Puisque la mission de mon blogue est de vous proposer du développement personnel qui va au-delà du gnangnan qui pullule sur Internet, cet article vous surprendra peut-être, même si vous connaissez déjà le sujet de la pensée positive.
Dans cet article, vous découvrirez donc le rôle capital que vos pensées (positives et négatives) jouent dans votre vie et, surtout, ce que vous pouvez faire pour déjouer votre cerveau lorsqu’il vous empêche d’avancer.
Avant de débuter sur le sujet, vous pouvez profiter de deux de mes ressources:
Lorsque j'ai commencé à écrire cet article, j’ai fait quelques recherches sur Google sur le sujet « pensée positive » en français et même en anglais.
Dans les résultats, j’ai été inondé d’articles souvent très courts qui présentaient la pensée positive de manière superficielle, parfois niaise, mais la plupart du temps sans refléter la réalité de ce en quoi ce type de pensées consiste vraiment et, surtout, sans expliquer comment en tirer profit.
Ce n’est pas en consultant une liste de pensées positives ni en apprenant à vous répéter chaque jour certaines pensées encourageantes que vous améliorerez votre existence.
Au mieux, une telle répétition pourra vous motiver pendant un bref moment, mais le fait de répéter des mantras ne vous donnera rien.
Vous devez aller plus loin.
Comment votre cerveau et vos pensées vous rendent heureux… ou non
Notre cerveau est un grand méconnu.
Même si cet organe est indispensable à nos actions quotidiennes, nous ignorons trop souvent quel rôle il joue vraiment.
Si notre cerveau fonctionne «bien» et s’acquitte de ses tâches de grand chef d’orchestre de notre corps et de notre comportement la plupart du temps, il n’est pas sans « défectuosités »…
Par exemple, il peut nous porter à entretenir des pensées négatives et autodénigrantes qui conduisent au manque d’estime de soi et à la dépression.
Il peut même nous faire avoir des pensées étranges et horribles qui développent des troubles comme la phobie d’impulsion.
Il ne faut donc pas sous-estimer l’importance de votre cerveau et de vos pensées dans les moindres détails de votre vie.
Votre cerveau est un système complexe dont les différentes composantes sont en interactions constantes les unes avec les autres.
Sans entrer dans les détails anatomiques, retenez surtout qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre vos pensées et vos émotions en ceci qu’elles sont intimement liées les unes aux autres.
Il n’existe donc rien qui ne correspond dans notre vie qu’aux émotions (car elles impliquent des pensées) ni qui ne correspond qu’aux pensées (car elles impliquent des émotions).
En fait, des pensées que nous croyons absolument rationnelles sont souvent sollicitées et entretenues par des émotions, et vice-versa.
Des exemples?
Saviez-vous que les pensées qui vous portent à choisir un parfum de crème glacée plutôt qu’un autre sont motivées par des émotions?
Le neuroscientifique de renommée internationale Antonio Damasio a fait connaître l’idée selon laquelle nos émotions sont impliquées dans les décisions que nous prenons chaque jour et que, sans émotion, un choix, aussi rationnel semble-t-il, est presque impossible à faire.
De la même manière, les émotions négatives que vous vivez dans un conflit avec une autre personne se nourrissent des pensées (comme « Il/elle a tort! ») que vous entretenez lorsque vous vivez la situation.
L’incidence de vos pensées positives… ou négatives sur votre vie
Faites ce petit exercice la prochaine fois que vous le pourrez. Portez attention à vos pensées lorsque vous serez:
- Confiant(e), motivé(e), résilient(e) et de bonne humeur;
Ou au contraire, lorsque vous serez:
- Triste, déprimé(e), démotivé(e) et que vous verrez tout en noir.
Vous constaterez que votre état est directement tributaire du contenu de vos pensées, que vos pensées teintent profondément la manière dont vous vous sentez.
Évidemment, nous avons tous des pensées plus positives ou plus négatives à certains moments.
Mais si vous vous sentez dans un état négatif depuis un certain temps, c’est peut-être parce que vos pensées négatives entretiennent votre état, et vous pouvez faire quelque chose.
Ce qu’il faut donc retenir pour le moment, c’est que:
- Les pensées positives génèrent et entretiennent des émotions positives;
- Les pensées négatives génèrent et entretiennent des émotions négatives.
Mais puisque le présent article porte sur la pensée positive, je vais davantage m’attarder aux manières dont vous pouvez la cultiver pour vivre plus souvent des émotions positives et affermir un état qui vous aidera à vous réaliser et à obtenir la part de bonheur que vous méritez.
Pourquoi cultiver la pensée positive?
Des pensées positives peuvent vous apporter beaucoup plus au quotidien que vous ne le croyez peut-être.
Quand vous pensez positivement, vous ne laissez pas de place dans votre esprit pour tout ce qui est propre à vous rendre malheureux, à vous immobiliser et même à vous faire reculer: les doutes, l’autodénigrement, la culpabilité morbide, etc.
Lorsque vous aurez renforcé cette excellente habitude dans votre vie, vous verrez des choses changer… pour le mieux!
Les pensées positives commandent les attitudes positives.
Cela aura donc un impact favorable dans toutes les sphères de votre vie: vos relations, votre travail, votre vision de vous-même (estime de soi et confiance), entre autres.
Et lorsque nous nous sentons bien, notre cerveau se met à produire davantage un neurotransmetteur appelé «endorphine», qui nous rend le cœur léger.
En réduisant les pensées qui vous limitaient jusqu’alors, vous déploierez davantage vos forces pour aller là où vous n’êtes jamais allé(e) auparavant.
Vous pouvez donc améliorer beaucoup de choses.
Mais, comme toute amélioration, le fait d’adopter une manière de penser positive n’est pas si facile.
Notre cerveau fonctionne beaucoup par habitudes, et les pensées négatives peuvent avoir la vie dure…
La bonne nouvelle, c’est que si d’anciennes mauvaises habitudes peuvent être changées, de nouvelles bonnes habitudes peuvent être adoptées!
Choisissez délibérément les pensées positives
Si vous désirez améliorer votre vie, une première étape consiste à souligner le pouvoir réel que vous avez sur cette dernière.
Le fait d’entretenir un état heureux et motivé dépend évidemment des événements.
Quand tout bien et qu’on vient de recevoir de bonnes nouvelles, cela va de soi, alors que quand tout va mal, penser positivement semble tout bonnement impossible.
Mais puisque, sur la longue durée, tout ne peut toujours aller si bien ou si mal, une autre notion se dégage: celle de la responsabilité.
Se réaliser implique des efforts, et pour profiter des bienfaits personnels et émotionnels de la pensée positive, vous devez en prendre la décision.
Nos décisions sont les impulsions, petites ou grandes, qui façonnent notre existence. Car chaque décision s’accompagne d’actions.
Ne pas décider revient donc à ne pas agir.
Mais pour commander l’action, la décision doit posséder une force réelle.
Elle doit supplanter le simple petit désir ou le mol intérêt d’aller dans une direction.
La décision, la vraie, cautionne le mouvement qui nous fait avancer dans la direction que avons choisie.
Pour changer d’état et choisir la pensée positive, nous devons donc d’abord choisir de construire plutôt que de nous plaindre.
La responsabilisation de soi est donc une étape essentielle à toute démarche d’amélioration, et je vous explique dans cet article en quoi prendre mes responsabilités face à moi-même a littéralement révolutionné ma vie.
Une fois cette décision importante prise, vous devez l’accompagner de micro-décisions que vous prendrez aussi chaque jour.
Par exemple:
- Être moins méfiant(e) envers les autres (considérer que leurs intentions sont positives). Même si nous pouvons toujours nous faire duper, la plupart des gens sont honnêtes et bienveillants. Le fait de considérer cela d’abord aide l’ensemble des relations (je connais des personnes très méfiantes et cette attitude leur a fermé bien des portes dans la vie).
- Choisir le contrôle plutôt que le laisser aller: savoir que vous pouvez agir concrètement au quotidien pour améliorer votre vie plutôt que de ne rien faire.
- Choisissez le bon côté des choses: il existe une distorsion cognitive (les pensées destructrices à la base de la dépression) qui consiste à ne se concentrer que sur le négatif en tout. Nul besoin de chercher loin pour savoir que cela porte à être malheureux. Le fait de se concentrer délibérément sur le bon côté des choses permet de combattre ce genre de distorsions (en plus de nous rendre heureux et plus résilients).
Ces «micro-décisions» peuvent être difficiles à prendre au début car elles impliquent de changer des habitudes qui sont parfois ancrées profondément en nous.
Mais si vous décidez vraiment d’agir pour améliorer les choses et que vous assumez pleinement cette décision (parce que vous prenez la responsabilité des résultats de ce que vous obtenez dans la vie), vous serez surpris(e) des changements positifs que vous initierez.
Comment adopter des pensées plus positives au quotidien?
Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, pour apporter des changements bienfaisants et durables à votre vie, vous devez adopter une vision qui appréhende le monde de la manière la plus positive possible.
C’est un objectif simple qui n’est pas si facile à réaliser. Il prend des efforts et on ne peut l’atteindre que progressivement.
Pour vous aider, rappelez-vous ceci: le cerveau humain réalise un grand nombre d’activités inconsciemment.
Nous pouvons marcher en même temps que nous respirons, que nous digérons, que notre cœur bat, etc.
Mais le cerveau ne peut réaliser autant de tâches de manière consciente.
Autrement dit, nos pensées, qui sont conscientes (car nous savons que nous les avons), peuvent difficilement s’entasser à plusieurs dans notre esprit.
Nos pensées se succèdent, parfois rapidement, mais elles se présentent en général une à la fois. Et nous ne sommes pas conscients de toutes nos pensées.
Pour exercer un contrôle sur ces dernières, vous devez donc leur porter davantage attention.
Lorsqu’une pensée négative entre dans votre esprit, vous le savez et vous pouvez faire quelque chose (vous augmenter votre contrôle).
Une manière simple (pour ne pas dire simpliste) de procéder consiste à remplacer les pensées négatives par des pensées positives sur les mêmes sujets.
Par exemple:
- Pensée négative: «Une autre journée difficile qui commence.»
- À remplacer par une pensée positive comme: «Une nouvelle journée remplie de découvertes et d’apprentissages commence.»
- Pensée négative: «Je vais échouer ce nouveau projet.»
- À remplacer par une pensée positive comme: «Je vais réussir ce nouveau projet.»
- Pensée négative: «Que-ce que mon collègue va encore me dire d’imbécile?»
- À remplacer par une pensée positive comme: «Que-ce que mon collègue va me dire de rigolo?»
En soi, le fait de remplacer une pensée négative par une pensée positive n’est pas difficile.
Ce qui est difficile, c’est de le faire régulièrement et assez longtemps pour commencer à en goûter les bénéfices.
Comme je vous expliquais plus haut, certaines pensées reviennent souvent.
Si elles reviennent ainsi, c’est parce que nous nous les sommes répétées à de nombreuses reprises dans notre vie, souvent sans même nous en apercevoir.
Elles forment en quelque sorte des « habitudes ».
Par exemple, le manque d’estime de soi provient beaucoup du fait d'avoir vécu des rétroactions négatives à notre sujet, souvent de la part des autres, au point où nous avons fini par les croire, au point où elles sont devenues des «évidences» (et cela même si ces pensées négatives sont fausses)…
Ces croyances, ces «habitudes», tiennent au fonctionnement même du cerveau et de la mémoire.
Tout ce dont nous nous souvenons est constitué de réseaux de neurones dont l’activation équivaut à ces contenus (comme un souvenir ou une pensée, par exemple).
Ainsi, plus vous répétez souvent une même pensée, plus cette dernière devient facilement accessible en mémoire et plus elle prend de la place dans votre vie, pour le meilleur dans le cas des pensées positives… ou pour le pire si elles sont négatives.
Mais vous devez avoir des raisons d'y croire a priori.
Si vous manquez de confiance en vous-même et que vous vous répétez chaque jour «J'ai une grande confiance en moi», cela ne suffira pas pour que cela deviennent une croyance réelle.
Mais si on vous a humilié, rabroué, etc. dans votre passé, si vos parents ou des personnes importantes vous ont dit que vous ne valiez rien, vous y avez probablement (malheureusement) adhéré progressivement.
Cela est devenu une croyance, et c'est cette croyance qui est à la source de pensées négatives au sujet de votre confiance et de votre estime de soi.
Par la suite, à cause de cette croyance, si vous avez souvent répété des pensées négatives à votre sujet, ces dernières sont devenues facilement accessibles en mémoire, s’imposent à votre esprit et génèrent leur lot d’émotions et de conséquences désagréables (tristesse, démotivation, etc.)
Si vous faites l’effort de prendre conscience des dégâts que ces pensées négatives causent et que vous les remplacez aussi souvent que possible par leur pendant positif, vous modifierez progressivement ces réseaux de neurones.
Mais remplacer à répétition des pensées n'est pas suffisant: vous devez accompagner ces pensées positives d'actions concrètes qui nourriront de nouvelles expériences, elles-mêmes à la source de croyances, positives celles-là, qui permettront à vos pensées positives de rester en vous.
Si vous faites preuve de persévérance, vous créerez de nouvelles habitudes (de nouveaux réseaux de neurones) qui correspondront à un ensemble de pensées positives qui seront aisément accessibles et vous gratifieront de tous leurs avantages (bonheur, motivation, persévérance, détermination, estime de soi, etc.)
La diète mentale: renforcez la capacité de votre cerveau à activer facilement les pensées et les émotions positives
Je vais vous parler ici d’un exercice qui peut vous aider dans ce processus qui consiste à vous concentrer le plus possible sur les dimensions positives de votre vie et à laisser de côté celles qui vous font grincer des dents (surtout si vous ne pouvez pas les améliorer).
Bien que les diètes hypocaloriques soient contre-indiquées pour perdre du poids, un autre type de diète, mentale celle-là, peut vous aider à cultiver les pensées positives.
Il s’agit de la «diète mentale», qui a été popularisée aux États-Unis par Emmet Fox.
Pour résumer, cette « diète » consiste à faire un effort pour vous abstenir d’entretenir les pensées et les émotions qui vous rendent malheureux: les inquiétudes, les regrets et la culpabilité, la critique (non constructive et inutile), la colère, le ressentiment, le pessimisme, la tristesse, la jalousie et la victimisation, entre autres.
Pour les sept prochains jours, lorsque de telles pensées/émotions s’imposeront, remplacez-les par leur pendant positif: la joie, la gratitude, la curiosité, la tranquillité, le lâcher prise, la paix, la générosité, l’appréciation, les attentes positives, l’amour, la joie, le plaisir, les rires, etc.
Mais il y a un hic à cet exercice!
Si pendant l’un des sept jours que dure cette « diète » vous ne réussissez pas à remplacer le négatif par le positif, remettez le compteur au jour 1.
Par exemple, si au troisième jour de votre diète mentale (sur 7 jours) vous laissez entrer les pensées négatives comme avant, redémarrez au premier jour.
Vous l’aurez deviné, ce stratagème, fera durer la « diète mentale » beaucoup plus longtemps que les 7 jours du début.
Puisqu’il est très difficile de ne laisser la place qu’aux pensées positives pendant 7 jours entiers, en suivant cette règle, nous risquons de prolonger parfois très longtemps cette fameuse diète.
L’objectif qui se cache derrière cette petite règle de remise à zéro du compteur consiste à faire de la pensée positive une habitude sur le long terme, en nous portant à nous concentrer toujours davantage sur le positif tant que nous poursuivons la « diète ».
Cependant, les diètes hypocaloriques sont mauvaises parce qu’elles nous font ressentir de la privation, ce qui est insoutenable pendant longtemps et nous fait perdre les acquis dès que nous revenons à nos anciennes habitudes alimentaires.
Les personnes à la diète sont donc portées à respecter de moins en moins les règles à cause de la frustration que la privation occasionne.
La diète mentale peut créer le même genre d’effet.
C’est la raison pour laquelle il faut la prendre avec un (gros) grain de sel.
Si vous vous mettez à ressentir de la frustration parce que vous vous concentrer sur le positif, vous conviendrez que ce sera le résultat opposé à celui que vous recherchez.
Il vaudra mieux dans ce cas en diminuer l’intensité ou carrément l’arrêter.
Retenez surtout l’esprit de cette diète mentale, c'est-à-dire se donner l’habitude (et les occasions) de voir le positif partout où il nous entoure.
En aidant votre cerveau à voir et à utiliser des informations positives plus souvent (mots, souvenirs, pensées), vous renforcerez les réseaux de neurones qui y sont associés et vous diminuerez la portée du négatif dans votre vie.
Comment pensent naturellement les personnes optimistes par rapport aux personnes pessimistes
Le chercheur Martin Seligman, une sommité en psychologie, a identifié la manière dont pensaient les personnes optimistes (pensées positives) par rapport aux pessimistes (pensées négatives).
Les personnes qui pensent positivement voient les problèmes et les échecs comme étant temporaires, spécifiques et extérieurs à elles.
Autrement dit, lorsque tout va mal, elles savent que les problèmes ne dureront pas éternellement, qu’ils sont spécifiques (ne touchent pas toutes les facettes de leur vie) et qu’ils ne dépendent pas de qui elles sont: les difficultés sont extérieures et dépendent des événements qui sont hors de leur contrôle.
À l’inverse, elles voient les bonnes choses qui leur arrivent comme permanentes, générales à leur vie et intérieures à elles-mêmes: elles s’attribuent donc le mérite de ce qui se passe de bien, le généralisent à leur vie entière et elles croient que cela va durer longtemps.
Alors même si les personnes optimistes se trompent complètement (les échecs peuvent bien être de leur faute et les succès ne durer que peu de temps), leur manière d’appréhender les choses leur permet d’être heureuses.
Pour savoir comment pensent les personnes négatives, vous n’avez qu’à faire une image miroir des optimistes.
Les pessimistes voient les problèmes et les échecs comme étant permanents, généraux et intérieurs à eux.
Ils croient aussi que leurs succès n’ont rien à voir avec eux (sont extérieurs), sont temporaires et spécifiques à une situation (et non généraux à leur vie).
Cette manière de voir les choses est une bonne recette pour éviter la pensée positive et être malheureux…
Le petit tableau qui suit résume cette typologie de Seligman sur les optimistes et les pessimistes:
Pour les optimistes...
SUCCÈS: | ÉCHECS: |
---|---|
Permanents | Temporaires |
Généraux | Spécifiques |
Intérieurs à eux | Extérieurs à eux |
Pour les pessimistes...
ÉCHECS: | SUCCÈS: |
---|---|
Permanents | Temporaires |
Généraux | Spécifiques |
Intérieurs à eux | Extérieurs à eux |
Lorsque vous ferez les exercices que je vous présente dans cet article, revoyez-les à la lumière de ces différences.
Cela vous aidera à voir si vous avec une tendance naturelle à l’optimisme et au pessimisme.
Cela vous aidera aussi à imiter les optimistes pour augmenter votre résistance à l’échec et profiter davantage de vos succès.
Renforcez la capacité de votre cerveau à porter attention au positif
Si vous faites partie des personnes qui réagissent à tous les petits désagréments de la vie, cela signifie probablement qu’avec les années, vous avez entraîné votre cerveau à se concentrer efficacement tout ce qui est négatif.
Comme nous l’avons vu avec la diète mentale, il faut entraîner votre cerveau de nouveau, vers le positif cette fois.
Et la diète mentale ne suffira pas.
De toute manière, lorsque vient le temps de cultiver la pensée positive, il vaut mieux disposer de plusieurs outils différents qui s’adapteront aux contextes.
Ainsi, une autre manière de graver davantage les pensées positives que négative dans votre mémoire consiste à vous faire une sorte de journal de la pensée positive.
Ne riez pas!
Cela semble anodin, voire cucul, mais le fait le prendre des notes est un formidable outil de prise de conscience de ce que nous sommes et de ce que nous vivons, et cela aide à modifier certaines perceptions.
Choisissez un cahier spécial pour réaliser cet exercice.
Le soir, prenez un petit moment seul(e) et notez parmi les événements de la journée les pensées et les événements positifs qui vous ont marqués.
Cela n’a pas à faire des feux d’artifice.
Quelque chose de simple suffit très bien.
Par exemple, «Je me suis levé fatigué et j’ai pensé ce matin qu’à cause de cette fatigue ma journée serait épouvantable. Mais elle s’est très bien passée.»
Ou encore, «Pour une fois j’ai réussi à terminer cette fameuse recette de cuisine sans problème, alors qu’elle me donne du fil à retorde d’habitude».
L’objectif de ce petit exercice est de transformer le récit de vos expériences de la journée, même les plus banales, pour en faire ressortir les bons côtés.
Cela vous aidera à penser plus facilement et plus rapidement de manière positive.
Penser positivement, oui, mais pas trop, ni toujours…
Comme en toutes choses, l’abus, même de ce qui est positif, peut nuire.
«Quoi! Me direz-vous, même le positif peut être négatif? On ne peut se fier à rien…»
Laissez-moi préciser ce que je veux dire.
Bien sûr, la pensée positive apporte avec elle son lot de bons côtés. Mais la vie est complexe et se forcer à toujours penser positivement n’est pas la solution la plus indiquée.
La nuance est donc de mise.
Car les pensées négatives peuvent parfois avoir elles-mêmes leurs avantages.
Si vous vivez un deuil, par exemple, la tristesse que vous éprouverez sera normale et saine.
Lorsque vous perdez un être cher, vous devez prendre le temps de traverser les étapes du deuil pour continuer à avancer.
Se forcer à penser positivement en un tel contexte ne serait d’aucune aide.
De la même manière, si une autre personne vous manque de respect et que cela vous met en colère, vos pensées ne seront pas positives.
Mais les pensées négatives que suscite cette situation vous aideront à vous défendre et à vous affirmer.
Elles seront utiles.
Il ne faut donc pas appliquer la pensée positive de manière systématique, sans considérer le contexte ni les émotions que vous vivez.
Vous devez faire preuve de discernement.
Évidemment, il ne faut pas s’automutiler mentalement, ce que nous sommes portés à faire lorsque nous vivons une dépression.
Pour vous aider à savoir si la pensée positive peut être utile ou pas, demandez vous: «Est-ce que les pensées et les émotions négatives que je vis ont une utilité et me permettent d’améliorer ma vie?»
Dans mes exemples du deuil et de l’affirmation de soi, la réponse sera « oui », mais dans le cas de la tristesse et des pensées autodénigrantes reliées à la dépression, la réponse sera « non ».
C’est à ce moment que moment que vous gagnerez à utiliser la pensée positive, en compagnie d’autres outils psychologiques comme le recadrage.
Et une réserve sur la pensée positive en terminant…
Comme je viens d’en parler, il faut rester nuancé lorsqu’on parle de développement personnel, particulièrement quand on parle de pensées positives.
Malheureusement, certains livres et certains sites Internet abordent le sujet de manière peu nuancée, et puisque je me suis donné comme mission de vous offrir du développement personnel de qualité qui va au-delà des stéréotypes et des banalités répétés un peu partout, cela implique aussi, parfois, d’émettre quelques réserves…
Mais puisque je ne voulais pas vous assommer avec mes réserves au début de l’article, je les ai reportées à la fin.
Je trouve important de vous les partager, que vous soyez d’accord avec moi ou pas. 😉
Depuis la parution du best-seller Le Secret de Rhonda Byrne, une foule de personnes se sont mises à écrire et à commenter le sujet de la « loi d’attraction ».
Cette expression elle-même est un abus, car elle utilise le terme «loi» tel qu’il est utilisé en science, comme la « loi universelle de la gravitation » d’Isaac Newton en physique.
La «loi d’attraction» n’a (absolument) rien de scientifique et de trop nombreuses personnes la présentent comme une espèce de force magique permettant d’obtenir tout ce que l’on désire.
Ces personnes traitent trop souvent le sujet de manière simpliste et font miroiter des résultats presque miraculeux.
Il ne s’agit plus de pensée positive mais de pensée magique!
Alors puisque le développement personnel regorge de fumistes qui promettent monts et merveilles, ma principale réserve consiste à ne pas confondre ceci, qui est réaliste:
La possibilité de développer son optimisme et une manière de penser plus positive qui peut donner des résultats eux aussi positifs dans notre vie (bonheur, enthousiasme et motivation qui conduisent à accomplir ce qu’il faut pour obtenir ce que l’on désire);
Avec cela (la fumisterie de la pensée magique):
Le fait de croire que nos simples pensées (positives) vont influencer l’univers qui nous donnera ce que nous désirons… par le simple fait d’y penser…
Une variation de cette pensée magique consisterait à croire non pas que ce sera l'univers qui nous donnera ce que nous voulons, mais le simple fait de nous répéter certaines pensées pour finir par y croire.
Par exemple, vous aurez beau vous répéter chaque jour pendant 20 ans «je m'estime et de m'apprécie» ou «j'ai confiance en moi», ou encore «les autres me trouvent sympathique», cela n'aura strictement aucune influence sur votre estime de soi, votre confiance ou la manière dont les autres vous apprécient.
Le cerveau humain est plus complexe et ne peut pas réaliser des changements aussi profonds simplement du fait de se répéter certaines choses.
Les livres et autres qui tentent de vous faire croire le contraire sont, à mon sens, des fumistes qu'il faut éviter!
Voilà. Maintenant que je vous ai partagé cette réserve, je peux dormir en paix!
J’espère que mon article vous aura plu et vous aura donné quelques pistes pour utiliser la pensée positive d’une manière constructive et réaliste.
Si vous avez des questions, des conseils ou des témoignages à partager, les commentaires sont là pour vous!
Références
- Antonio Damasio, L'erreur de Descartes: La raison des émotions, 1995, Éditions Odile Jacob, 368 pages.
- Daniel L. Schacter, À la recherche de la mémoire, 2015, De Boeck, 408 pages.
- Martin Seligman, La force de l'optimisme, 2012, Pocket, 384 pages.
Florian a écrit
Salut Nicolas,
Merci beaucoup pour cet article plus que complet que les pensées positives. Mon objectif, à terme, et d’éliminer 99.9 % des pensées négatives.
D’ailleurs, si tu as lu le livre “Le moine qui vendit sa Ferrari”, ce but vient de là. Je suis d’un naturel optimiste, joyeux et positif, mais comme tout le monde, il m’arrive d’avoir des pensées sombres et néfastes. Ainsi, ton article m’en a appris davantage et va très certainement m’aider ! 🙂
C’est toujours un plaisir de te lire,
Passe une excellente journée, pleine d’amour et de lumière
Flo