vraiment sous l’emprise de ces symptômes.
Pourtant, au fond, votre essence, vos rêves, vos passions et votre personnalité sont toujours là, attendant de se manifester pleinement à nouveau.
Dans le tumulte émotionnel qu’entraînent les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation, un élément essentiel demeure souvent négligé: la reconnaissance interne.
C’est cette capacité à se tourner vers soi avec bienveillance, compréhension et acceptation.
Face à des symptômes parfois intenses, il est facile de se perdre en autocritique, en doutes et en jugements sévères.
«Pourquoi moi?», «Si seulement j’étais plus fort», «Je devrais être capable de gérer cela» sont autant de réflexions qui peuvent tourner en boucle dans votre esprit.
Or, s’engager dans un dialogue interne empreint de douceur est fondamental.
Accepter sa situation actuelle ne signifie pas se résigner, mais plutôt reconnaître la réalité sans lui attribuer de valeur négative.
C’est comprendre que la dépersonnalisation/déréalisation n’est ni une faiblesse ni une défaillance personnelle. C’est un état, une circonstance, qui, bien qu’exigeante, est temporaire.
Cette reconnaissance interne, cette acceptation bienveillante, peut grandement vous aider à dépasser les barrières que vous vous imposez sans le savoir et faciliter le processus de guérison.
Elle offre un espace de paix auquel vous pouvez vous référer pour trouver force et sérénité.
Ainsi, même au cœur de la tempête de la dépersonnalisation/déréalisation, vous pouvez vous ancrer dans une vérité essentielle: vous êtes bien plus que ce trouble, et vous avez en vous la résilience et la capacité d’aller de l’avant, avec compassion et sans jugement.
Car bien que les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation semblent durer une éternité lorsqu’on les vit, il est crucial de savoir qu’ils ne sont pas dangereux.
Oui, ce trouble est déroutant, perturbant et fatigant, mais il n’est pas une menace à votre vie ni à votre bien-être global.
Plus important encore, il est traitable.
Avec la bonne approche, de nombreuses personnes trouvent des moyens de gérer, de réduire et même d’éliminer leurs symptômes.
L’évolution des symptômes avec le temps
La dépersonnalisation/déréalisation est un trouble dynamique dont la manifestation peut changer en fonction de divers facteurs, y compris le simple passage du temps.
Pour certains, les symptômes peuvent débuter de manière intense avant de s’atténuer progressivement.
Pour d’autres, ils peuvent commencer subtilement, presque insidieusement, avant de s’intensifier.
Cependant, dans la plupart des cas, il est possible de constater une tendance: avec le temps, l’adaptation et une compréhension accrue, nombre d’individus parviennent à mieux gérer, voire à atténuer ces symptômes.
Le temps apporte souvent une perspective précieuse, un espace pour apprendre, s’adapter et, dans bien des cas, guérir.
Les périodes de rémission et de rechute
Tout comme de nombreuses autres conditions psychologiques, la dépersonnalisation/déréalisation peut avoir ses hauts et ses bas.
Il peut y avoir des périodes de rémission, où les symptômes sont quasiment absents, et vous pouvez vous sentir comme «vous-même» de nouveau.
Ces moments sont précieux et servent souvent de rappel que le rétablissement est possible.
Cependant, il peut également y avoir des périodes de rechute, généralement déclenchées par le stress, un traumatisme ou d’autres causes.
Mais il est essentiel de se souvenir qu’une rechute n’efface pas les progrès réalisés: elle offre plutôt une occasion de renforcer les stratégies d’adaptation et de résilience déjà en place.
Les symptômes de la dépersonnalisation et de la déréalisation à différents stades de la vie
L’impact de la dépersonnalisation/déréalisation peut varier en fonction des différentes étapes de la vie.
À l’adolescence, une période déjà riche en bouleversements émotionnels et identitaires, le trouble peut se vivre de manière d’autant plus déroutante.
Au fur et à mesure que l’on avance en âge, avec les responsabilités croissantes et les défis de la vie adulte, la gestion des symptômes peut nécessiter des stratégies adaptatives différentes.
Par exemple, la naissance d’un enfant ou une transition de carrière peuvent influencer la manière dont le trouble est ressenti.
À l’approche de la vieillesse, la réflexion sur le soi, l’identité et la réalité peut également prendre une tournure différente.
À chaque étape, c’est un nouvel ensemble de défis, mais aussi d’opportunités pour la croissance et la compréhension.
Ainsi, peu importe la forme que prendront vos symptômes, quels que seront leur fréquence, leur intensité, leur impact sur votre vie personnelle, sociale et professionnelle, souvenez-vous que la dépersonnalisation/déréalisation que vous vivez a une cause, et que cette cause peut se traiter.
Le traitement des symptômes
Comme pour la liste des symptômes à laquelle je vous référais dans un autre article au début, l’objet de cet article n’est pas de présenter les différentes facettes de son traitement.
Je réserve un autre article complet à cela, que je vous recommande fortement de lire, pour vous concentrer à faire la seule chose constructive face à l’anxiété à la source de vos symptômes: les traiter.
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Et si vous souffrez de TOC et que des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation l’accompagnent, vous pouvez traiter votre TOC qui se situe à la source de votre anxiété.
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J’espère de tout cœur que cet article et mes nombreuses ressources sur le TOC en ligne vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Si vous aimeriez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Références
- Simeon, D., & Abugel, J. (2006). Feeling Unreal: Depersonalization Disorder and the Loss of the Self. Oxford University Press.
- Hunter, E. C., Sierra, M., & David, A. S. (2004). The epidemiology of depersonalisation and derealisation. A systematic review. Social psychiatry and psychiatric epidemiology, 39(1), 9-18.
- Simeon, D. (2004). Depersonalisation disorder: a contemporary overview. CNS drugs, 18(6), 343-354.
- Simeon, D., Kozin, D. S., Segal, K., Lerch, B., Dujour, R., & Giesbrecht, T. (2008). Deconstructing depersonalization: Further evidence for symptom clusters. Psychiatry Research, 157(1-3), 303-306.
- Sierra, M. (2012). Depersonalization: A New Look at a Neglected Syndrome. Cambridge University Press.
- Lambert, M. V., Sierra, M., Phillips, M. L., & David, A. S. (2002). The spectrum of organic depersonalization: a review plus four new cases. The Journal of neuropsychiatry and clinical neurosciences, 14(2), 141-154.
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