La culpabilité est certainement l’un des sentiments les plus paralysants qui soient.
Cet article vous explique d’où vient le sentiment de culpabilité et, surtout, vous propose des pistes pour vous en libérer.
Salut, c’est Nic, l'auteur de ce blog. Dans cet article invité, Pierre-Antoine Fleury vous parle du sentiment de culpabilité omniprésent à tellement de facettes du mal-être qui peut nous toucher. Mais vous découvrirez qu’il existe heureusement des manières d’en sortir pour se réaliser. Bonne lecture!
Se sentir coupable, c’est s’imposer à soi-même un fardeau.
Que ce joug soit justifié ou non, il est un poison qui peut mettre à mal tout projet et tout épanouissement.
Celui qui se sent coupable s’interdit d’être heureux.
Et même si des situations extérieures peuvent provoquer le malheur, le sentiment de culpabilité dont je parlerai ici vient bien de nous-mêmes.
Même si une personne évolue dans un environnement propice à son épanouissement, la culpabilité lui fera renoncer à ce dernier.
C’est comme si cette personne était en prison, la porte grande ouverte, sans gardes, mais qu’elle était néanmoins incapable d’en sortir.
C’est comme si une force mentale l’en empêchait.
Quand nous sommes pris d’un sentiment de culpabilité, nous voulons le faire taire.
Nous voulons vivre sans lui et nous épanouir comme bon nous semble.
Pourtant, cette culpabilité vient de nous.
Certains, dans leur course effrénée à ne plus se sentir coupables, ont recours à des moyens peu recommandés.
Des gens prennent de la drogue ou de l’alcool pour oublier cette culpabilité.
D’autres, dans des cas extrêmes, se suicident.
Tout cela pour ne plus à avoir à subir cette pression… intérieure.
Heureusement, le sentiment de culpabilité peut être combattu.
Je n’ai pas dit « masqué », j’ai bien dit combattu!
Et c’est ce que nous allons voir dans cet article.
Qu’est ce qu’un sentiment de culpabilité
Afin de mieux comprendre ce que nous cherchons à combattre, nous allons nous pencher plus précisément sur ce en quoi consiste le sentiment de culpabilité.
En effet, il faut apprendre à connaître son ennemi pour réussir à le vaincre.
Se sentir coupable, c’est un jugement envers soi-même.
Pire, c’est une condamnation.
Ce jugement peut résulter d’une réelle implication dans quelque chose de répréhensible, mais il peut également survenir sans raison réelle ou fondée.
Ce sentiment peut venir d’un acte, d’une parole ou d’une pensée que nous aurions eue.
La culpabilité peut également n’avoir, en apparence, aucune origine.
Ce jugement peut réduire considérablement l'estime de soi et la confiance.
La distinction entre deux types de culpabilité
1. La culpabilité «normale».
La culpabilité «normale» est tout simplement celle que nous pouvons tous ressentir si nos paroles ou nos actions sont répréhensibles.
En effet, dans ce contexte, il est normal de ressentir de la culpabilité.
J’irais même plus loin.
La personne qui ne ressent pas de culpabilité en commettant des actes odieux n’est pas normale, en ce sens qu’elle ne se préoccupe pas des autres et de son environnement.
C’est d’ailleurs, la peur de vivre cette culpabilité qui nous empêche de faire ou de dire des choses que nous pourrions regretter.
Cette culpabilité n’est pas à étouffer: elle est un garde-fou qui nous épargne bien des maux (1).
Évidemment, selon moi, personne ne doit se condamner à vie même quand elle commet des erreurs: la culpabilité lui permet d’apprendre et de ne pas les répéter.
Mais, comme vous vous en doutez, ce n’est pas de cette culpabilité que je vais surtout parler dans cet article.
En effet, il existe un autre type de culpabilité, celle dont il faut se libérer, celle qui n’a pas lieu d’être.
2. La culpabilité «morbide»
La culpabilité «morbide» consiste à se sentir coupable sans raisons réelles.
C’est ce sentiment qui fait l’objet de cet article, car il n’a pas lieu d’être: il paralyse plus qu’il ne sert.
Se sentir coupable sans raisons fondées est davantage lié à un manque d'estime de soi qu’à la réalisation d’actes répréhensibles.
S'accepter et s’aimer est très difficile pour quelqu’un qui est atteint de ce type de culpabilité.
Quand nous nous sentons coupables sans raisons, nous ne sommes plus maîtres. Notre manque de confiance nous retire notre autorité sur nous-mêmes.
Nous cherchons à nous punir, comme si nous n’avions pas le droit d’être épanouis.
Se sentir coupable, est-ce mauvais dans toutes les circonstances?
Bien évidemment, tout est une question de mesure.
En effet, même sans raison apparente, une légère dose de culpabilité ponctuelle peut s’avérer utile.
Faisons un parallèle avec la douleur physique.
Elle est désagréable. Nous aimerions ne jamais la sentir.
Pourtant, elle nous est vitale.
C’est grâce à elle que nous nous écartons du danger.
Grâce à la douleur, nous savons qu’il ne faut pas toucher le feu, par exemple.
Certaines personnes sont atteintes d’analgésie congénitale, elles ne ressentent pas la douleur.
Cette maladie est malheureusement très dangereuse, car ceux qui en souffrent se blessent très fréquemment.
Il en va de même pour le sentiment de culpabilité.
S’il existe et fait partie des mécanismes psychologiques, c’est qu’il y a une raison.
Non seulement il nous empêche de commettre des actes répréhensibles, mais il nous aide également à nous remettre en question.
La culpabilité nous pousse à nous corriger constamment et à ne pas répéter certaines erreurs.
Ne jamais en ressentir est également une maladie: cette maladie s’appelle la psychopathie.
Quels sont les signes qui témoignent d’un sentiment de culpabilité
Beaucoup se demandent certainement si leur sentiment de culpabilité est morbide ou bien normal.
D’autres, peut-être, vivent un mal-être dont ils ne connaissent pas l’origine.
Heureusement, il existe des signes pour reconnaître le sentiment de culpabilité morbide.
Je vous présente ici une liste non-exhaustive des signes d’une culpabilité morbide.
Si un ou plusieurs de ces signes vous sont familiers, il est possible que vous vous sentiez anormalement coupable. Dans ce cas, lisez jusqu’à la fin car cet article est là pour vous aider.
Liste des différents signes qui témoignent d’un sentiment de culpabilité:
- L’incapacité à vivre dans l’instant présent et la tendance à vivre sans cesse dans le passé.
- Un manque d'estime et de confiance en soi.
- Un mépris, voire une haine, envers soi-même.
- Un sentiment de responsabilité face à ce qui est hors de votre contrôle, par exemple, la maladie ou la mort de quelqu’un.
- Le sentiment que votre mal-être est définitif et que vous ne pourrez jamais vous en débarrasser.
- De l’anxiété sur une base fréquente ou constante et sans raison apparente.
- Un sentiment de solitude, même si vous êtes entourés.
- Une exigence très haute envers vous-même (perfectionnisme).
- Un besoin que d’autres personnes se sentent également coupables.
- Une incapacité à refuser et à se donner le droit de dire non.
- Le sentiment que les autres font tout mieux que soi.
- Une tendance à se faire des reproches et à se rabaisser.
- Une incapacité à accepter la critique et les reproches, même constructifs et justifiés.
- Une peur de demander des choses ou d’exprimer ses envies.
- Le sentiment d’imposture (notamment au travail).
- Un manque d’initiatives.
- Une tendance pessimiste, comme si rien ne pouvait réussir avant même d’avoir commencé.
- Un mal-être, alors qu’un problème est, en apparence, réglé.
- Un sentiment de honte.
- Une difficulté à prendre du plaisir.
- De la dépression et même des idées suicidaires.
Quelles sont les causes possibles du sentiment de culpabilité
Bien sûr, un sentiment de culpabilité a forcément une ou plusieurs causes.
Mais, comme nous allons le voir, certaines d’entre elles ne doivent en aucun cas justifier le fait de se sentir coupable.
Voici donc quelques-unes des causes possibles d’un sentiment de culpabilité.
Une erreur lointaine qui vous hante et que vous n’arrivez pas à oublier.
Commençons par le plus évident.
Souvent, le fait d’être hanté par un sentiment de culpabilité morbide vient d’une erreur lointaine de notre part.
Nous n'arrivons pas à oublier cette erreur et cette dernière nous pourrit la vie.
Il s’agit bien là de culpabilité morbide car, même si l’erreur est réelle et que l’acte en question est répréhensible, personne n’est coupable à vie.
Se sentir coupable de manière ponctuelle est normal.
Et comme je l’ai mentionné, c’est même bon signe puisque cela veut dire que nous nous remettons en question et que nous nous réprimandons.
C’est comme nous punir nous-mêmes pour ne plus recommencer.
Mais si cette faute est lointaine et fait partie de notre passé, le fait d’y repenser souvent peut produire un mal-être.
Ainsi, la culpabilité peut être normale et justifiée dans un premier temps, puis elle peut prendre le dessus et devenir malsaine.
Elle prend alors le contrôle et agit sur nous-mêmes de manière démesurée.
La méritocratie.
Une autre cause du sentiment de culpabilité peut venir de la «méritocratie».
La méritocratie désigne le fait que les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite.
Le pouvoir et les privilèges sont à prendre au sens large.
C’est-à-dire qu’ils peuvent désigner une bonne situation financière, un statut particulier ou encore une intelligence ou un physique avantageux.
Les adeptes de la philosophie du mérite vont considérer comme légitimes les privilèges obtenus de manière «méritée».
Ils verront donc comme illégitimes tous les privilèges qui n’ont pas été obtenus par le dur labeur, les diplômes ou encore des qualités ou des valeurs particulières.
Le problème avec cette philosophie du mérite, c’est que certaines personnes se sentent coupables d’avoir certains privilèges.
Selon elles, elles ne méritent pas leurs privilèges et elles ont la sensation de ne pas être à leur place.
Par exemple, un enfant né dans une famille riche va jouir de cette richesse sans pour autant avoir travaillé pour l’avoir.
En grandissant, il peut développer un sentiment de culpabilité parce qu’il ne se sentira pas légitime d’en profiter: il ne l’a pas «méritée».
Ce mal-être peut être discret.
Celui qui en souffre peut ne pas savoir qu’il provient d’un sentiment de culpabilité.
Il peut aussi en avoir conscience sans pour autant être en mesure de le faire disparaître.
C’est une culpabilité destructrice qui n’est pas fondée.
En effet, si vous avez obtenu des privilèges sans les vouloir, pourquoi les renier?
Au pire, vous pouvez en faire profiter les autres plutôt que de les regretter.
La chance est un cadeau. Elle ne doit pas être une source de culpabilité.
Le syndrome de l'imposteur.
Le syndrome de l’imposteur conduit à un doute permanent, voire maladif, au sujet sa légitimité.
Les personnes qui souffrent de ce genre de doute ont tendance à nier le mérite lié à leur succès.
Cela ressemble au principe de méritocratie.
La différence réside dans le fait que le syndrome de l’imposteur conduit à rejeter son mérite.
Nous avons l’impression que nous ne sommes pas à notre place et que nous sommes donc des imposteurs même si le chemin qui nous a conduits là où nous sommes est totalement légitime.
Ce genre de sentiment peut concerner la vie professionnelle comme personnelle d’un individu.
Par exemple, il va penser que s’il a eu du succès dans un domaine, c’est parce qu’il a été au bon endroit au bon moment.
Pour citer un exemple, imaginons un chirurgien qui vivrait ce genre d’expérience.
Il serait vraiment chirurgien, il serait compétent et aurait tous les diplômes requis pour pratiquer.
Pourtant, il aurait l’impression d’être un imposteur et qu’il a berné tous ceux qui l’ont conduit à cette place, qu’il n’est pas compétent et qu’il a juste eu de la chance.
Ce genre de sentiment peut avoir pour cause un manque de confiance ou d'estime de soi.
Il peut aussi découler d’une grande humilité et de la modestie.
Il est évident que le syndrome de l’imposteur peut conduire à un sentiment de culpabilité.
Mais là encore, ce sentiment n’est pas fondé.
Un manque de confiance en soi.
Comment parler du sentiment de culpabilité sans parler du manque de confiance en soi?
Celui qui n’a pas confiance en lui aura tendance à se sentir coupable plus facilement.
Lorsque nous manquons de confiance et d’estime de soi, nous avons tendance à nous rabaisser.
Ce rabaissement peut nous faire nous voir coupables à nos propres yeux.
Le regard et le jugement des autres.
Rien de tel pour se sentir coupables que d’avoir des regards accusateurs sur nous.
Dans la société, les gens se comparent mutuellement.
Ainsi, beaucoup agissent en fonction du regard et du jugement des autres.
Cela n’est un secret pour personne.
Mais le regard pesant et le jugement accusateur de certains peuvent pousser à la culpabilité, même si cette dernière n’est absolument pas fondée.
Pire, une personne peut se sentir coupable en se pensant jugée par les autres, même si en réalité il n’en est rien.
Adapter son attitude et ses paroles en fonction du regard des autres n’est pas quelque chose à encourager. Cela nuit à l’authenticité.
À plus forte raison, le fait de se sentir coupable uniquement à cause du jugement des autres est à éviter absolument!
Si vos actes et vos paroles ne sont pas répréhensibles mais que les autres vous poussent à vous sentir coupables, qu’en avez-vous à faire?
Dans le livre Les quatre accords toltèques de Miguel Ruiz, le second accord parle du jugement des autres. Il est dit «quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle» (2).
Ainsi, un sentiment de culpabilité venant uniquement du regard et du jugement des autres n’a pas de raison d’être.
Une tentative de manipulation.
Le sentiment de culpabilité est un levier très efficace pour les manipulateurs et beaucoup cherchent à faire culpabiliser leurs victimes pour mieux les manipuler.
Le sentiment de culpabilité nous met en position de faiblesse.
Cette position est très favorable à la manipulation.
Se sentir coupable peut conduire à un sentiment de dette.
Ainsi, lorsque nous nous sentons coupable, surtout envers quelqu’un, nous pouvons chercher à effacer une «dette». Nous cherchons à nous «rattraper».
Il est donc évident que certaines personnes mal intentionnées peuvent cultiver en nous un sentiment de culpabilité pour profiter de notre position de faiblesse et de notre «besoin de rédemption» pour obtenir ce qu’elle veut.
Malheureusement, ce type de manipulation peut être difficile à cerner.
En effet, elle place le manipulateur en victime en tentant de susciter la culpabilité chez l’autre, sa véritable victime.
Dès que des doutes se font ressentir, le manipulateur peut accentuer le sentiment de culpabilité chez sa victime.
Pour cerner ce genre de manipulation, il faut faire preuve de discernement.
Souvent, c’est l’entourage de la victime qui se rend compte de la manipulation.
Dans son livre Manipuler, pourquoi et comment, Bastien Bricout nous dit qu’il est difficile de repérer ce genre de manipulation. Il nous encourage donc à être sur le qui-vive (3).
Comment se libérer du sentiment de culpabilité
Heureusement, il est possible de se libérer d'un sentiment de culpabilité morbide.
S’en rendre compte est la première étape.
En décidant d’agir et de ne plus vous sentir coupable sans cesse, vous mettrez en place l’attitude propre à vous aider à vous en libérer.
Voici quelques attitudes qui peuvent vous libérer d’un sentiment de culpabilité morbide:
1. Changez le sentiment de culpabilité en sentiment de responsabilité.
Tout sentiment de culpabilité n’est pas à rejeter, comme je l’ai déjà dit au début de cet article.
La culpabilité peut amener à se remettre en question et à éviter des erreurs futures.
Le fait d'accepter notre culpabilité et de s’en servir à notre avantage s’appelle la responsabilité.
Prendre volontairement ses responsabilités et agir en ce sens nous place en maîtres et non plus en esclave de la culpabilité.
Par exemple, un homme haut placé dans une entreprise fait perdre à cette dernière beaucoup d’argent.
Il peut s’en rendre coupable, en être paralysé, perdre tous ses moyens, se replier sur lui-même et pleurer sur son sort.
À l’inverse, il peut se considérer responsable et décider de ne pas laisser la culpabilité prendre le dessus. Il se servira de cette expérience pour apprendre.
Il pourra alors rebondir et ne plus commettre les mêmes erreurs.
Il sera alors comme ceux qui ont échoué de nombreuses fois mais qui ont toujours su rebondir.
2. Aimez-vous et acceptez-vous.
Il est important de s’aimer et de s’accepter tels que nous sommes. Ainsi, la culpabilité aura beaucoup plus de mal à faire son nid.
N’ayez pas peur de vous aimer.
Nous sommes dans une société dans laquelle dire clairement que nous nous aimons nous place comme «narcissiques» potentiels.
Oser vous aimer, c’est ne pas prêtez d’attention au jugement des autres.
Aimez votre physique, vos goûts et votre personnalité.
Soyez fiers de vous et ne vous rabaissez pas.
Le sentiment de culpabilité aura plus de mal à avoir raison de vous.
3. N'alimentez pas une culpabilité qui doit rester ponctuelle.
Lorsque se manifeste le sentiment de culpabilité, qu’il soit justifié ou non, ne l’alimentez pas.
Si vous vous sentez coupable, n’y pensez pas sans cesse.
Bien sûr, je ne dis pas qu’il faut enfouir ce sentiment, mais prenez du recul, demandez-vous pourquoi vous culpabilisez.
S’il n’est pas justifié, n’y pensez plus: il s’agira d’un recadrage cognitif.
S’il est justifié, prenez vos responsabilités mais ne remuez pas le couteau dans la plaie.
Vous savez pourquoi vous culpabilisez: faites simplement le nécessaire en étant responsables.
Inutile, donc, de continuer à vous torturer.
C’est en ressassant sans cesse les erreurs commises que nous alimentons la culpabilité.
Elle s’installe davantage et prend le dessus.
Empêchez-la donc de prendre trop d’importance.
À la place, tentez de comprendre pourquoi elle est là.
Puis, évitez de revenir à son sujet uniquement dans le but de vous faire souffrir: ne la nourrissez pas.
4. Ayez confiance en vous.
Si le manque de confiance en soi est l’une des causes du sentiment de culpabilité, avoir confiance en soi peut en être le remède.
En reprenant confiance en vous, la culpabilité aura plus de mal à rester.
Et en ayant une plus grande estime en vous-même, elle vous atteindra plus difficilement.
Travaillez donc sur votre confiance et votre estime de soi.
Ne vous laissez pas aveugler par ces voix qui vous rabaissent. N’ayez pas peur de vous élever.
Placez-vous au-dessus de votre sentiment de culpabilité et regardez-le de haut.
5. Donnez-vous le droit de dire non.
Comme nous l’avons vu, un des signes d’un sentiment de culpabilité est l’incapacité à refuser et à dire non.
Cette incapacité à refuser nuit beaucoup à notre épanouissement.
Nous n’avons pas envie de faire certaines choses.
Pourtant, nous les faisons quand même par incapacité à dire non.
Cette incapacité nous fait nous sentir coupable quand nous refusons.
Pourtant, dire non est un droit.
Il n’y a aucune culpabilité à avoir dans le fait de refuser des choses.
Si une personne vous demande si oui on non vous voulez bien faire quelque chose, c’est bien qu’une réponse négative est possible, sinon autant vous donner directement un ordre.
Si le fait de dire oui vous embête plus que de dire non, alors refusez.
Donnez-vous le droit de vous affirmer car vous n’avez pas à vous en sentir coupables ni à avoir peur d’être rejeté si vous n’acquiescez pas à la moindre demande des autres.
Et en terminant, voici de nombreuses autres pistes pour vous aider à vous libérer du sentiment de culpabilité:
Pardonnez-vous vos erreurs:
Vous êtes la première personne avec qui faire la paix.
Ne soyez pas trop dur avec vous-mêmes et arrêtez de vous comparer aux autres.
Concentrez-vous sur le positif:
Le sentiment de culpabilité vient en pensant à des choses négatives.
Tout ce que vous faites n’est pas négatif. Vous faites également de belles choses.
Concentrez-vous sur ces dernières.
Faites-vous plaisir:
Ne cherchez pas sans cesse à vous punir.
Faites des choses que vous aimez et faites-les uniquement pour vous. C’est votre droit!
Ne restez pas dans le passé:
Le sentiment de culpabilité se nourrit du passé.
Rester dans le passé, c’est ne pas avancer, c’est rester sur nos erreurs comme si rien d’autres ne comptait.
Rester dans le passé est le meilleur moyen de ne pas se débarrasser de la culpabilité.
Nous l’avons vu, la culpabilité peut être utile ponctuellement pour corriger nos erreurs et ne plus les répéter.
Mais si son caractère ponctuel est oublié, la culpabilité reste.
Elle vous pousse à repenser au passé pour avoir de l’attention. Ne lui donnez pas cette attention.
Le passé, par définition, n’existe plus.
Seul le présent existe et l’avenir existera. Mais le passé n’a pas de raison de vous faire souffrir.
Il n’a d’importance que celle que vous lui donnez. Se sentir coupable à cause d’un passé lointain est un sentiment que vous entretenez et qui vous détruit.
Tirez donc un trait: vous avez compris la raison de votre culpabilité et la leçon en est tirée. Passez donc à autre chose.
Le présent a tant à vous donner et l’avenir vous réserve également de belles choses.
Prenez conscience du fait que le sentiment de culpabilité n’est pas fondé:
Si votre sentiment de culpabilité ne repose pas sur une raison réelle et fondée, prenez en conscience.
Demandez-vous pourquoi vous vous sentez coupables.
S’il n’y a pas de raison ou si cette raison n’est pas fondée, alors pourquoi vous sentez-vous coupable?
Le simple fait de vous rendre compte du fait que votre culpabilité n’est pas fondée vous aidera à vous en délivrer.
Il n’est pas normal de se sentir coupable sans raison réelle.
Le problème, c’est que si nous n’analysons pas souvent notre culpabilité et nous ne nous rendons pas compte de son illégitimité.
Cherchez absolument à l’enfouir, c’est la subir sans rien pouvoir faire.
Confrontez-vous donc à votre sentiment de culpabilité et analysez-le avec recul, sans jugement envers vous-mêmes.
Si ce sentiment n’est pas normal, alors vous le saurez.
Si vous vous rendez compte que votre culpabilité n’est fondée sur rien, vous serez peut-être libéré d’un fardeau.
Parfois, une simple prise de conscience peut engendrer des changements bénéfiques.
Lâchez prise:
C’est certainement un des conseils les plus importants. Lâchez prise! Cessez de vous battre contre votre culpabilité si elle n’est pas fondée et vous fait souffrir.
Vous ne pouvez pas contrôler le passé: il ne fait que vous faire souffrir et vous le subissez en culpabilisant.
Si vous souffrez d’une situation sur laquelle vous n’avez pas de contrôle, la meilleure solution est de lâcher prise.
Vous économiserez votre temps et votre énergie et vous vous sentirez mieux.
Plus une erreur paraît irréparable et plus nous avons tendance à culpabiliser.
En réalité, plus une erreur est irréparable et moins il est utile se sentir coupable.
Cela vous fera souffrir sans que vous ne puissiez avoir de contrôle.
Si vous n’avez pas de contrôle et que cela vous fait souffrir, alors il est temps de lâcher prise.
Votre liberté est à porté de main.
Se libérer d’un sentiment de culpabilité morbide est réellement une délivrance.
Si vous vous sentez coupable, j’espère que mon article vous aura aidé.
Ainsi, si cet article vous a plus ou que vous souhaitez apporter des conseils, votre expérience personnelle ou poser des questions, n’hésitez pas à le commenter.
Références
1. That “Guilty Feeling”: Emotions and Motivation in Migration and Transnational Caregiving, Loretta Baldassar.
2. Les quatre accords toltèques, Miguel Ruiz.
3. Manipuler, pourquoi et comment: 58 techniques efficaces pour la vie de tous les jours, Bastien Bricout.
Florian a écrit
Super article Pierre-Antoine, merci 🙂
Je me suis reconnu dans celui-ci, car je me culpabilisais souvent de ne pas travailler assez. Dès que je faisais autre chose que bosser, je culpabilisais. Et c’est un sentiment assez courant à ce que j’ai cru comprendre chez les entrepreneurs. Cela rejoint en quelque sorte la méritocratie, et le syndrome de l’imposteur 🙂
Merci beaucoup pour les conseils également, et à très vite.
– Flo
Alexandre a écrit
Merci pour cette synthèse complète et intéressante ! Il me semble que la méditation peut être une façon de lutter contre ce sentiment, de même qu’elle permet de mieux gérer nos émotions négatives. Qu’en pensez-vous ?
Fleury Pierre-Antoine a écrit
Bonjour Alexandre.
Effectivement, je pense que la méditation pour aider à lutter contre ce sentiment.
Elle peut aider à lâcher prise.
Nathalie a écrit
Merci, votre article m’aide en ce moment.
La culpabilité me garde emprisonnée et me fais souffrir.
Oui je veux l’accueillir, et je vais imprimer les attitudes à adopter afin de m’en libérer.
Merci
sandra a écrit
Je vous remercie, cet article m’a fait beaucoup de bien.
Je me suis reconnue absolument sur la présence du passé, le côté bénéfique aussi de prendre ses responsabilités…
Ce qui m’intrigue, c’est lorsque vous dites qu’une personne qui ne se sent pas coupable est psychopathe, est-ce une déclaration que vous fondez sur des analyses médicales?
Comment se comporter avec une personne qui ne regrette pas ses actes, mais qu’on est obligé, pour des raisons familiales de fréquenter?
Zb a écrit
Bonjour,
Merci pour cet article, très intéressant et aidant pour moi en cet instant.
Isaf a écrit
Bonjour,
Merci pour votre article.
Je me sens responsable de la mort de mon chien, c’est invivable… Mon chien est tombé plusieurs fois d’un escalier de ma maison et aujourd’hui il est mort. Je n’aurais pas dû le laisser monter tout seul, j’aurais dû l’aider ce soir là. J’aurais dû l’attendre. Le laisser monter et monter l’escalier derrière lui pour le retenir. Je savais que cet escalier était dangereux. Je n’arrête pas de revoir en boucle cette scène où je suis en haut de l’escalier et je vois mon chien le dévaler à vitesse grand v. Depuis le jour de son décès je ne vis plus et me sens coupable à chaque seconde qui passe.