«Je ne me sens pas moi-même.» «Tout semble irréel autour de moi.»
Si ces phrases résonnent en vous, peut-être avez-vous rencontré les sensations associées au trouble de dépersonnalisation/déréalisation, particulièrement en période d’anxiété intense.
Cet article vous permettra de comprendre en détail ce que vous vivez. Vous verrez que vous n’êtes pas seul et, surtout, qu’il existe des solutions.
Avez-vous déjà eu l’impression que le monde autour de vous n’était qu’un rêve, ou que vous n’étiez un simple spectateur de votre propre vie?
La santé mentale est un sujet qui, malgré les tabous, revient de plus en plus au cœur des discussions.
Parmi les troubles peu abordés, mais tout aussi déroutants, figurent la dépersonnalisation et la déréalisation.
Ces phénomènes peuvent paraître mystérieux, surtout lorsqu’ils se croisent avec des troubles tels que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
Et pour les personnes souffrant de TOC, ces sensations peuvent être particulièrement alarmantes.
Pourtant, elles ne sont pas rares et sont souvent liées à des pics d’anxiété ou à des épisodes stressants.
Vous n’êtes pas seul à ressentir cela, et il est crucial de comprendre ces sensations pour mieux les appréhender.
Alors que la dépersonnalisation évoque une sensation de déconnexion de soi-même, la déréalisation décrit une perception altérée du monde extérieur.
Bien que distinctes, ces sensations sont souvent liées à l’anxiété. En effet, l’anxiété intense, souvent présente dans le TOC, peut aggraver ou même déclencher des épisodes de dépersonnalisation ou de déréalisation.
Ces sensations, souvent déconcertantes, peuvent être passagères ou s’installer sur une période prolongée, perturbant ainsi le quotidien.
Si vous êtes une personne anxieuse, que vous soyez touchée par le TOC ou non, le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation mérite une exploration plus approfondie.
Dans cet article, je vais aborder ce sujet en profondeur pour vous permettre de comprendre ce que vous vivez et vous orienter vers les moyens d’aller mieux de façon durable.
Comprendre le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation
Le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation est souvent méconnu, mais pour celles et ceux qui le vivent, il peut être profondément perturbant.
Pour vraiment comprendre ce trouble, il est essentiel d’en définir les contours et d’explorer les symptômes spécifiques qui le caractérisent.
La classification selon le DSM-5
Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation est classé parmi les troubles dissociatifs.
La dissociation, dans un contexte clinique, fait référence à une rupture dans la façon dont une personne perçoit la réalité, qui peut se manifester par une déconnexion entre différentes fonctions cognitives telles que la mémoire, l’identité ou la perception.
Les critères diagnostiques pour le trouble de dépersonnalisation/déréalisation, d’après le DSM-5, sont les suivants:
1. Avoir des expériences persistantes ou récurrentes de dépersonnalisation, de déréalisation ou des deux (je précise en détail la définition de chacun plus bas).
2. Durant ces épisodes, vous gardez conscience que vos perceptions déformées sont inexactes.
3. Ces symptômes provoquent une détresse ou un handicap significatif dans votre vie quotidienne.
4. Ces symptômes ne sont pas directement dus à des substances (drogues, médicaments) ou à une autre affection médicale.
La définition et les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation
Bien que fréquemment utilisés conjointement, les termes «dépersonnalisation» et «déréalisation» réfèrent à deux phénomènes distincts.
Chacun d’entre eux possède ses propres caractéristiques et il est essentiel de comprendre ces nuances pour mieux appréhender leur impact sur votre expérience personnelle.
Pourquoi associer les termes dépersonnalisation et déréalisation?
Mais pourquoi parle-t-on souvent de ces phénomènes ensemble?
Tout d’abord, il est courant pour une personne de vivre simultanément des épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Leur point commun est cette sensation perturbante d’altération de la réalité, qu’elle concerne la perception de soi ou du monde environnant.
Cependant, il est crucial de distinguer ces termes car leur traitement et leur compréhension peuvent varier.
Les stratégies pour gérer un sentiment de déconnexion de soi ne seront pas nécessairement les mêmes que celles utilisées pour aborder une perception altérée de la réalité extérieure.
Ainsi, même si la dépersonnalisation et la déréalisation ont des caractéristiques qui leur sont propres, elles sont souvent regroupées car elles représentent deux facettes d’une expérience globale de dissociation de la réalité.
En reconnaissant et en comprenant ces nuances, vous serez mieux préparé à affronter ces défis et à chercher un soutien adapté à votre situation.
Définition de la dépersonnalisation
La dépersonnalisation concerne principalement la perception de soi.
Elle est caractérisée par un sentiment persistant de déconnexion ou d’étrangeté par rapport à soi-même, que ce soit son corps, ses pensées ou ses émotions.
Cette sensation s’apparente à un sentiment où vous n’êtes plus «vous».
Imaginez-vous regarder votre propre vie comme si vous regardiez un film: vos actions, vos pensées, vos émotions semblent lointaines, comme si elles appartenaient à quelqu’un d’autre.
Les personnes qui vivent la dépersonnalisation peuvent souvent décrire une sensation d’être en dehors d’elles-mêmes, comme si elles observaient leur vie se dérouler depuis un point de vue extérieur.
Elles peuvent aussi se sentir comme si leur propre existence était un rêve ou une simulation.
Voici des exemples des symptômes de la dépersonnalisation:
- Le sentiment d’être un observateur extérieur de votre propre corps;
- Le sentiment que les choses sont «automatiques» ou que vous êtes dans un rêve;
- Une perception altérée du temps, qui peut sembler ralenti;
- La difficulté à reconnaître votre reflet dans le miroir.
- Vous pouvez ressentir une distance ou une séparation entre votre esprit et votre corps, comme si vous n’étiez pas complètement connecté à vous-même.
- Vous pouvez avoir des difficultés à ressentir des émotions, comme si elles étaient atténuées ou lointaines.
- Les souvenirs peuvent vous sembler lointains, comme s’ils appartenaient à quelqu’un d’autre.
- Vous pouvez éprouver une sensation de flottement, comme si vous étiez en lévitation ou comme si vos pieds ne touchaient pas vraiment le sol.
- Vous pouvez ressentir une dissonance entre ce que vous savez être la réalité et ce que vous percevez, comme si votre cerveau et vos sens ne s’alignaient pas correctement.
- Les conversations et les interactions sociales peuvent sembler décalées ou comme si elles se déroulaient à un autre rythme.
Notez que ce ne sont que des exemples des symptômes de la dépersonnalisation.
Cette liste ne prétend donc pas être exhaustive et il n’est pas nécessaire d’avoir tous ces symptômes pour souffrir de dépersonnalisation.
Définition de la déréalisation
De son côté, la déréalisation fait référence à une altération de la perception de l’environnement extérieur.
Ici, c’est votre environnement qui vous semble étranger. Le monde peut sembler étranger, lointain, ou même irréel.
Les objets, les personnes et même les lieux familiers peuvent sembler irréels, comme s’ils étaient enveloppés dans un brouillard ou comme s’ils étaient simplement «faux» ou artificiels.
C’est comme si un voile vous séparait de la réalité, rendant les sons, les images, et même les interactions sociales distantes ou dénuées de leurs émotions habituelles.
Les environnements familiers peuvent donc vous sembler nouveaux ou inconnus, et les objets peuvent vous paraître déformés en termes de taille, de forme ou de couleur.
Des exemples des symptômes de la déréalisation sont:
- Vous pouvez avoir l’impression que vos proches et les personnes qui vous entourent vous semblent étrangers, comme s’ils étaient des acteurs dans une pièce dont vous ne faites pas partie.
- Vous pouvez ressentir un sentiment d’irréalité ou d’étrangeté envers le monde qui vous entoure, comme si vous regardiez à travers une vitre.
- Vous pouvez avoir le sentiment que le monde qui vous entoure a changé, comme s’il était étranger ou déformé d’une manière que vous ne pouvez pas tout à fait saisir.
- Les choses autour de vous, comme les objets et les paysages, peuvent vous apparaître comme flous ou comme s’ils étaient à une distance anormale. Ils peuvent aussi vous sembler disproportionnés, soit trop petits, soit démesurément grands.
- Vous ressentez fréquemment une sensation d’enfermement, comme si vous étiez séparé du reste du monde par une fine membrane ou une bulle invisible.
- Il se peut que vous soyez plus sensible à certaines choses qu’auparavant. Les lumières peuvent vous sembler éblouissantes, les sons assourdissants ou certains stimuli peuvent être particulièrement perturbants pour vous.
- Les lieux familiers peuvent vous donner l’impression d’être nouveaux ou inconnus, même si vous y avez passé beaucoup de temps auparavant.
- Il se peut que vous vous sentiez souvent désorienté, même dans des situations ou des environnements qui devraient vous être familiers.
Encore une fois, cette liste n’est pas exhaustive et il n’est pas nécessaire d’avoir tous ces symptômes.
Ce ne sont que des exemples.
Mais si vous aimeriez consulter une ressource beaucoup plus détaillée, je vous invite à lire mon article complet qui porte sur les symptômes de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Et si vous désirez avoir une idée à l'effet que vous pourriez souffrir de ce trouble, vous pouvez aller réaliser mon test en ligne de dépersonnalisation et déréalisation.
Les causes de la dépersonnalisation/déréalisation
Comprendre les origines d’une expérience perturbante comme celle du trouble de dépersonnalisation et déréalisation est fondamental pour mettre en place une prise en charge adaptée.
Si diverses causes peuvent donner lieu à ces sensations, je me concentrerai ici sur celles qui sont les plus courantes.
Les troubles anxieux en général
Les troubles anxieux sont parmi les causes les plus fréquentes de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Ces sensations peuvent être vécues comme une réponse de l’organisme à un stress ou une anxiété très élevée.
Comme nous l’avons vu, certains spécialistes estiment que la dépersonnalisation/déréalisation peut être un mécanisme de défense: le cerveau se «déconnecte» temporairement en partie à ce qui l’entoure pour se protéger d’une réalité perçue comme trop menaçante ou accablante.
Le trouble panique
Le trouble panique, caractérisé par des attaques soudaines et intenses de peur, peut également être associé à des épisodes de dépersonnalisation ou de déréalisation.
Durant une crise de panique, vous pouvez ressentir une intense sensation de détachement de la réalité ou de vous-même, ce qui peut être particulièrement déroutant et effrayant en plus des autres symptômes de la crise.
Je rappelle cependant que, aussi impressionnants que soient ces symptômes, ils ne sont pas dangereux.
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC)
Comme mentionné précédemment, le TOC peut être une source importante d’anxiété, et cette anxiété peut, à son tour, provoquer des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation.
Les obsessions (pensées intrusives et indésirables) et les compulsions (actions répétées pour neutraliser l’anxiété provoquée par les obsessions) peuvent entraîner un niveau élevé de stress, prédisposant ainsi à des épisodes de déconnexion.
La dépression
La dépression, caractérisée par une tristesse persistante, un désintérêt pour les activités habituelles, et divers autres symptômes, peut également être associée à la dépersonnalisation et à la déréalisation.
Le sentiment de vide ou de désespoir vécu par de nombreuses personnes dépressives peut se traduire par une sensation de détachement de soi ou du monde extérieur.
Les traumatismes
Les traumatismes, qu’ils soient physiques ou émotionnels, peuvent être des déclencheurs du trouble de dépersonnalisation et déréalisation.
À la suite d’expériences traumatisantes, certaines personnes peuvent se sentir déconnectées d’elles-mêmes ou de leur environnement, comme un mécanisme de défense face à des souvenirs ou des sensations insupportables.
En conclusion, la dépersonnalisation et la déréalisation peuvent résulter de plusieurs facteurs, souvent interconnectés, et les comprendre est une étape importante pour avancer de manière constructive.
Quand le trouble de dépersonnalisation et déréalisation se manifeste-t-il?
Le trouble de dépersonnalisation et déréalisation peut survenir dans des situations variées, souvent lors d’épisodes de stress intense ou d’anxiété.
Ces épisodes peuvent être brefs et temporaires mais, pour certains, ils peuvent être persistants, ce qui cause une souffrance significative.
Voici une liste des contextes courants à travers lesquels la dépersonnalisation/déréalisation peut se manifester:
Situations stressantes: Un événement stressant comme un accident de voiture peut déclencher une sensation de dépersonnalisation/déréalisation.
Je me souviens d’ailleurs personnellement, plus jeune, au moment où j’ai eu un accident de voiture, d’avoir vécu clairement ce sentiment de dissociation de mon corps et de l’environnement qui a duré pendant l’accident et un peu après.
Surcharge sensorielle: Être dans un environnement bruyant, lumineux, ou trop stimulant, comme un concert ou un centre commercial bondé, peut provoquer une sensation de déconnexion pour certaines personnes.
Épuisement: Le manque de sommeil ou l’épuisement physique après une longue journée ou une activité intense peut entraîner des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation.
Après une crise de panique: Comme je l’ai mentionné précédemment, cela peut aussi suivre une attaque de panique, rendant l’expérience encore plus déroutante.
Bien que ces sensations puissent être perturbantes, il est rassurant de savoir qu’elles ne sont pas dangereuses et qu’elles ne sont une réaction du cerveau à des stimuli ou des situations particulières dans un contexte d’anxiété.
La relation entre la dépersonnalisation/déréalisation et le trouble obsessionnel-compulsif
L’anxiété est un facteur central du trouble obsessionnel-compulsif et peut, dans certains cas, déclencher des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation.
En effet, les pensées obsessionnelles des personnes qui souffrent de TOC entretiennent souvent des niveaux élevés d’anxiété qui, à leur tour, peuvent provoquer une sensation de déconnexion de la réalité.
De plus, les rituels compulsifs, bien qu’ils soient une tentative de gérer cette anxiété, peuvent parfois renforcer le cycle de la dépersonnalisation/déréalisation en focalisant excessivement l’attention sur des pensées ou des actions spécifiques, rendant ainsi le reste de l’environnement flou ou distant.
L’anxiété générée par le TOC peut aussi intensifier les épisodes de dépersonnalisation/déréalisation.
Par exemple, la peur constante impliquée dans certains thèmes de obsessions du TOC (peur d’être contaminé, peur de faire du mal, peur de se suicider, peur d’être homosexuel, etc.) peut rendre le monde extérieur ou les autres «menaçants» ou «irréels».
La dépersonnalisation et la déréalisation peuvent alors être vécues comme des mécanismes de défense à travers lesquels le cerveau tente de «déconnecter» pour se protéger d’un environnement perçu comme continuellement hostile.
Plus précisément, voici des éléments à travers lesquels les personnes qui souffrent de TOC peuvent vivre de la dépersonnalisation/déréalisation:
La surcharge cognitive
La nature du TOC entraîne souvent une surcharge cognitive.
Les obsessions qui envahissent constamment l’esprit et les compulsions répétitives qui en découlent peuvent consommer une grande partie de la capacité mentale d’une personne.
Cette surcharge constante peut, chez certaines personnes, mener à des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation, où l’esprit tente de se «déconnecter» ou de se «protéger» d’une réalité perçue comme écrasante.
L’évitement comme mécanisme de défense
Les personnes qui souffrent de TOC tentent souvent d’éviter les situations ou les pensées qui déclenchent leurs obsessions et leurs peurs.
De la même manière, la dépersonnalisation/déréalisation peut être interprétée comme une forme d’évitement psychologique.
Lorsque confronté à un stress ou à une anxiété extrême, l’esprit «évite» temporairement la réalité en créant un sentiment de déconnexion.
La quête de réalité
Les obsessions du TOC peuvent prendre la forme de doutes incessants sur les sujets principaux des peurs: Est-ce que mes mains sont vraiment propres? Ai-je la bonne orientation sexuelle? Pourrais-je perdre le contrôle et faire du mal aux autres? Etc.
Dans cette quête incessante de certitude, la réalité peut commencer à sembler floue ou incertaine, un sentiment qui recoupe les sensations de la dépersonnalisation/déréalisation, où la réalité semble altérée ou distante.
La prise de conscience et l’hyper focalisation
Un autre trait commun entre la dépersonnalisation/déréalisation et le TOC est la prise de conscience accrue qui est une conséquence de l’hypervigilance anxieuse du cerveau.
Dans le TOC, cette prise de conscience est souvent dirigée vers les obsessions et les compulsions, tandis que dans la dépersonnalisation/déréalisation, elle peut se manifester par une hyper-focalisation sur la sensation de déconnexion.
Cette concentration intense peut renforcer et prolonger les symptômes, créant un cercle vicieux où l’anxiété alimente la dépersonnalisation/déréalisation, qui à son tour alimente l’anxiété.
La peur de perdre le contrôle
Une obsession courante chez les personnes souffrant de TOC est la peur de perdre le contrôle. Cette peur, lorsqu’elle est amplifiée, peut coïncider avec des sentiments de dépersonnalisation. Le sentiment de ne pas être «soi-même» peut renforcer la peur de commettre des actes indésirables ou contraire à ses valeurs, ce qui amplifie l’anxiété.
La recherche de réassurance
Pour certains, la sensation de dépersonnalisation est si déroutante qu’elle devient une obsession en soi.
Cela conduit à des compulsions, comme la recherche constante de réassurance ou la vérification compulsive pour s’assurer que le monde est réel.
En résumé, le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation est une expérience perturbante mais elle est étroitement liée à l’anxiété, un élément de base du TOC.
En comprenant ces connexions, vous pouvez être mieux équipé pour gérer ces symptômes, ce que je vais maintenant aborder.
Tout d’abord, puisque plusieurs de mes lecteurs souffrent de TOC, si vous souffrez aussi du trouble de dépersonnalisation/déréalisation, retenez bien ceci.
Comme nous l’avons vu, la dépersonnalisation/déréalisation est principalement une réaction à un haut niveau d’anxiété.
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Puisque les obsessions du TOC génèrent et entretiennent, justement, un haut niveau d’anxiété, la première chose à faire, si vous désirez vous libérer de la dépersonnalisation/déréalisation, est de concentrer vos efforts à traiter votre TOC.
Car si vous supprimez la cause principale de votre anxiété, vous éliminerez automatiquement la source principale de la dépersonnalisation/déréalisation.
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De manière complémentaire, voici d’autres approches thérapeutiques à travers lesquelles vous pouvez traiter le trouble de dépersonnalisation/déréalisation.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
Centrale dans le traitement du TOC, la TCC s’est également avérée bénéfique pour traiter les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation.
Elle vise à aider à reconnaître et à réévaluer les pensées et comportements dysfonctionnels, tout en fournissant des outils pour gérer et réduire l’anxiété associée.
Les médicaments
Certains antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent être utiles pour traiter les symptômes de la dépersonnalisation/déréalisation.
Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour déterminer le meilleur traitement médicamenteux adapté à chaque cas.
Le soutien et l’éducation
Comprendre la dépersonnalisation/déréalisation, et le TOC, le cas échéant, est crucial pour gérer efficacement vos symptômes.
Les groupes de soutien peuvent offrir un espace pour partager des expériences et obtenir du réconfort, mais l’éducation thérapeutique, comme ce que vous faites en lisant cet article sur mon site, est particulièrement utile pour comprendre ce que vous vivez et apprendre des stratégies d’autogestion, comme mon programme et mes autres ressources.
Le trouble de la dépersonnalisation/déréalisation, bien que moins connu que d’autres troubles psychologiques, est une expérience complexe et perturbante pour celles et ceux qui la vivent.
Ces sensations de déconnexion par rapport à soi-même ou au monde qui nous entoure peuvent, pour certains, être étroitement liées à d’autres conditions telles que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou le trouble anxieux généralisé (TAG).
Comprendre la nature multifactorielle de la dépersonnalisation/déréalisation est donc crucial pour aller mieux.
Les personnes atteintes de TOC peuvent éprouver des épisodes de dépersonnalisation/déréalisation en raison d’une surcharge cognitive, d’évitements, ou encore d’une quête incessante de certitude face à la réalité.
Le chemin vers la guérison et la compréhension peut sembler sinueux, mais avec les ressources appropriées et le soutien nécessaire, la lumière au bout du tunnel est bien plus proche qu’elle ne le semble.
Il est crucial de vous rappeler qu’il y a de l’espoir et que des options de traitement efficaces sont disponibles: vous n’êtes pas seuls, et des solutions existent pour vous aider à retrouver votre qualité de vie.
J’espère de tout cœur que cet article et mes nombreuses ressources en ligne vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes.
Vous pouvez d'ailleurs lire mon article qui présente des témoignages éclairants relativement à la dépersonnalisation/déréalisation.
Si vous aimeriez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
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